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Cette histoire a été écrite par Syana2826



Moi, Maêva, 14 ans, une elfe vivant dans les cités perdues [...] Maêva est une elfe, fascinait depuis toujours par les cités interdites. Déjà par son prénom humain qui lui attire toutes les moqueries de Foxfire. Maêva fait tout pour vivre sa vie comme elle le veut et non comme les autres veulent. [...] Je vais vous prouvez que ma vision du monde des elfes est la vérité, ce monde qui paraît si paisible, mais qui cache le pire...

Chapitre 1[]

Moi, Maêva, 14 ans, une elfe vivant dans les cités perdues. Depuis toujours, le monde humain me fascine. Je suis Invocatrice et Eclipseuse et à Foxfire en niveau 5. Je vis à Everdew, une magnifique demeure près de la mer. J'ai deux sœurs : une que je vois très rarement car elle a passé les niveaux d'élite il y a longtemps, Kamalie, ma grande sœur donc, qui est Empathe à l'instar de mon grand-père, difficile de lui mentir ! La deuxième, Elawny, télépathe et au niveau 2 à Foxfire. J'ai eu mes talents grâce à ma mère qui est Eclipseuse et Invocatrice par mon arrière-arrière-arrière-arrière grand mère. Mon père est Télépathe, Émissaire et très proche du Conseil. Le Conseil, c'est pas trop mon truc. Je n'arrive pas à les aimer et je ne comprends pas comment les autres font. Je vais vous prouvez que ma vision du monde des elfes est la vérité.

Je me leva tranquillement, m'étira de même, balançant mes cheveux bruns en arrière et clignotant des paupières refermant mes yeux bleus. Comme tous les elfes... sauf une. Une petite nouvelle depuis trois ans, Sophie Foster, une elfe aux yeux marrons qui avaient vécus 12 ans chez les humains. Pleins de mystères, cette fille ! J'ai essayé plusieurs fois d'entamer une conversation avec elle mais ça n'a jamais réussi. À croire qu'elle ne veut d'autres amis que sa bande : le mec le plus beau de tout Foxfire, Fitz, le deuxième plus beau mec de tout Foxfire, Keefe, la fille la plus belle également, Biana, le mec aux fossettes trop mignon, Dex, le mec à la frangette, Tam, la fille aux mille déluges, Linh et Marella une amie à moi qui m'a abandonné pour Sophie. Comment est-il possible que les gens les mieux de Foxfire sont tous happé par cette fille ? Et le pire que les plus beaux mecs de toutes les cités perdues soient en total crush sur elle ? Et que les meilleurs filles disent toutes que c'est leur meilleure amie ? Quelqu'elle a de génial cette fille ? En clair, je pense que vous avez compris mon avis sur cette fille. J'aime bien son côté mystérieux, un peu équivalent au mien, on aurait pu être amie et super proche ! mais elle, elle ne l'entend pas de la même oreille. D'accord elle est belle, blonde, joues mignonnes, mais pas que tout le monde l'aime ! Mes trois principaux mecs sur qui je crush, Fitz, Keefe et Dex sont totalement obnubilés par elle. Et moi, je suis pas géniale ? Et dire que j'essaye de devenir son amie. Je crois que je me perd dans mes mots.

En fin de compte, je crois que j'ai compris... je suis jalouse d'une elfe qui a vécu chez les humains ! Bon à vrai dire, malgré tout ce que mon père me gronde pour ça, les humains me fascinent. J'adore essayer d'imaginer une scène si on se rencontrerait. Moi et des humains. Qu'on parlerait, qu'il m'apprendraient leurs traditions, moi les miennes, tout dans un même univers ! Mais comme je l'ai déjà expliqué, mon père me rabroue chaque jour à n'importe quel sujet que j'essaye d'aborder. J'ai entendu dire qu'il a des "problèmes" avec moi, que je suis une fille compliqué et dangereuse, juste parce que je n'aime pas les idées du Conseil. Et alors ? Mon père est Émissaire et ça peut se comprendre, si proche du Conseil alors que moi, mon rêve serait de vivre auprès d'un clan clandestin et de me battre pour eux. Malheureusement, je n'ai plus confiance en mes parents depuis le jour où mon père a dit tout ce que j'aimais au Conseil. Depuis il me surveille de près. Mais dans le malheur, il y a toujours du bonheur, au début, je n'y croyais pas, mais lorsque j'ai sans faire exprès et accidentellement emprisonné la cape de Lady Galvin dans un flacon au lieu d'un nuage, avec toutes les rumeurs sur moi, déjà par mon prénom mais à cause du Conseil et de mon père, ma Mentor m'a envoyé directement dans le bureau du Magnat Leto. Au début, j'étais au bord des larmes avant de rentrer dans le bureau, mais lorsqu'on a commencé à parler, je me suis totalement lâché. Je lui ai raconté ma passion pour les groupes clandestines avant que j'essaye de rattraper la gaffe car il est le proviseur ! Mais il m'a écouté et s'est mis lui-même à me parler d'un organisation secrète, le Cygne Noir. Je sens que depuis quelques temps, il hésite à me recruter et je sens que ça va pas tarder... je suis impatiente !

