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Cette histoire n’est pas encore terminée.

Catégorie Intermédiaire
L'auteur souhaite savoir les éléments à modifier pour améliorer son style d'écriture.

Notes[]

Cette fiction est inspirée de l'univers d'un roman de fantastique déjà existant.

Prologue[]

Un dernier mouvement et… plus rien.

Le temps semble s’être arrêté, autour de moi. Plus un hennissement de contrariété au loin, plus un oiseau pour chanter de douces mélodies printanières.

Le monde est silencieux, semble avoir retenu son souffle. Même le léger vent tiède qui court habituellement sur les champs s’était arrêté, les herbes et les feuilles avaient donc cessé de frémir. Une atmosphère d’attente régnait sur la verte campagne à peine en éveil du douloureux hiver précédent.

Mes yeux, comme attirés par le ciel vide, fixent la voûte céleste bleutée. Aucun nuage moutonneux ne filait dans le ciel. C’est alors qu’un grondement, semblable au bruit d’un tremblement de terre, résonne dans l’immensité bleutée. Contre moi-même, je frémis, un courant glacé remontant le long de ma colonne vertébrale.

Alors… je sus qu’il se passait quelque chose.

Une lueur étrange brilla dans le ciel, et une fine lame de lumière descendit jusqu’au sol poussiéreux. Je plissai les yeux, aveuglée par la luminosité soudaine du ciel. Frappant le sol, tel la foudre, le rayon de lumière s’abattit au beau milieu d’un champs. Intriguée, je décidai d’aller voir ce dont il s’agissait.

J’arrivai sur les lieux, légèrement essoufflée de ma course à travers champs. J’étais à l’orée de la forêt de Midlieu, la forêt non-loin du village où mes parents et moi habitons. La forêt semblait me parler… les branches des arbres s’agitaient follement, semblant m’ordonner de partir. Alors que je m’apprêtai à retourner à la maison, un peu déçue d’avoir traversé les champs pour si peu, une pointe aiguë et froide s’abattit dans mon dos, le transperçant. La pointe ressortit peu en-dessous de ma poitrine, pleine de sang rougeâtre et translucide – mon sang. Je m’effondrai au sol, la main portée à la pointe de la lame qui dépassait de mon ventre. Tout était finit, pour moi.

Un craquement me réveilla. J’étais donc soit au paradis, soit encore en vie. Je priai pour cette dernière option. J’étais adossée contre un arbre, la tête posée sur l’épaule d’un homme à la carrure musculeuse. Une voix – pourtant normale – me vrilla les tympans :

« Faut bouger ! Les Inquisiteurs arrivent !

- On ne peux changer d’endroit avant qu’elle ne soit réveillée, contra la voix grave d’un autre homme.

- Et Hellen n’est pas encore arrivée. Elle avait dit qu’elle arriverait à midi, et on ne doit pas en être loin. »

Une migraine commençait à pointer à mes tempes, et je tentai de la repousser. Je me redressai en clignant des yeux. À côté de moi, l’homme qui me servait d’appui-tête remua, et il apparut dans mon champ vision étréci par la fatigue.

C’était un jeune homme. Je lui donnerai la vingtaine, voire moins. Il avait des cheveux châtains coupés court, des yeux bleus et profonds, et un visage aux angles doux, presque féminins.

« Elle est réveillée, lança-t-il aux autres hommes qui fixaient le lointain quelques pas plus loin. »

Les autres hommes s’approchèrent, et je pu découvrir leur visage.

Il y avait deux femmes et trois hommes, en plus du jeune homme sur lequel je dormais. Les deux femmes, au visage pointu et sévère, affichaient une expression préoccupée. A en voir leur ressemblance, je devinai sans mal qu’elles étaient jumelles. Elles portaient toutes deux des habits bleus marines, avec une longue cape à capuche bleu nuit. Les trois autres hommes étaient vêtus de la même façon. L’un avait un visage anguleux et grave encadré par une épaisse chevelure brune. Un autre était un petit blond au visage arrondi. Le dernier avait les cheveux châtains retombant devant ses oreilles.

« On y va, alors, dit l’homme aux cheveux bruns.

- Non, Hellen doit arriver d’une minute à l’autre, affirma le blond.

- Amerius, tu… commença le jeune homme sur lequel je me reposais.

- Ne dis rien, le coupa le dénommé Amerius. »

Un silence pesant s’installa dans le petit groupe. Puis le jeune homme aux cheveux châtains prit la parole, s’adressant cette fois à moi.

« Je suis Aaron. »

Il désigna le bond.

« Lui, c’est Amerius, les deux jumelles sont Eirene et Iliana. Le brun, c’est Isaure, et le châtain, Créon. Je t’expliquerai plus tard, pourquoi tu es là mais…

- Aaron, ne traîne pas, les Inquisiteurs arrivent vite. Je sens déjà leur froideur arriver, dit précipitamment Eirene.

- Mais… protesta Amerius.

- On lui laissera un mot. Arrête de t’en faire pour elle, coupa court Isaure. Allons-y maintenant, Eirene a raison. L’air se rafraîchit. Aaron, nous n’avons pour l’instant pas de cheval pour Kalliste. Elle montera avec toi.

- Bien, dit Aaron. »

Iliana et Créon s’enfoncèrent un peu plus loin dans la forêt, et Aaron m’aida à me relever. Il me demanda :

« Tu peux marcher quelques mètres ? »

Je hochais lentement de la tête, incapable de parler tant ma gorge était sèche.

« Allons-y, alors. Une fois en route, je t’expliquerais… tout ce que je peux te dire pour l’instant.

Je montais avec précaution sur le cheval à la robe caractéristique des Connemara que m’avais désigné Eirene du bout du doigt. Les pattes fines et souples, il avait l’air fort et rapide. Un parfait cheval de chasse, dont mes parents ont longtemps rêvé. Ma famille et moi vivions principalement de la chasse, oui. Elle nous permettait de tirer de bons prix des meilleures prises, et de nous nourrir, aussi.

« Bien installée ? »

La question d’Aaron, qui s’était mis juste devant moi sur le dos de l’élégant cheval qui avait servit de source à mes pensées, me ramena à la réalité. Eirene et Iliana avaient disparu, mais je finissais pas les repérer, loin devant, deux taches sombre dans le lointain printanier. Je hochais simplement de la tête en réponse à la question du jeune homme, le regard plongé dans le lointain. A peine avais-je esquissé ce mouvement que le cheval sur lequel nous étions partit dans un galop léger et rapide. Derrière nous, Amerius, qui montait un cheval bai à la massive carrure, typique d’un cheval de trait, avait suivit notre mouvement. Quant à Créon, il partit dans une direction légèrement différente.

« Des Inquisiteurs te cherchent. On t’en sauve, mais nous devions le faire rapidement, et parlementer avec tes parents nous aurait demandé bien trop de patience.

Un petit insecte volant m’atterrit droit dans l’œil, et je du me détourner pour le chasser.

« Bien trop de patience ?! Vous m’avez transpercé d’une épée je vous rappelle, et ce pour m’emmener… je ne sais pas où ! Je ne vois même pas pourquoi je vous ai suivi, je pourrais, là, sauter de ce cheval et m’enfuir.

- Tu n’avais rien a faire là-bas, répondit Isaure a la place de Aaron. »

Je fronçais les sourcils, contrariée.