![]() Cette page fait partie de l'HyperVerse |
Cette histoire fera partie de l'Hyperverse. Nous espérons qu'elle vous plaira ! En tout cas, elle sera très différente de "la Cabane oublier, ou le Souvenir" ! Elle sera plutôt semblable à un mélange entre nos deux style.
Vacker1290 & Erwin1290
C'est l'histoire d'une jeune fille, une peu dépressive, qui, un jour, obtient la faculté de se métamorphoser. En fait, c'est bien plus que ça, c'est l'histoire de la lutte éternelle entre le bien et le mal. Contre le Capital, pour l'Humanité aussi...
Prologue []
" Au revoir Maître Mayot, à demain ! "
Et c'est ainsi que, bercés par un doux soleil d'été, les deux enfants s'en allaient, à travers les grands champs de blé de Monsieur Mayot. Impatient de revenir le lendemain, ils n'avaient de cesse de se retourner pour saluer le vieil homme.
- Braves gosses, souffla t-il..., j'espère qu'ils seront toujours aussi heureux !
Il jeta un dernier coup d’œil vers ses champs… leurs silhouettes avaient à présent disparues. Mais alors qu'il venait de rabattre sa porte, il crut entendre quelqu'un toquer. Il n'attendait pourtant personne ? Quelque chose clochait. Il s'approcha et regarda par son judas avec précaution.
Cinq hommes baraqués, vêtus de costumes noirs, était dressé devant la porte. Leur visage, à moitié dissimulé, demeurait impassible. De nouveaux coups retentirent. M Mayot frissonna; ces curieux personnage n'avaient pas l'air portés par de louables intentions...
- Police, ouvrez !
La peur s’immisçait lentement dans les veines du vieux monsieur qui, aux aguets, peinait à garder la tête froide. Les individus se montraient de plus en plus pressants, il devait trouver un moyen de sortir d'ici et rapidement; il était en danger.
La seule issue était d'emprunter la petite porte du grenier. Mais, alors qu'il s'apprêtait à monter, il entendit ce qu'il supposât être l'ultime sommation :
- Si vous n'ouvrez pas, nous enfoncerons la porte ! Réfléchissez bien. Vous avez trente secondes ! Nous ne vous voulons aucun mal ! dit l'un des hommes d'un ton, malgré tout, menaçant
Maître Mayot devait se hâter car les événements risquaient de prendre une tournure, il en était à présent certain, dramatique . Le vieil homme manquait de temps mais, dans un ultime espoir, il tentât d'atteindre sa seul issue. La porte du grenier rouillée ne s'ouvrait pas et l'on entendit un "crac" sonore: ils étaient entrés et n'étaient plus qu'à quelques mètres...
- Faîtes attention les gars, on ne doit pas savoir qu'on est passé par là. On s'occupe du vieux rapidement et on repart. Proprement. Pas de sentiment. Sinon, vous savez ce qui vous arrivera....
- Oui colonel !, répondirent-ils en cœur
Il avait bien compris. Ces hommes voulaient le tuer... Pire, ils avaient été mandaté par quelqu'un pour le tuer et il n'y pouvait rien ! Condamné à espérer qu'ils ne se dirigeraient pas vers le grenier, il se mit à penser à ces deux jeunes enfants qui...Il ne finit jamais de penser...
Chapitre 1 []
La cloche du collège de Wamerick venait de retentir depuis quelques secondes et, déjà, l'on entendait les cris bruyants des élèves dévalant les escaliers. La grande grande cour terne se remplissait peu à peu et, l'on pouvait à présent distinguer de petits groupes d'élèves qui discutaillaient de futilités du quotidien. La cour reprenait vie... A 15h30, un soleil de plomb mitraillait toute la région qui ne supportait, que difficilement, cet étouffant climat. Aux alentours, pas un courant d'air. Et l'imperceptible mouvement de la végétation environnante n'était que le produit des va-et-viens des quelques élèves qui, encore, trouvaient la force de marcher. On aurait juré être en plein zénith, en plein été caniculaire. Sauf qu’il était huit heures et que c'était l'hiver...