Chapitre 2[]

Après avoir sauté, j'ai rejoins Pandel, mon meilleur ami, un Empathe. Après m'avoir sourit de ses yeux turquoises et coiffait ses cheveu blonds dorés qui luisaient avec les quelques lueurs du soleil. Pandel (alias Pan) est la seule personne qui m'a accepté, qui m'a tendu la main après toutes les moqueries et critiques des gens. Il a toujours été là quand j'avais besoin, oui toujours, toujours prêt à m'aider, toujours prêt à tout pour moi. Je ne l'ai pas explique mais je reçois toujours des moqueries et des critiques par mon prénom, Maêva, prénom humain. Au début, j'en étais fier de savoir que j'avais un prénom semblable à ceux qui me fascinent mais les elfes ont tous les prétextes pour se moquer de moi. Ce monde qualifiait comme sans injustice qui est pour moi tout le contraire. Dès qu'il s'agit des humains, tout le monde panique et s'en prenne à vous. Je ne me suis jamais senti à l'aise avec les elfes, je m'imagine souvent souvent que les humains et les elfes seraient réconciliés. À cause de mon père, le Conseil et tous les autres elfes me surveillent de près, comme si j'étais une Pyrokinesiste (talent interdit) et Hypnotiseuse (talent assez dangereux). D'ailleurs, mon père a remarqué que j'avais un début de talent d'Hypnotiseuse et le Conseil a deux fois plus peur de moi ! De plus, lorsqu'on avait remarqué que j'avais un deuxième talent celui d'Eclipseuse (je n'étais qu'Invocatrice à l'époque), mon père m'avait fait passé pleins de cours de détection de talents. Tout le monde était si fier ! Par contre, pour l'Hypnose, il ne veut pas. À croire que je représente un danger. Je ne suis qu'un petite elfe de 14 ans, bon sang ! C'est à penser que mon père me déteste et à peur de moi. Je ne comprends vraiment pas. Comme j'aurais aimé être Hypnotiseuse ! Tout le monde m'admirerait ! Je serai l'elfe la plus populaire de tout Foxfire ! Encore plus que Sophie Foster ou la peste de Stina ! Tous les garçons tomberaient à mes pieds... le rêve ! Balafrait les Mentors qui veulent faire un mentor, obligé le proviseur a changé les emplois du temps, voir Stina la petite peste se frappait elle-même... un rêve devenu réalité ! Qui deviendra réalité. Il faudrait mieux revenir au présent... malheureusement.

-Alors, Pan, m'écriais-je alors qu'on se rapprochaient, prêt pour un tour

-Je te fais confiance ! retorqua-t-il entre deux soupirs.

Je souris et me concentra. Je savais déjà la tête qu'il va faire quand il va voir ce que je vais lui faire. Et c'est là qu'il se claqua de ses mains sur ses joues. J'étais tordu de rire déjà par sa tête dégoûté mais aussi qu'on voyait la trace de ses doigts sur ses joues. Au bout d'un moment, il éclata de rire également, en tout cas moi, je ne pouvais pas m'arrêter. Mais lui, par contre, s'arrêta net lorsque la fille aux 4 gardes du corps, Sophie Foster, marcha près de nous. Il ne la quitta plus du regard et ses joues s'empourprèrent de rouge. Je m'arrêta illico de rire.

-T'es amoureux d'elle, ou quoi ? lâchais-je exaspéré.

-Non, non, pas du tout, essaya-t-il. Euh... bon, ben je dois y aller.

Il commença à courir puis s'arrêta net pour me fixer du regard.

-D'ailleurs, je fais ce que je veux, non ? C'est pas parce que tu es jalouse de cette fille que je ne dois pas être amie avec elle ? Elle est belle, ok, et alors ? Je fais ce que je veux ! Je comprend pourquoi personne ne t'aime. T'es qu'une jalouse et possessive. Parfois, tu me dégoûtes.

Une larme coula sur ma joue. Je pensais qu'il allait me réconforter au lieu de quoi il m'envoya :

-Tu sais, Maêva, je suis ton seul ami. Tu pourrais faire quelque chose, non ? Je crois que Marella elle a eu raison de t'abandonner. Tu sais quoi ? Je vais faire pareil. J'éclata en sanglot.

