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Cette histoire a été écrite par Kaliska la licorne


Prologue :[]

Je me retrouvais contre lui, ses cheveux bruns humidifiés par sa terreur, collés à son crâne. Je restais paralysée comme si une force surnaturelle me clouait au sol. Il se retourna et je n'eus que le temps d'apercevoir son regard effrayé.

- Ils arrivent ! Ne restes pas là, me souffla-t-il, encore anxieux.

- Mais...

Je n'eus pas le temps de protester que la lampe s'éteignit, nous laissant tous deux dans le noir. J'étouffai un cri de terreur quand je ne sentis plus sa présence.


- Zach ! hurlai-je de tout mes poumons.

Le silence imposant me fit frissonner jusqu'à ce qu'une main s'empare de moi et m'assome.

Chapitre 1 :[]

- Ta fille est magnifique, Hansen, retentit une voix masculine.

- Oui, elle promet d'être très talentueuse, répondit Hansen, la tête haute.

Sa main me souleva et il me posa sur ses genoux.

- Hansen! C'est l'heure, dit une belle jeune femme.

- J'arrive mon aimée, répondit-il en se levant.

Il pénétra dans le grand hall tout en me tenant par la main. Il s'asseya sur la riche chaise, sa magnifique femme en face de lui.

- Aujourd'hui tu as trois ans, ma belle Ivana, me dit la jeune femme en arborant un grand sourire.

- La tradition veut qu'on te présente le jour de tes trois ans devant les conseillers, continua-t-elle.

- Est-tu prête pour aller à la cérémonie, Aglaure? demanda Hansen à ma mère.

- Oui mais il faut qu'on habille convenablement notre magnifique fille pour cet événement, lui répondit-elle.

Deux servantes m'emportèrent pour me faire revêtir une robe dorée et une cape attachée par le blason de la noble famille Fyndler. Ma mère vint me chercher et me présenta au Conseil, en présence de mon père, Hansen. La journée se passa tranquillement jusqu'au soir. Aglaure dénoua mes beaux cheveux bruns et me berça contre le coin de la cheminée en me fredonnant une douce berceuse traditionnelle d'Allenfird. Je m'endormis au doux son de sa voix, la tête collée contre ma mère.

 ~

- Lady Fyndler ! Lady Sonford ! appela la voix contrariée du Professeur Godley.

Diane et moi ricanèrent tout en courant pour ne pas nous faire rattraper par notre professeur énervé.

- Nous voilà enfin à l'abri, dit mon amie d'une voix essoufflée.

J'entrai dans la caverne, aussitôt suivie par ses pas et nous allumions les chandelles, permettant d'éclairer la vaste pièce recouverte de portraits. Elle s'asseya sur un sofa en poussant un soupir d'essoufflement pendant que je grimpais sur le vieux tabouret en bois pour attraper quelques livres de la haute bibliothèque de cette pièce.

-~Nous l'avons échappé belle, n'est-ce pas? me demanda-t-elle.

- Oui, répondis-je.

- Ça n'a pas l'air d'aller Iva, lâcha-t-elle avec un regard inquiet.

- Si la directrice s'aperçoit de notre absence, que ferons-nous? lui demandai-je.

Elle lâcha le coffret qu'elle était en train d'ouvrir et s'approcha de moi pour prendre mes mains dans les siennes.

- Je sais que nous sommes de famille noble mais ne t'inquiètes pas, qu'a-t-elle à faire de jeunes filles de sept ans comme nous? tenta-t-elle de me rassurer.

J'osai enfin tourner ma tête vers elle et j'admirai pendant quelques secondes ses longs cheveux roux détachés avec quelques mèches nouées dans son dos par un ruban doré et sa robe vert-pomme.

- Tu as sûrement raison, Diane, me résignai-je.

Elle me prit dans ses bras pendant une minute pour tenter de me convaincre et nous retournâmes nous asseoir dans le grand sofa couleur rubis.

- J'ai quelques biscuits que j'ai réussi à dénicher, dit-elle d'un ton enjoué.

- Tu es allée voler dans les cuisines? demandai-je, perplexe.

- Oui, seulement pour toi et moi, répliqua-t-elle.

- Tu es aussi intraitable que moi, répondis-je, amusée.

Nous rîment pendant de longues minutes en discutant de tout et de rien et nous nous séparâmes pour rejoindre nos parents. Je mangeai dans le hall avec mes deux parents puis j'allai bercer ma petite sœur, Alya.