Étrangement, cela ne semblait pas étonner une jeune fille. Été ou Hiver. Elle s'en moquait. C'était pareil.... Et puis de tout façon tout était bouleversé. Les saisons n'avait plus de sens. L'été dernier, il avait neigé une semaine. Elle portait un manteau rose fluo et traversait la récré en chantonnant. Le dos souvent courbé, la démarche un peu tremblante et le regard perdu vers un ailleurs, vers un rêve peut-être...
Il n'y avait que dans le rêve que la jeune fille trouvait véritablement refuge. Depuis plus d'an, Salomé Monarque reproduisait ce même rituel: fantomatique, presque invisible. Pourquoi ? Nul ne le savait....car nul ne savait qui était Salomé. Une jeune fille intelligente, un peu étrange qui avait un frère. Voilà à quoi se limitaient leurs connaissances.
Sa famille en savait un peu plus : une jeune fille émotive ayant de grandes capacité mais manquant d'assurance. Très timide et très stressée. Quelque chose n'allait pas, ça aussi, sa famille l'avait remarqué. Mais quoi ? Salomé ne voulait pas leur dire. Ni à eux, ni aux autres. Pourquoi les inquiéter ? Pourquoi risquer de faire s'effondrer un équilibre déjà précaire. Ou plutôt de le détruire. Car l'équilibre de la demeure des Monarque s'était effondré il y a des années.
Les disputes… Les cris… Pourquoi avait-il fallu que leur bonheur soit gâché par...Non Salomé ne voulait y penser. Elle ne voulait pas la haïr. C'était sa mère après tout ! Mais certaines blessures ne disparaissent jamais. La jeune fille s'était résolue à penser que c'était dans sa nature. L'hypocrisie. Le mensonge. La méchanceté. Pourtant parfois, elle retrouvait, ou du moins croyait retrouver, cette mère dont elle manquait. Tout comme son frère aîné...
Si sa relation avec ce dernier s'était peu à peu dégradée, c'était aussi à cause d'Elle ! Il avait voulu se protéger et l'avait fait...comme il pouvait: maladroitement, il en était conscient. Selon lui, c'était mieux ainsi car il se sentait plus fort qu'avant, bien que ces petites faiblesses du passé soit devenues incontrôlables (par moment), mais c'était ainsi, et Salomé savait que Victor ne changerait sûrement plus, ne serait plus jamais comme avant. Tant pis... Elle regrettait simplement le temps où ils allaient courir dans les champs de Maître Mayot, un vieux monsieur bienveillant. Là-bas, ils s'amusaient comme des fous. Mais il avait fallu qu'on les prive aussi de ce plaisir.
Le 9 mai, Victor et Salomé étaient venus pour faire une surprise à M.Mayot. C'était son anniversaire. Et lui, il n'était pas là, plus là. Il était parti vers l'autre monde, avait effectué l'Ultime voyage. "C'était son choix!" disait-on. Il s'était suicidé selon de très influents messieurs. Mais qu'en savaient-ils, ceux-là ? Enfin tout le monde s'en foutait mise à part les Monarque. Tout le monde l'avait oublié à peine un mois après. Sauf eux... Victor, un jour avait appelé sa sœur et, ils étaient tout deux repartis vers champs qu'ils chérirent tant, les champs de M. Mayot. Cela faisait plus de deux ans qu'ils n'y étaient pas venus. Tout avait changé. La belle vue sur les flancs des montagnes brumeuses était à présent entravée par un supermarché ! La surprise, la déception puis la colère s'échappèrent du regard de Victor, de la tristesse seulement dans les yeux de sa sœur au coin desquels naissaient déjà deux larmes.
- Quelle honte ! avait craché son frère, suivit de quelques injures bien méritées envers, ce qu'il appelait, le "Dieu Capital".
Victor s'était alors retourné vers sa sœur de 12 ans et lui avait déclaré :
- Maître Mayot ne s'est pas suicidé, ils l'ont assassiné, j'en suis sûr !