-T'es particulière et parfois c'est bien, mais là c'est trop. Alors change rapidement et vit ta vie comme tu le sens. Et raye ta vie d'amitié à tout jamais.

Cette fois, il s'en alla pour de bon. Pan, mon ami, mon meilleur ami, m'abandonné. J'étais seule, pleurant à chaude larme essayant de m'essuyer les yeux mais rien n'y faisait. Ma seule idée lorsque je vis Pan et Sophie parlaient, c'est de sécher les cours

Chapitre 3[]

Je vadrouillais dans les vastes et longs couloirs de Foxfire, toujours autant triste et étonné. Comment mon cher ami Pan a-t-il pu me sortir une chose pareille ? J'étais outré mais j'essayais d'aller mieux. En vain. J'essayais de trouver tous les détails de notre conversation pour tenter de trouver le moyen qu'on se réconcilie. J'avais besoin de lui et... je ne sais pas s'il a besoin de moi. Même, il ne doit pas avoir besoin de moi. Je suis juste une plaie, pour lui, qui lui ronge et qui l'énerve. Voilà ce que je suis.

-T'es particulière et parfois c'est bien, mais là c'est trop. Alors change rapidement et vit ta vie comme tu le sens. Et raye ta vie d'amitié à tout jamais.

Il doit sûrement avoir raison. Je ne suis pas faite pour avoir des amis, je suis faite pour essayer de vivre ma vie comme je le veux. Je ne sais même pas qui je suis, je suis une elfe, c'est tout. Sans plus, sans rien. Sans rien du tout. Que va dire mon père lorsqu'il va apprendre que j'ai séché les cours d'histoire elfique ? Je suis sûre que mon Mentor va en parler au Conseil, puis à mon père et qui va me crier dessus jusqu'à ce que je m'excuse. Et que j'arrête mes bêtises. J'étais totalement perdue dans mes pensées lorsqu'au bout du couloir, j'entendis des pas. Grâce à mon ouïe fine, je reconnus que c'était des pas d'hommes assez lourd et pas très jeune. Il a plus de cent ans, ça c'est sûre ! J'eus à peine le temps de m'éclipser grâce à mon talent d'Eclipseuse que l'homme s'est approché. Parmi le noir des couloirs sombres de l'établissement, je reconnus instantanément le proviseur. Le Magnat Leto ! Aussitôt, je réapparu et le proviseur sursauta. Je gloussa légèrement, si vous aurez vu sa tête !

-Maêva ? s'écria-t-il en sursaut, que fais tu là ?

J'aurai préféré qu'il ne pose pas cette question. Quand je suis gêné, je gratte le sol avec mes bottes et les fixe. C'est totalement ce que je suis en train de faire. -Maêva ? J'aimerai bien savoir ce que tu fais là. Depuis quelques temps, je parle beaucoup avec Magnat Leto mais à lui révélé que je sèche les cours ! D'autant plus que maintenant je comprend la gaffe que j'ai faite. J'aurais dû rester invisible.

-Alors Maêva ? Je peux appeler directement ton père avec un transmetteur si tu préfères.

Surtout pas ! Les transmetteurs sont des appareils auxquels on peut appeler une personne et voir cette personne directement.

-Que préfères-tu ? Le silence qui va finir par aller voir ton père ou tout me raconter ? De toute façon, j'ai ma réponse. Tu sèches les cours n'est-ce pas ?

Je ravala ma salive puis avoua :

-Oui, Magnat Leto.

Alors qu'il se mit à réfléchir, je le supplia :

-N'appelez-pas mon père ! Je vous en supplie ! J'ai déjà assez de problèmes en ce moment... Je vais finir à Exilium, de toute façon.

Comme il restait dans ses pensées j'avoua une deuxième fois :

-Je me suis disputé avec Pan, enfin Pandel, Magnat Leto. Je n'avais la moindre envie d'aller en cours.

-Pourquoi t'es-tu disputé avec lui si ce n'est pas indiscret et n'est pas dans votre "vie privée" ?

-Parce que...

-Oui ?

-Je... Non, désolé ça fait partie de ma vie privée et c'est trop indiscret. Je plaqua mes mains contre ma poitrine alors que lui sortit un transmetteur pour me forcer à lui dire. Je soupira mais avoua :

-Je suis jalouse de celle que vous aimez bien, la nouvelle ! Et on s'est disputé à cause d'elle parce que je voulais pas certaines choses et du coup...

Il se mit à rire.

-Des gamineries, tout ça.

-Alors pourquoi m'avez-vous demander cela, si ce n'est pas indiscret ?

Je souris en coin car j'étais en train de répéter ses mots et il s'en était rendu compte.