~

Malgré toutes les bousculades et tous les bavardages, je parvint à me frayer un chemin jusqu'à Diane qui venait de sortir de la salle de cours.

- Dia ! l'appelai-je malgré toutes les discussions des étudiants de l'Etablissement Orgus d'Esenvald.

- Ivana! s'exclama-t-elle en sautant dans mes bras.

Je reçus un regard noir de la part d'Anderla qui partit dans le grand jardin.

- Que lui arrive-t-il ? demandai-je à Diane en parlant d'Anderla.

- Je ne sais pas, dit-elle en haussant les épaules.

Nous nous installâmes dans notre repaire quand la porte s'ouvrit d'un seul coup.

- Jaspe ! s'exclama Diane en sautant dans les bras du nouveau venu.

Ce dernier rit et étreignit Diane et me souleva pour témoigner sa joie de nous revoir.

- Comment vas-tu? lui demanda Diane.

- Bien et toi, petite reine ?! la taquina-t-il.

Un seul coup dans ses côtes de la part de Diane le ramena à l'ordre.

- Je suis tellement content de te revoir, Iva ! dit-il en me prenant dans ses bras.

- Il ne manque plus que Reiz et Hopinne et notre groupe est au complet, lâcha Diane.

- Oui, soupirai-je.

Jaspe retira la cape de son uniforme et s'appuya contre le dos de ma chaise pour voir le livre que je tenais dans mes mains.

L'astronomie selon Dieppe, lit-il par-dessus mon épaule.

- Quand tu l'auras fini, tu pourras me le passer? demanda Diane. J'en ai besoin pour mon exposé.

- Oui bien sûr, avec qui vas-tu le préparer? lui demandai-je.

- Je voulais le faire avec toi et avec Elden mais on m'a mis avec Anderla, grommela-t-elle.

- Dommage, répondit Jaspe qui jouait avec la balle qui était posée sur le bureau.

- Moi je vais rentrer, continua-t-il.

Nous rentrâmes donc tous chez nous pour le midi.

- Ivana ! appela la douce voix de ma mère.

- Oui?

- Il y a une cérémonie pour l'entrée en hiver, es-tu prête?

- Je dois juste m'habiller pour la cérémonie, répondai-je.

- Très bien, nous t'attendons dans le salon.

Je déposai ma sacoche et enfila les vêtements qui étaient posés près de mon armoire. Il y avait une robe vert sapin avec un corset doré lacé sur le devant par un ruban, une longue cape dorée et un léger diadème vert. Je rejoignit mes parents dans notre grand salon. Mon père était revêtu d'un costume vert foncé et doré. Ma mère avais mis une belle robe verte et dorée avec une longue cape dorée et un diadème serti d'émeraudes. Même ma petite sœur Alya était habillée pour l'occasion. On lui avait fait enfiler une robe dorée avec des dessus de tulle verts et une cape dorée. J'étais fière d'être de la famille Fyndler.

- Hansen ! Aglaure ! s'exclama un Conseiller.

- Qu'y a-t-il, Aldex ? demanda mon père en fronçant les sourcils.

- Les membres de l'Ombre arrivent près de Denberdan !

Le regard de Hansen croisa celui d'Aglaure, effrayée.

- Ivana, approche ! ordonna mon père.

Je marchai vers lui d'un pas effrayé. Il posa sur mes épaules une longue cape noire et un médaillon.

- Les Conseillers Torn et Pyrio vont t'emmener toi et ta sœur jusqu'à la demeure des Brosten.

- Mais, père....

- C'est trop dangereux pour vous. Ne discute pas mes ordres. Tu es grande, tu as onze ans. Veille sur Alya et ne perds pas ce médaillon.

Il m'emmena jusqu'aux deux conseillers et me prit dans ses bras.

- Reste prudente, me conseilla-t-il.

Ma mère s'avança vers moi et m'étreignit.

- Nous reviendrons bientôt, promit-elle.

Elle alla prendre la main d'Hansen et ils s'éloignèrent dans la grande forêt de Fyndland.

- Il est temps, Ladies Fyndler.

Je marchai entre les deux conseillers tout en tenant la main de ma petite sœur. La maison des Brosten commença à apparaître dans la brume quand une jeune fille courut dehors et sauta dans mes bras.

- Ivana ! s'exclama-t-elle.

- Hopinne !