- Mais pourquoi ? avait innocemment répondu Salomé
- Pour l'argent, Salomé ! Sa mort les a bien arrangée. Regarde ce magasin qu'ils ont construit. Ils veulent tout dominer. Ils s'implantent partout ! Ils ne laissent aucune chance aux petits magasins. Aux petits fermiers. Aux gens tranquilles ! Aux gens libres !
Cette vérité m'avait parue cruelle mais pourtant une partie de mon esprit savait que Victor avait raison. Me vint alors une ultime question :
- Qui Victor ? Qui a fait ça ? Qui d'assez inhumain ? Qui peut ?
- La vrai question est plutôt : Qui a commandité ses actions !, avait-il répondu
Chapitre 2 []
Depuis le tragique événement, souvent, Salomé se demandait "Qui dirige le Monde, nos vies? ". La question se perdait alors dans le vide qui, au file du temps s'était installé en elle. La vie était trop dure pour que la jeune fille puisse, en plus, supporter le fardeau de la vérité... Pourtant, elle savait. Et en se voilant la face, elle maintenait péniblement autour d'elle une illusion qui lui dévorait sa vie. Elle aurait voulu pouvoir tout oublier mais la vie, malheureusement, n'était pas si simple, c'était ainsi et elle devait s'y résoudre. Alors, résignée, elle laissait paraître cette mine triste, déprimée qu'elle arborait souvent, trop souvent.
De cette manière, Salomé s’était réfugiée dans un bunker de mensonge, ironie du sort: elle haïssait, plus que tout, le mensonge qui avait tant détruit. Elle savait pertinemment qu’après l’illusion du mensonge, en venaient les réelles conséquences, la destruction, et toujours plus de mensonge. Fatiguée de lutter, Salomé avait tendance à se laisser divaguer, à se laisser emporter par des flots dangereux… C'était tellement plus agréable et plus simple… Était-ce condamnable pour autant ?
Ces tortueux dilemmes, Salomé avait plus que le temps d’y penser lorsque les récrés venaient sacraliser sa solitude. Cependant, elle n’en faisait rien, elle ne voulait pas penser et préférait chanter des chansons. Pourtant, elle savait qu’un jour ou l’autre elle devrait assumer les conséquences de sa passivité. Salomé, de par sa solitude, déprimait et paradoxalement, c’est des chansons, mélancoliques, tel que "Tu aurais pu vivre encore un peu", qu’elle entonnait en accroissant ainsi sa tristesse et c'est ce qu'elle faisait, en ce jour étrange. Heureusement, la libérant de sa solitude, la sonnerie de la récrée retentit de nouveau et elle allait se ranger comme d'habitude, attendant le professeur d’histoire. Elle arriva et ses camarades ainsi qu'elle montèrent en cours.
Ce jour là, le cours parlait de l'urbanisation et du "mitage" des campagnes. C'était plutôt intéressant pour Salomé. Mais pas pour autant "joyeux" d’apprendre que ce développement avait des tas d'effets négatifs sur l'environnement : destruction d'habitats naturels, etc... Enfin, le cours se termina et Salomé rentra chez elle.
C’était un doux après-midi et dans la ruelle, qui menait au bâtiment C, flottait un léger parfum de rose qui semblait bercé par le chant de quelques oiseau. Salomé, pourtant, n’y était pas. Elle monta les quarante-huit marches qui menaient au quatrième étages et lorsqu’elle eut refermé la porte de l’appartement, elle fut d’abord étonnée du silence qui y régnait.
Cet étonnement se dût bien bref, car soudain, Salomé fut interrompue par une suite de coups et un cris bestiale sonore mêlé à de drôle de grognement continus. Salomé poussa un cris, et appela, inquiète son frère. Elle monta à l’étage et vit son frère dans un état terrifiant. Le jeune homme écumait, les mains crispées, le dos voûté, les jambes fléchis. Lorsque sa sœur entra dans la pièce, il lui lança un terrifiant regard et bondit sur elle comme déterminé à l’abattre.
Terrifiée, Salomé s’enfuit de l’appartement et courut à en perdre haleine à travers la ville. Qu’était-ce donc ce qu’elle avait vu ? Son frère? Ce frère protecteur qu’elle idolâtrait presque? Lui, semblable à une bête diabolique? Ça n’était pas pensable. Pourtant c’était bien réel: il fallait s’y résoudre.