-Je me demande pourquoi tu n'aimes pas Sophie, je suis sûre que vous pourriez être très bonnes amies. Elle et tous ses amis feraient la paire avec toi. Crois-moi, elle n'a pas l'air peut-être gentille aux premiers abords mais elle est très gentille.

-Je ne sais pas, je n'aime pas les pestes et les gens populaires, même si parfois j'aimerai l'être.

-Sophie n'est pas peste. protesta-t-il

-Peut-être pas peste mais prétentieuse, en tout cas. Pour marcher la tête haute avec quatre gardes du corps derrière elle, faut le faire !

-Ce n'est pas ce qu'elle veut montrer d'elle.

-Non, désolé. Cette petite peste m'a tout volé.

-Allons dans mon bureau pour parler plus librement.

Je réfléchis plusieurs fois avant de déclarer.

-J'ai besoin de marcher. Je vous rejoins dans cinq minutes.

-Très bien, mais ne traine pas trop !

Chapitre 4[]

J'avais 12 ans ce jour-là. J'étais encore une petite fille aimait de tous, personne n'avait rien contre moi. J'étais ce qu'on m'obligé à être, pas ce que je voulais et ça m'a apporté des amis. J'avais sauté comme tous les matins mais aujourd'hui, une brume blanche s'était installé, recouvrant les belles parois de Foxfire de gris.

J'étais allé en cours, mon quotidien ! C'est là que la sonnerie retentit pour aller manger. Enfin ! Depuis ce matin, j'avais une envie atroce de manger. J'avais rejoins mes amis, Biana, Maruca et un autre groupe de filles. Alors que j'allais débarrassé mon plateau, je vis Stina Heks, la peste de Foxfire renverser son repas sur la tête d'une blonde au visage triste. Je me suis précipité vers elle, j'ai sorti ma serviette, essuyait le visage de la pauvre fille et surtout, insulter Stina de toutes les injures possibles. Et c'est là qu'elle m'a dit :

-On verra, l'humaine !

Et puis elle est parti en pouffant avec ses amies. Je ne l'avais jamais rencontré mais on m'avait bien parlé d'elle. C'est lorsque la fille m'a appelé que j'ai cessé de penser à la peste.

-Je m'appelle Marella, et toi ?

Ses yeux bleus paraissaient tristes. J'avais entendu beaucoup de choses à ses propos qu'elle a des problèmes avec sa mère qui fait des crises. Et j'ai compris que Stina s'en prenait au plus faible.

-Maêva, enchanté.

Elle a sursauté d'un seul coup. J'avais compris, Maêva, prénom des cités interdites. Ce n'est pas la première à me la faire. Malgré tout elle essaya de se reprendre :

-Désolé, ça m'a choqué. Enfin, tu comprends ? C'est pas tous les jours qu'on voit une fille comme ça.

Malheureusement, j'aurai largement préféré rester une fille comme les autres. Pourquoi mon père m'a-t-il choisi ce prénom ?

-Amie ?

Ses petites tresses dans ses cheveux avaient l'air de me supplier. Elle avait besoin d'aide, et je ne pensais pas en avoir besoin. Mais si je reste avec elle, Biana, Maruca et les autres vont m'abandonner. Mais amie ne voulait pas dire de se coller.

-Amie. répondis-je simplement.

Elle me sourit d'un air mélancolique. Elle avait besoin d'aide et je le concevais. Je l'aiderai comme je pourrai.

-Je comprends que tu as besoin d'aide, je vais t'aider. J'assumerai toute ma vie. Je te le promets.

-Euh... merci ?

Je ne m'attendais pas du tout à cette réponse.

-Je n'ai pas tant besoin d'aide que ça, tu sais. déclara Marella.

-Alors ne compte pas sur moi.

Comment pouvait-on dire une chose pareille ? Je proposais de l'aider et elle, elle me dit qu'elle n'en a pas besoin. Elle a cas aller voir ailleurs, tant qu'elle y est.

Je tourna les talons et m'en alla frustrer. Elle me rattrapa presque instantanément et me supplia :

-Je ne veux pas l'avouer, c'est tout, désolé !

Je m'arrêta mais ne me retourna pas. Elle continua :

-Tu veux que je te dise la vérité ? Tes amies, Biana et le reste de la bande ne sont pas des gens biens. Je dis ça pour toi, pas pour t'amadouer.

Cette fois, je me retourna :

-Sur quoi te bases-tu pour me donner cette affirmation. Je te trouve bien mal placé pour me juger comme ça !

Elle décrocha sa cape et poussa sa tunique pour me montrer une cicatrice en-dessous de son cou. Une plaie bien profonde, qui a dut rester ouverte pendant quelques temps. Elle n'a pas dut oser en parler.