Elle resta un long moment dans mes bras puis elle me conduisit dans sa grande demeure. Nous restâmes plusieurs jours chez les parents de mon amie jusqu'à ce que Hansen et Aglaure viennent nous chercher. La vie reprit comme avant mais je vis que ma mère continuait d'être angoissée, et je faisais de plus en plus de cauchemars qui me terrifiaient.

~

Je descendais les escaliers quand mon père m'appela.

- Ivana, peux-tu t'occuper de ce petit garçon pendant que je me rends au Conseil?

Il déposa dans mes bras un bambin d'à peu près un an qui me regardait avec des yeux terrifiés.

- Bien sûr, d'où vient-il?

- C'est un petit orphelin que des gardes ont trouvé près de la forêt d'Eglardin.

- Oh... comment s'appelle-t-il?

- Je ne connais pas son nom. Ta mère a proposé de l'appeler Caren.

- C'est un très beau nom.

- Je dois y aller, ma chérie. Prends soin de lui, me recommanda-t-il.

- Oui, père.

Il me fit un dernier signe de la main puis traversa le grand couloir qui menait à la sortie de notre demeure.

- Ne t'inquiètes pas, il va bientôt revenir, Caren, tentai-je de rassurer le pauvre enfant qui s'était collé contre moi.

De sa bouche ne sortit qu'un gémissement effrayé.

- Dommage que tu ne puisses pas encore parler.

Je l'emmenai prendre son bain et je lui fit enfiler un costume qui avait appartenu à mon père au même âge. J'essayai de le faire jouer avec Alya mais il restait toujours collé à mes jambes. Je l'emmenai dans mon lit pour le faire dormir et j'allumai un feu dans la petite cheminée de ma chambre. Il se tourna vers moi comme pour me dire quelque chose.

- Qu'essayes-tu de me dire, petit prince? murmurai-je, bouleversée.

Il posa ses beaux yeux verts dans les miens et tendit les mains dans mon cou. Je souris, amusée, et l'étreignit. Trois coups résonnèrent à ma porte. Étonnée, je lâcha mon petit frère adoptif et partit ouvrir. Quelle ne fut pas ma surprise d'apercevoir le beau visage de Jaspe sur le pas de ma porte.

- Jaspe ! m'écriai-je en sautant dans ses bras.

- Content de te revoir, ma belle princesse ! dit-il en riant.

Il avança dans ma chambre, étonné de voir le beau bambin, plus serein que tout à l'heure, sur mon lit.

- Jaspe, je te présente mon petit frère adoptif Caren.

- Il est aussi beau que toi, répliqua-t-il d'un ton amusé.

- C'est vrai, répondis-je en rigolant.

- Iva ! cria une voix au rez-de-chaussée.

Jaspe et moi nous redressâmes d'un seul coup. Caren se remit à pleurer. Jaspe se précipita dans l'escalier pendant que je tentais de calmer mon frère. Tout en le tenant par un de mes bras, je dévalai l'escalier à toute vitesse. Une silhouette vêtue d'une grande cape noire qui cachait tout son visage se tenait devant ma petite sœur terrifiée. Je me rappelai soudain du médaillon que mon père m'avait donné trois ans auparavant. Je brandis le médaillon et une lumière éclatante apparut autour du pendentif. L'intrus tituba, bouleversé et aveuglé par l'aura.

- Elle a le médaillon.... murmura-t-il en s'enfuyant.

Aveuglée par la force du halo, je tombai au sol. Je ressentis juste la main de mon père m'agripper.

Chapitre 2 :[]

Diane lisait, assise tout au fond de la pièce quand je me réveillai tout à coup. Elle releva doucement la tête et posa le livre qu'elle était en train de lire pour s'agenouiller près du lit dans lequel j'étais allongée.

- Tu es réveillée ! s'exclama-t-elle.

- Oui... mais je ne pense pas me lever tout de suite.

- Pas de problème. Est-ce que tu m'autorise à rester ici ?

- Bien sûr, la rassurai-je en prenant ses mains.

Elle alla chercher sa chaise pour la déplacer près de moi et se remit à lire. Je me redressai pour voir la pièce qui m'entourait. Un bon feu brûlait dans l'âtre, réchauffant le riche tapis, étendu devant sur la pierre froide. Au-dessus du foyer trônaient le blason familial, éclairé par le lustre qui surplombait la pièce. Les épais rideaux de soie vert sapin ne couvraient pas la grande porte vitrée, laissant passer la lumière. Deux fauteuils étaient positionnés près du feu et une bibliothèque était adossée contre le mur. La porte s'ouvrit avec un grincement et une silhouette familière entra.