Dans sa fuite effrénée, vers nul ne sait où, Salomé ne se rendit pas compte qu’elle était sorti de la ville et qu’à présent elle rejoignait les grands axes. Elle n’y resta qu’un très bref instant, car elle s’envola frappée par une voiture qui ne s’arrêta pas…
Chapitre 3[]
Ce n’est qu’un mois plus tard qu’elle s'éveilla dans une chambre blanche dont le silence était rythmé par un “bip” régulier. Salomé se sentait extrêmement faible et malgré l’appel du sommeil, elle ne pouvait s'épuiser à se demander “Qu’est ce que je fais là?”.
Après avoir dormis quelques heures, elle se sentit la force de héler un médecin, vint alors une infirmière accompagnée des parents de Salomé et de son frère. Toute la famille était heureuse, le père pleurait quant à Victor, il s'approcha de sa sœur et lui demanda ce qu’il lui été arrivé. Bien embêtée, Salomé déclara qu’elle aurait cru l’apprendre de sa bouche car, elle ne se souvenait de rien.
“Tu as été retrouvée inconsciente à l’entrée de l'autoroute, une automobiliste t’as trouvé et a appelé le S.A.M.U., tu as été renversée par une voiture… , sur ces mots, Victor éclata en sanglots et continua le récit contant l’aspect miraculeux du drame, miraculeusement, tu es là, bien vivante, un torrent de larmes inonda les joues du jeune homme de 16 ans…”
Le médecin qui ausculta Salomé n’eut pas besoin des plus de vingt minutes pour constater l’amnésie partielle dont souffrait Salomé… Il n'ausculta pas Victor. Qui aurait soupçonné ce qui s’était passé “ce jour là”?
Deux semaines plus tard, c’est en fauteuil roulant que Salomé sortit de l’hôpital et regagna le logement familial. Durant le moi passé, la famille avait déménagé dans un petit pavillon. En un ans, Salomé devait être en capacité de se passer du fauteuil . D’ici là, il faudrait faire avec… Le père de Salomé étaient déchiré de voire sa fille ainsi diminuée.
Maintenant, Salomé devrait se battre pour garder l’espoir, pour reconquérir sa place au sien de la société et surtout pour accepter sa situation.
De son fauteuil, le monde lui semblait différents plus grand, plus loin, le “monde des gens normaux” se situait quelques centimètre plus haut et s’y résoudre n’était pas simple. Pourtant, si elle ne voulait pas plonger dans la déprime qui, déjà bien avant l’accident, était le quotidien de Salomé, c’était nécessaire.
Les journées de Salomé étaient à présent rythmé par une sortie, par l’arrivée du professeur particulier tout les matin à 8 h 30 et deux fois par semaines, par une visite chez le psychologue qui tentait de soigner le “traumatisme d’avoir appris le choc” et dieux seul sait quoi...
Le professeur particulier était un homme d’une cinquantaines d’année, il avait les cheveux grisonnant et du hauts de ses un mètres soixante-dix. Parfois, au travers de ses lunettes discrètes, il lisait le livre de cours hésitant sur un mot sûrement trop flou. Ce que l’âge ne lui enlèverais sûrement jamais, c’est la passion pour l’enseignement qui l’animait.
Le psychologue était lui un sympathique personnage, toujours très consciencieux et très peu bavard, il avait les cheveux brun, le crâne quelque peu dégarni et devait avoir un peu plus de la quarantaine. Il demeurait un individu très attentif et bienveillant à l’égard de Salomé.
Mais malgré ce cadre très précis, Salomé se sentait souvent seule, mal, sa vie courait vite et elle, elle se sentait distancée. Elle avait l’impression qu’elle passerait sa vie dans ce fauteuil et puis il y avait autres choses...
Souvent la nuit, et ce, depuis l'accident elle rêvait qu’elle se transformait parfois, en renarde, en cobra, en mésange… Elle se réveillait avec de drôle de sensation. C’était comme si elle était toujours animal et puis, avec les heures, la sensation s'atténuait jusqu’à n’être plus qu’un souvenir.