-C'est elles qui m'ont fait ça. déclara-t-elle un peu au bord des larmes mais en se retenant tout de même.

Je la dévisagea. Etais-je obliger de la croire ? Elle avait besoin d'aide. Je devais l'aider. J'avais envie d'une vraie meilleure amie, pas d'une bande d'amie. Je la fixa de ses yeux bleus qui essayaient de me fuir du regard. J'aimais bien la popularité comme je l'étais avant mais j'ai maintenant compris ce que c'est l'amitié. L'amitié c'est d'aimer une personne ou plusieurs. Pas de rester dans un groupe d'amis pour devenir populaire.

-C'est la première fois que je montre ma cicatrice à quelqu'un, fit-elle remarquer en entortillant ses tresses autour de ses doigts.

Je me jeta dans ses bras et elle comprit ce que je voulais dire. Amie.

Peu de temps après, avec Marella, nous assistions aux nouvelles de Dame Alina (l'ancienne proviseur de Foxfire avant qu'elle ne devienne conseillère et que ce soit le Magnat Leto qui la remplace. Il était l'ancien Héraut de la tour d'argent avant).

-Bonjour, chers prodiges. Tout d'abord, quiconque a mis de la puantine dans mon bureau ce week-end sera... Ce n'est pas drôle ! aboya-t-elle devant l'éclat de rire général, avant de plisser les yeux. Écoutez-moi bien, je mettrai tout mon talent à punir le ou la responsable.

Elle laissa planer la menace avant de continuer.

-La semaine dernière, quatorze prodiges ont démontré de nouveaux talents. Un record.

Elle applaudit, bientôt imitée par toute l'assemblée.

-Et, le meilleur pour la fin... mais où est-elle ? Ah, la voilà !

Un projecteur se braqua sur une petite blondinette, de mon âge sûrement aux yeux... aux yeux marrons ! Je jeta un œil sur Marella qui elle ne quittait pas la nouvelle des yeux. Qu'elle se prenait tout permis la petite blonde en rougissant comme quand on fait un compliment à Stina.

-Je vous demande d'accueillir Sophie Foster, un prodige de Niveau 2, qui commence aujourd'hui sa scolarité à Foxfire.

QUOI ??? J'espérais que cette une blague ! Une fille qui a prénom des cités interdites ? Il y a que moi pour ça ! Et Foster en plus ! Je m'appelle Fister et elle ose s'appelait Foster ! Au même niveau que moi en plus ! C'était sûre ! Je vais la détester !

-Sympas la nouvelle, non ? me glissa à l'oreille Marella.

-Du tout, une vraie peste ! On dirait Stina ! Et puis regarde comment Dex la regarde ! Jamais de la vie !

Marella se tourna vers moi, interloqué :

-Moi je vais aller lui parler au moins ! T'es qu'une prétentieuse égoïste ! N'essaye même plus de me parler !

Elle se faufila à travers la foule et s'en alla.

-Est-ce une manière d'accueillir un nouvel élève ? Je l'avais oublier celle-là ! Le silence était présent. Seul Marella commença à applaudir et puis la foule la rejoignit. Moi, je restais sans rien. À par pleurer.

-Je préfère, dit Dame Alina. Voilà qui conclut les annonces pour aujourd'hui. Passez une merveilleuse journée !

Je me mis à courir sans rien, sans personne. Je trouva Marella un peu plus loin, marchant vers son cour de détection de talents, car oui, elle n'a pas encore de talent.

-Marella ! Excuse-moi !

Elle continua de faire comme si de rien n'était.

-On ne va tout de même pas se disputer pour une nouvelle !

-J'avais raison, quand je t'ai rencontré. Tu es aussi mauvaise que Biana et Maruca. -Mais...

-C'est terminé, ok ?

-Attends...

-Je vais manger avec la nouvelle à midi, ne me rejoins pas, ok ?

Juste pour lui faire plaisir, je balbutia un :

-Ok.

-Voilà.

J'entendis des petits gémissements qui venaient d'elle et qu'elle était malheureuse mais on était trop orgueilleuse pour se pardonner. Notre relation s'arrêta là.

Chapitre 5[]

Marcher m'avait fait du bien. J'étais devant le bureau du Magnat Leto mais j'hésitais : je savais très bien que mon existence allait réellement changer. J'avais deux choix :

  • Soit je rentrais dans le bureau en claquant la porte et en lui envoyant à la figure que jamais j'accepterai ses offrandes à la noix. Et je deviendrai une fille comme les autres.
  • Soit je rentrais et acceptais tout ce qu'il me dirait je changerai radicalement. Peut-être que je quitterai ma famille, Foxfire, Pan pour basculer dans un monde d'effroi, mais en même temps, une vie simple ne me plait pas. Je veux le goût du risque et poser des lapins à la mort. Ça peut paraître bizarre mais pour moi, ça c'est une vie.