- Jaspe... me réjouis-je, toujours épuisée.

- Heureux de voir que tu vas mieux, sourit-il. Dia, est-ce que tu veux bien nous laisser tous les deux, s'il te plaît ?

- Tous les deux ? répéta-t-elle en arquant ses sourcils.

- J'ai besoin de lui parler.

- Mais je dois veiller sur elle !

- Je m'occuperai très bien de ça. Et pourquoi ne veux-tu pas ?

- Je veux rester avec Ivana pour veiller sur elle, bafouilla-t-elle en rougissant, étonnée par cette question.

Elle leva un regard suppliant et gêné vers moi mais baissa vite les yeux.

- Très bien j'ai compris, déclara-t-elle en se levant, énervée. Laissez-moi toute seule comme ça, je croyais que tu voulais rester avec moi, Iva. Quant à toi, Jaspe, j'aimerais te parler juste après.

Elle quitta la pièce en nous foudrayant du regard. Jaspe poussa un profond soupir puis se tourna vers moi. Des larmes se mirent à couler sur mes joues. Son sourire habituel se transforma en un profond étonnement.

- Je t'en prie, ne pleure pas Ivana. Dis moi ce qui ne va pas, tenta-t-il de me rassurer en essayant mes larmes.

- J'en ai marre de vivre une vie comme celle-ci, de me sentir traquée, en insécurité, hoquetai-je.

- Ne t'inquiètes pas, tout rentrera en ordre et nous pourrons enfin vivre heureux, murmura-t-il en se penchant sur moi tout en caressant ma joue.

Il approcha ses lèvres des miennes lorsque les deux portes s'ouvrirent brusquement, arrêtant son geste. Une silhouette féminine apparut avec un regard grave. Elle avait de longs cheveux bruns et de beaux yeux avec un dégradé de mauve et de bleu azuré. Elle était couverte d'une longue tunique rouge vermeil et d'une cuirasse rouge sertie de rubis. Une longue cape de velours couvrait son dos et ses épaules musclées. Elle était très belle.

- Qui êtes-vous et que faites vous à Allenfird ? demandai-je en me relevant.

- Dearys Feajus Bealus Densley, fille de Sire ... Densley et de Lady... Densley, répondit-elle, la tête haute.

- Ivana Ariadea Feaprine Fyndler, fille de Sire Hansen Fyndler et de Lady Aglaure Fyndler.

- Jaspe Osneil, fils de Sire... Osneil et de Lady ... Osneil.

- Que venez-vous faire ici, Lady Densley ?

- J'ai reçu l'ordre de vous protéger et de vous emmener en lieu sûr.

- En lieu sûr ? Pourquoi ? demanda Jaspe.

- L'Ombre prévoit de vous enlever.

Jaspe et moi sursautèrent, choqués par cette information.

- Mais il y aussi Diane, Alya et Caren dans ce château...

Elle disparut sous nos yeux et réapparut avec Diane, mon frère et ma sœur près d'elle.

- Iva ! Jaspe ! s'écria Diane en nous sautant dans les bras.

- Je ne voudrais en rien vous presser mais le temps nous est compté, déclara Dearys.

- Nous nous ferons repérer dans ces tenues aussi colorées, protesta Diane.

Dearys prit les grandes capes noires qui étaient posées sur la table et nous les donna.

- Nous risquerons moins de nous faire remarquer, vêtus comme ça.

Diane lâcha un regard satisfait puis Dearys nous accompagna dans le dédale de souterrains du manoir jusqu'à arriver dans la forêt. Elle nous conduisit jusqu'à une grande demeure et tira l'anneau de la porte d'entrée et nous laissa traverser le hall, tout en baissant son capuchon.

- Bienvenus dans la demeure des Densley ! Je vais vous faire visiter. Laissez-moi seulement le temps d'aller me changer. Patientez dans le salon et appelez les serviteurs si vous avez besoin, déclara-t-elle.

- Merci, répondis-je.


- Déposez vos capes ici, nous dit-elle en montrant une commode.

Nous nous installâmes dans les sofas et pâtientâmes jusqu'à ce qu'une belle femme arriva. Elle avait de beaux cheveux bruns et des yeux bleus-gris. Elle portait une magnifique robe rouge en dentelle.

- Bonjour. Je suis Lady Densley. Bienvenus dans notre demeure, nous accueillit-elle avec un grand sourire.