Ainsi passaient les jours, les semaines, les mois et les rêves persistaient, si bien qu’un soir, Salomé alla trouver son père dans son petit laboratoire aménagé dans une pièce de six mètre carrés maximum.
La pièce était éclairée par une lumière blafarde, sur une table, quelques éprouvette, un bécher contenant un liquide bleuté, des tas de note et d’observation dans des tiroirs ouvert. De-ci de-là, quelques feuilles éparpillés sur des coins de bureaux. Au fond du laboratoire improvisé, un homme assis, le dos voûté sur une feuille qu’il semble s’acharner à griser de notes:
- Papa ?
Victor: Un voyage vers soi (L'Espoir délivre (Bonus))
Chapitre 4[]
- Ho ! , le père de Salomé sursauta puis se calma en voyant sa fille, Désolé, c’est que je suis pas habituer à ce qu’on me rende visiter dans cette pièce. Mais dit-moi, qui a-t il ?
- Si tu veux on peux parler plus tard…
- Non, non ! Dis moi?
- C’est que depuis quelques temps, je fais des rêves bizarres ou je me transforme en animaux et…, son père grimaça, Qu’y a-t il Papa?
- Rien, Rien… Ça m’a replongé dans des souvenirs lointains
- . Mais continue, petite Fleur.
- ...et quand je m'éveille j’ai l’impression…
- d’être toujours un animal, c’est bien ça?, l'interrompit son père
- Oui, mais comment sais-tu ça Papa?
- J’ai du trop te raconter ce type d’histoire lorsque tu étais petites, évite juste d’en parler au psy s’il te plaît.
- D’accord Papa.
Ainsi s’acheva la discussion mais alors qu’elle sortait à peine de la pièce, la jeune Monarque entendit son père poussé une supplique: “Mon Dieu, pourquoi elle aussi…”, ceci accompagné de: “Tant pis, on va doubler la dose” et de quelques autres suppliques adressé au Seigneur.
En entendant ceci, Salomé surprit un frisson parcourant son corps, comment ça “encore”, quelle “dose”, de quoi s’agissait-il? Salomé retourna à sa chambre totalement désorientée: il lui fallait comprendre.
Elle passa le Samedi après-midi dans sa chambre, les choses semblaient obscure… Elle conclut, finalement, qu’il lui fallait comprendre ce qu’était cette “dose” pour comprendre le “encore” et que, si cette dose avait un quelconque rapport avec elle, elle la recevait dans ce qu’elle absorbait: air, eau, plats, voire par induction (fauteuil roulant)...
Le soir, au dîner, elle ne laissa rien paraître, elle ne but pas d’eau et prétextant un malaise, elle ne mangea que peu pour ne pas dire pas du tout. La nuit fut rude; la faim torturait le pauvre estomac de Salomé… Rien d’anormal… Salomé en conclut donc que la mystérieuse “dose” était ou gazeuse ou liée à son fauteuil.
Elle poursuivit son enquête en s'intéressant à son fauteuil; rien ne lui parut anormal… Elle aurait aimé pouvoir analyser l’air mais il était commun à toute la famille… La “dose” ne pouvait être augmentée sans que cela impacte toute la famille… Salomé en conclut donc qu’elle faisait fausse route.
Pourtant, brisant le silence de la nuit, elle entendit le cliquetis que faisait son fauteuil en se dépliant. Sa motivation rallumée, elle rampa et vit son père, de dos, remplir le dossier du fauteuil de ce qui lui sembla être un liquide.
Abasourdie, elle retourna dans son lit veilla un temps et s'endormit de sommeille
En s'éveillant, elle s'installa dans son fauteuil roulant et elle fit tel qu’elle faisait tous les jours. Cependant, dès qu’elle en eu le temps, elle s’occupa de son dossier et l’ouvrit tel que l’avait fait son père, non sans frustration de ne pas avoir tout découvert d’elle-même. Elle constata alors que son dossier était bien et bien trafiqué et qu’il abritait un liquide bleuté inodore.