N'étais-je pas trop jeune ? Pas assez prudente ? Trop insouciante ? J'avais peur, j'hésitais. Qui étais-je pour risquer autant ma vie ? J'étais indécise, voilà ce que j'étais. Être connu, vivre dans le luxe, c'était ce qui m'attendait... et ce que je détestais. Mais je ne pouvais rêver pire lorsque j'aperçu mon père et Kamalie, ma grande sœur. Qu'allait-ils penser de moi quand ils vont me voir traîner devant la porte du Magnat Leto ?

-Toi ? s'écria mon père très surpris. Qu'as-tu encore fait pour attendre devant la porte du proviseur.

Je ne savais quoi dire, quoi répondre. Pourquoi dirais-je la vérité ? J'irai automatiquement à Exilium, sans pouvoir me défendre.

-Je t'écoute.

Je baissa ma tête pour faire de la pitié. Ma sœur, avec ses airs de princesse, jeta ses cheveux en arrière en bougeant ses vastes lèvres immaculées de rouge à lèvre :

-T'as quoi à dire ? Tu t'es disputé avec tes amis ? Avec la Vacker ? Ou la fille aux cheveux bleus ?

-Biana n'est plus mon amie et Maruca n'a pas entièrement les cheveux bleus, je te signale !

Je reprenais son ton de prétentieuse qui m'agaçait et souriait comme une insolente. Comme j'avais envie de la frapper et de l'étrangler. Mais pour bien me ramener à la réalité, comme toujours, mon père arrive aux meilleurs moments.

-Je veux une réponse.

J'essayais d'inventer le plus gros mensonge de l'univers mais en même temps de rester le plus simple possible et le plus vrai.

-De quelle réponse, au juste ?

J'essayais de gagner du temps et je crois qu'il l'avait compris. Ce que je voulais, c'était qu'il y ait un gros problème et qu'on appelle mon père en urgence.

-Maêva, si tu continus comme ça, tu vas passer un petit séjour à Exilium, si tu ne t'arrêtes pas.

Je fis exprès de tituber et tomba dans la porte du proviseur qui lança un gros "boum". Mon père s'en rendit compte une fois de plus et me déclara avant que la porte du Magnat Leto ne s'ouvre :

-Je sais ce que tu manigances, jeune fille, et je sais qui est le proviseur.

Il tourna les talons suivi de ma sœur qui souriait de ses lèvres qui débordaient de rouge à lèvres. DÊ-GOU-TANT !

Le Magnat Leto ouvrit la porte et aperçu mon père qui partait. Il me découvrit avec un sourire comme si tout allait bien alors que là, tout n'allait pas au top.

-Rentre, Maêva, il y a justement Sophie et Keefe avec moi.

QUOI ??? Justement il ose dire ??? Si je ne me serai pas contenu, je me serai j'étais sur lui, l'étrangler, le torturer, jusqu'à ce qu'il retire ce qu'il dit et dégage la Foster de son bureau ! Mais à l'extérieur, je paraissais, calme, sereine, assez détendu alors qu'à l'intérieur, les lumières rouges tournaient dans tous les sens et sonnaient l'alarme.

J'aurai aimé allé voir ma sœur, lui dire de me maquiller comme elle : gloss à profusion, eye-liner également, me déborder les lèvres de rouge et me pailletait mes joues pleines de tâches de rousseurs, là j'aurai été sereine comparé à devoir avoir Sophie Foster près de moi. Encore, Keefe, ce n'est pas de refus, mais pas la petite peste de Foster qui marche la tête haute avec quatre gardes du corps près d'elle ! Ou même aller voir mon père pour lui raconter toute la vérité. Du début jusqu'à la fin. Mais mes rêves s'envolèrent lorsque le Magnat Leto me posa une main derrière mon dos et me poussa à l'intérieur. Là, la Foster assise souriant d'un sourire prête à la tuer, bon, bon, je vais me calmer. Je fermais mes poings pour éviter de me jeter sur la petite blonde à la broche des... Des Ruewen ! Non mais là j'ai raté un épisode. Alors les pauvres Grady et Edaline qui ont perdu leur fille Jolie par un accident, et là, nous avons la jeune Sophie Foster qui se ramène avec une pancarte qui dit : "J'ai pas de famille, peut-on m'adopter ?" Je la déteste encore plus ! Non mais c'est pas vrai, cette fille ! Et en plus elle me sourit avec sa tête, non mais je vous jure !