- Enchantée, Lady Densley, répondis-je en faisant une courte révérence. Je suis Lady Ivana Fyndler et voici ma petite sœur Alya et mon petit frère, Caren. Voici Lady Diane Sonford et Sire Jaspe Osneil.

- Je suis au courant de votre arrivée, nous viendrons vous chercher avant le déjeuner. Dearys vous fera visiter le manoir quand elle sera revenue. Bonne journée.

Elle disparut dans le long couloir. Dearys arriva quelques minutes plus tard, vêtue d'une belle robe couleur velours et d'un bustier blanc qui rappelait son teint pâle. Elle avait noué ses cheveux en une tresse qu'elle avait attaché dans son dos. Jaspe écarquilla les yeux, impressionné mais un seul regard foudroyant de Diane le ramena à la réalité.

- Tu es magnifique, déclara Alya.

- Merci, répondit-elle, amusée. Je vais vous faire visiter la demeure.

Elle nous fit monter dans un grand escalier en marbre.

- Dearys ? demanda une voix en haut.

- Qu'est-ce qu'il y a, Zach ?


- Qui sont ces gens?

- Les fameux protégés.

- Ah... d'accord. Enchanté, je suis Sire Zach Dentar Rinzfeo Densley.

- Lady Ivana Ariadea Feaprine Fyndler, me présentai-je. Voici ma sœur Alya et mon frère Caren.

- Lady Diane Sonford, se présenta-t-elle avec une courte révérence.

- Sire Jaspe Osneil.

- Zach est mon petit frère, expliqua Dearys.

- Tu as seulement un an de plus que moi, grommela-t-il.

Elle ne fit pas attention à sa remarque et continua d'arpenter les différentes pièces en nous guidant.

- Je vais vous montrer vos chambres. Chambres collectives ou seules?

- Collective pour moi, lâcha Alya, apeurée.

- La même option, ajouta Diane.

- Je veux veiller sur Diane, déclara Jaspe.

- Veux-tu partager ta chambre avec moi, Ivana ? me demanda Dearys.

- Ça me rassurerait. Mais Caren ?

- Je m'occupe de lui, dit une voix dans le fond du corridor.

- Sire Zach ? m'étonnai-je.

- Si vous le voulez bien, bien sûr, milady.

- Il sera moins angoissé. J'accepte.

- Parfait, dit-il en tournant les talons.

- Zach, attends ! voulut le retenir Dearys.

Il s'était déjà téléporté dans sa chambre. Dearys ravala de son mieux sa colère et tenta de le rattraper.

- Je reviens, nous rassura-t-elle, courroucée.

Elle disparut sous nos yeux et apparut dans la chambre de son frère. Une barrière magique la retint.

- Ouvre-moi ! ragea-t-elle.

- Tu me fais bien rire, déclara-t-il d'un ton sarcastique.

- Tu veux que j'use de mes pouvoirs pour ouvrir cette porte ?

- Et que vas-tu faire ? Inonder la pièce ? la piqua-t-il.

Dearys ne le laissa pas continuer qu'un halo bleu se forma autour d'elle. Zach blêmit quand une rafale fit ouvrir la porte dans un grand fracas. Dearys s'écroula au sol, épuisée par le surplus d'énergie qu'elle venait d'utiliser. Zach courut voir sa sœur et se dématérialisa avec elle pour atterrir dans les grands jardins. Il lui transmit une partie de sa force jusqu'à ce qu'elle se réveille. Elle se redressa sur ses coudes, effrayée de ne pas reconnaître l'endroit dans lequel elle était.

- Nous sommes dans les jardins, annonça son frère.

- Zach.... siffla-t-elle entre ses dents. C'est à cause de toi !

- Quoi ?! Comment ça ?

- Tu m'as fait abuser de mon énergie !

Il soupira bruyamment.

- Tu voulais me parler ?

- Oui. Que t'arrives-t-il? Tu es devenu arrogant et insolent ! Tu n'étais pas comme ça avant.

Il lui tourna le dos, exaspéré.

- Zach ! s'énerva Dearys en le retournant vers elle. Tu ne m'écoutes même plus !

- Si tu veux vraiment faire bonne impression aux jolies jeunes dames qui sont arrivées, reprends-toi !

Il rougit, gêné et épuisé par les réprobations de sa sœur.

- Je te propose un marché, dit Zach.

Elle arqua un sourcil, étonnée.

À suivre...