Elle n’eut pas le temps de cacher sa découverte que son père, déjà, était devant elle. Traversée par une violente colère et l’accusa de la droguer. Ses mots s’étouffait dans ses larmes et il ne resta, finalement, qu’une petite fille en pleure au milieu du salon.
Le père s’assit sur un canapé et d'une voix suave il déclara: "Salomé, j'ai à te parler."
Chapitre 5[]
Salomé sécha ses larmes, la douceur de la voix de son père emprunte de ce “je ne sais quoi” qui la rassurait et la perspective d’une explication la rassurait un peu. Elle prit sur elle et releva la tête. Le visage de son père était si beau, son amour transcendait son regard, illuminait son visage. La mélancolie était là, elle aussi, alors Salomé ne fustigea pas son père du regard; elle resta silencieuse et il repris la parole:
“ Salomé, ma fille, je vais te raconter une histoire. Il était une fois, dans un pays lointain, un vieil homme qui méditait. Les yeux fermés, il écouté la vie battre, il était assis sous cerisier en fleur qui dansait dans le vent et le soleil berçait ce doux paysage le portant par delà les nuages… Il s’en allait loin très haut dans l’univers, et très profondément en lui. Vint alors le voir un esprit, il ne vit rien mais le sentit et l’entendit.
Il s’agissait de l’esprit du règne du vivant , il prédit que le règne du vivant souffrirait et que sa ligné, celle du vieil homme, le sauverais. Sur ces mot il lui conféra les caractéristiques d’un animal comme pour sceller ce pacte et s’en alla.
Ce vieil homme portait mon nom, il se nommait Munarku, il fut le fondateur de notre lignée: une lignée doté d’un pouvoir magnifique. Mon père souffrit enfant de ne pouvoir vivre avec les autres à cause de sa différence, j’en souffrit aussi. Je ne voulais pas ça pour ma descendance, je ne voulais pas que tu souffres. Alors j'ai fabriqué cette substance qui endort nôtre part bestiale.
Tu sais la vie n’est pas simple, on y fait les choix qu’on peut…
Et sur ces mots, l'apparence de Monsieur Monarque changea ses bras se couvrirent d'un pelage roux, ses yeux changèrent de couleur et de forme de même que ses cheveux qui deviner un riche et luisant pelage de renard. Un homme-renard se tenait devant l'enfant qui poussa un cris; son père lui rappelait son frère le jour de l'accident. Elle revit le monstre et s'évanouit.
Lorsqu'elle s'éveilla, elle était dans son lit et son père pleurait. Il se croyait responsable de ce malaise, avait honte de cet héritage, de son apparence tandis que la gouvernante tentait de le rassurer, de lui rendre confiance en lui.
Salomé les convia et les rassura en leur expliquant ce qui s'était passé.
Monsieur Monarque était abasourdi. Parfois, la vérité a un drôle d'écho… Le gène était passé chez son fils, il avait muté et il n'en avait rien sut… Comment Victor avait-il pu rester silencieux ?
Victor arriva dans la pièce, se précipita au chevet de sa sœur qu'il trouva bien blême. Se tournant vers ses parents, l'amnésique découvrit des visages fermés.
Ces derniers lui dirent qu'un violent souvenir avait provoqués chez sa sœur ce malaise, un souvenir qui précédait l'accident.
Victor était perplexe, mais heureux d'enfin pouvoir savoir ce qui avait amené sa sœur à s'enfuir si loin…
Il se tourna vers ses parents et les questionna sur le souvenir et le déclencheur qui avait remémoré. Alors, monsieur Monarque pris son fils par la main sa mère voulut les accompagner mais monsieur Monarque préférait être un peu seul avec son fils. Ils quittèrent leur maison pour un jardin.
Le jardin était le plus beau de l'année en cet agréable printemps. Les allées bordées de cerisiers aux lourdes branches avaient les pieds couverts de pétales rose et blanc. De lourdes fleurs portées par des tiges vert de vie ployer au dessus de l’allée principal en une douce coupole.
M. Monarque prit la parole:
- Mon fils comment te sens-tu ?