Le Magnat Leto m'installa sur une chaise à côté de la peste et me fit un clin d'œil pour m'assurer qu'elle était gentille. Non mais ils vont tous pas bien ! Même Keefe la regarde en mode : "Comme je l'aime cette fille ! Elle ne s'est pas du tout incruster chez des gens, m'a jamais plaqué pour le Fitzster, a toujours été là pour moi, toujours !" Il ne la quittait même pas des yeux.

-Sophie voici Maêva, Ma...

-Je m'ppelle Maêva, hyper enchanté de te rencontrer, ironisais-je très forcé en coupant le proviseur.

Ils étaient tous impressionnés que j'ai coupé le Magnat Leto. Je ne suis pas une impolie, mais quand t'as une peste qui t'as tout volé qui te regarde comme si t'étais en-dessous d'elle, c'est sûre, je ne suis pas du tout à l'aise.

-Une petite rebelle, je vous l'ai dit, essaya de rattraper le Magnat Leto alors que j'essayais de la prendre de haut.

-Non mais vous êtes vraiment tous dingue quand il y a la Foster ! répliquais-je horrifié. Mais c'est incroyable !

Le proviseur sourit comme il put. Sophie roulait des yeux étonnés.

-Elle est très... très différent avec les nouveaux venus mais elle est vraiment gentille ! Je peux vous l'assurez !

-C'est toi la petite fille aux trois talents ? me demanda Keefe en souriant. Tu ressembles à Foster, toi. T'as posé combien de lapins à la mort, toi ?

-C'est mon rêve mais avec vous, ça ne m'intéresse pas. Je passe mon tour, parce que vous, vous êtes... comment dire... êtes pas comme je veux.

Je ne sais pas pourquoi je les prenais de haut comme ça. C'était peut-être mon mécanisme de défense quand il y a des gens que je n'aime pas.

-Ce n'est pas ce que le Magnat Leto nous a dit, répliqua Sophie en faisant un sourire de princesse qui séduit sous le charme Keefe ce que je ne comprenais toujours pas.

-La petite princesse, je fais ce que je veux, compris ?

-MAÊVA ! QU'EST-CE QUI TE PREND ??? hurla le Magnat Leto en se levant de sa chaise, très en colère.

On sursauta tous de nos chaises. J'avoue, j'ai été un peu trop méchante. Mais je refuse mais je refuse (je l'ai dit deux fois pour l'accentuer) de devenir amie avec cette pourriture de débile de stupide de nullité de ridicule de prétentieuse de peste de lâche de sale (au sens figuré quand même). Je pense m'arrêter là, sinon Foster va prendre très cher.

-Je vous l'ai déjà dit, Magnat Leto, protestais-je, je n'aime pas qu'on me dicte des ordres, et c'est très clairement ce vous êtes en train de faire !

-Maêva ! C'est quoi ce comportement ? Qu'est-ce qui t'arrive aujourd'hui ? Pourquoi tu es comme ça ?

Je baissa la tête comme un vilain chien qui demande qu'on lui pardonne après avoir fait pleins de bêtises.

-Tu vas te comporter en bonne manière ou j'appelle ton père sur-le-champs ! hurla-t-il en s'époumonant.

-Si vous faites ça, je rejoins les Invisibles et sur-le-champs ! monsieur le Magnat Leto ! répliquais-je du tac au tac.

-Quel comportement odieux ! En parlant de ça, maintenant qu'on est avec deux très important membres du Cygne Noir, Maêva, veux-tu prêter allégeance au Cygne Noir ?

-Va falloir que je supporte la Foster encore bien longtemps ? soulignais-je, en plus une Foster et une Fister ça va pas le faire.

-Tu t'appelles Fister ? s'exclama Sophie. Quelle coïncidence ! C'est drôle, t'as vu Keefe ?

Comment elle l'appelait on aurait dit son chien. Comprend toujours pas comment il fait pour l'aimer, elle.

-Ah ouais, c'est incroyable ! ironisais-je une seconde fois. Quelle coïncidence incroyable !

-Je crois qu'elle me plait, celle-là, lâcha Keefe en me regardant avec des yeux pleins de douceurs.

Je me mis à rêver de mille merveilles.

Sophie lui lâcha un regard presque furieux. Le chien-chien à sa mémère, comme on dit !

-Maêva, que choisis-tu ?

J'arrêta tout pour revenir à la normale. Ce choix pourrait changer ma vie à tout jamais. Je pesa le pour et le contre un nombre incalculable de fois. Il y a Foster, mais il y a ce que j'aime : le Cygne Noir. Quitter ma famille, Pan, tout le monde, pour vivre une vie pleines d'intrigues et de suspenses.