- Je sens léger, privilégier de voir ce ciel de fleurs… J'ai, pour ainsi dire un peu honte de ma chance… Je me sens libre de toutes mes entraves. Et toi Papa ?
- Et bien je suis pensif et ce si bel endroit et le seul à pouvoir me donner le calme dont j'ai à présent besoin. Viens allons nous asseoir.
Ils s'assirent tout deux sur un banc de pierre derrière les arbres dans un espace verdoyant où étaient plantés quelques tulipes. Il y en avait des bleus, jaunes, rouges, violette, blanche et d'autres encore dont je ne me souviens…
"Aurais-tu quelques choses à me dire Victor ?, déclara M. Monarque le regard plongé dans le lointain, Qu'est ce qui ne va pas ?
- Rien Papa, pourquoi me demander cela ?
- J'ai une histoire pour toi…" , et il lui compta le récit qu'il faisait plutôt à sa sœur.
" Cet ancêtre c'est le tient. N'as tu toujours rien à dire ?
- Non Papa, il n'est aucune difference entre ce que je pensais avant ton histoire et ce que je pense desormais. Pourquoi cette question persistante?"
Sur ces mots il se tourna vers son père qui avait libéré son apparence bestiale: "Le voici le déclencheur, Victor ! Et toi, comment te sens-tu ?". Puis, il tourna la tête pour découvrir le "monstre" qu'avait vu sa fille. Son fils avait les mêmes yeux que lui, il était calme, il avait des dents un peu plus proéminentes, le pelage feu. Victor se tourna vers son père :
"Ah, c'était cela ta question…, il dit cela agrémenté d'une pointe d'ironie dont il ne rester que la grâce tant son ton était serein, Je me sens très bien merci. En tout cas, il n'est rien que tu puisses faire pour m'aider, Papa.
- … , le paternel était sonné mais n'en laissa rien paraître, dis moi toujours ?
- J'ai le souvenir d'un coup de folie et tu me connais, j'ai eu, de mon arrivé à la maison à ta transformation, tout le temps de comprendre… C'est moi n'est-ce pas ?
Les mots de Victor résonnèrent dans le silence un temps puis il poursuivit:
- C'est gentil Papa, mais c'est mon affaire, c'est ma conscience, mon fardeau… Je serais me pardonner un jour en attendant, je vivrais au mieux. À te voir me parler je sais que tu m'as déjà pardonné, ou bien que ça viendra. Je te remercie Papa. Je connais Salomé elle a de mon esprit. Elle a ma philosophie, elle me pardonnera. Car ça n'est que d'elle que peut venir l'information…
- Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé avant l'accident ? Nous aurions put éviter tout ça…
- J'ai de la chance, bientôt, Salomé remarchera..., continua-t-il ayant laissé tombé son air supérieur
- Mais comment as-tu put l'attaquer !?
- Ah !, s'exclama Victor, Mais Papa, il ne s'agit que de déductions, je me souviens pas de Salomé ce jour là… Seul les émotions sont présentes… J'en suis désolé…
- Et moi donc… Que veux-tu que je te dise…
- …
- Que compte tu faire de ce pouvoir ? Car, si la descendance de notre aïeul devait sauver quelque chose du vivant, je crois qu'il en est temps…
- Je sais, Papa. Chacun, nous sommes responsables de notre temps. Nos rêves fécondes l'avenir; notre volonté éloigne les chimères du désespoir. Tôt ou tard, les Hommes seront des Hommes; nous ne pouvons que les aider à mieux juger. Au fond, Papa, il n'est pas temps; quand il sera temps, il n'y aura pas à le dire. On aura le temps; moi je n'ai qu'a apprendre, à voyager, à retrouver ce qu'avait trouvé notre ancêtre Munarku. Ca n'est pas le pouvoir de l'humanité, il n'est donc que pour moi; il ne peut me servir qu'a moi. Quand j'aurais trouver ce que je veux; je pourrais tout donner. Papa, de tout temps, il y eut le règne du vivant à sauver. Tant que l'Homme sera corrompu, il en sera ainsi; pour lors, je n'y peux rien changer.