Je ferma les yeux pour les ouvrir devant la fenêtre, avec les beaux rayons de soleil. Je les ferma une deuxième fois et ma confiance fut de retour même si des larmes coulées :

-Je crois que j'ai fais mon choix...


Pour vous, quelle est son choix ?

Chapitre 6[]

J'avais peur de prononcer ces mots. J'aspira tout mon courage et prononça comme je pus :

-Oui.

Rien de plus. Un simple "oui" voulait tout dire. Je respirai beaucoup mieux après l'avoir prononcé, un poids c'était libéré et je me sentais plus libre. Sophie acquiesça de la tête, peu sure mais le Magnat Leto vint me réconforter.

-Bienvenue, alors.

En une seconde, je trembla de fureur. Je ne me sentais pas prête, je recula une nouvelle fois.

-Non.

Le Magnat Leto fronça les sourcils.

-Oui ou non ?

Pour bien arranger le tout, je murmura tout bas, mais assez haut pour qu'il puisse l'entendre :

-Oui et non.

-On va pas arriver bien loin, alors.

J'aurais aimé m'enfoncer sous la table, ne plus voir personne, rester libre de moi-même. En réalité, je ne savais même pas ce que je voulais.

-Tu sais, c'est bien le Cygne Noir, je suis sûre que as ta place, comme nous, comme moi Keefe, Fitz, Dex, Biana, Marella...

Aux derniers prénoms, je lança un soufflement bien fort, Sophie m'a tout volé, et... elle faisait comme si je ne les connaissais pas.

Je descendais par terre, sur le sol, bien frais, bien doux, réconfortant. Je n'avais rien d'autres à dire.

Quelqu'un tapa à la porte. Le Magnat Leto hurla un "ENTREZ !" et la porte s'ouvrit sur quelqu'un que je connaissais bien : Pan.

Instantanément, il salua Sophie et Keefe, ses nouveaux amis. Mais lorsqu'il me vit sous la table comme un oiseau sans défense, il grimaça et me lança un regard noir.

Sophie et Keefe avait aperçu cet échange, si triste. Mes yeux rouges dessellaient de la tristesse à tout point de vue.

-Pan, murmura Sophie, nous sommes en une conversation privé, désolé. On te rappelle quand c'est bon, si tu veux.

PAN ? Elle a osé appelé mon meilleur ami Pan ? Le surnom qui est d'ordinaire réservé à moi ? Un flot de larmes coula de nouveaux sur mes joues. Pan fit semblant de ne rien voir.

-Enfin tu lui parles, Maêva. remarqua mon ami en soufflant et quittant la pièce. Tu m'as écouté, enfin !

Il quitta la pièce sans laisser son reste. Je me sentais démunie, sans rien, sans personne. J'ai enfin compris une chose à la vie : c'est chacun pour soi. C'est beau l'amitié mais parfois il vaut mieux se battre pour soi. Maintenant, c'est chacun pour soi.

Les malchances arrivaient sans cesse. Et c'est là que mon père rentra poussa la porte, m'aperçu et poussa un cri :

-Maêva ! Mais qu'est-ce qui te prend ?

Le Magnat Leto ne savait quoi dire, également pour les deux autres prodiges qui fixèrent leurs bottes.

Il s'approcha de moi et me serra fort. Je me laissai faire. Je ne pouvais bouger. Ce geste de tendresse m'atteint jusqu'au cœur et mon repas du matin tomba directement sur mon père.

J'entendais des cris, des gens qui couraient, qu'on me portait, que j'essayais comme je pouvais de garder mes yeux ouverts mais tout s'arrêta.

Et puis, d'un coup, plus rien, le vide m'emporta.

-Ne vous inquiétez pas, rien de grave.

C'était une voix d'homme que je ne pensais pas connaître. J'aurai aimé voir où j'étais mais je n'étais pas encore prête. Il me fallait du temps. Beaucoup de temps, même.

Mes paupières s'agitèrent et j'ouvra enfin les yeux. Et je les referma aussitôt : des orbes tournaient autour de moi. Trop de lumières, l'obscurité m'allait bien. Ma mère me glissa quelques mots à l'oreille :

-Prend ton temps.

Je clignota à cause de mon don d'Eclipseuse. C'était ma façon quand je n'étais pas bien d'acquiescer. Qu'était-il arrivé à mes parents pour me porter d'autant de soins ?

J'essayais de contourner le sujet comme je pouvais mais je devais me rendre à l'évidence : le Cygne Noir. Accepter ? Refuser ? Attendre ? Quitter ? Partir ? M'en aller ? Vivre ma vie ? M'envoler ? Tout quitter ? Tout lâcher ? Tout endurer ?

En vain je tentais de chasser ces pensées de mon esprit mais elles tenaient bon. En vain.

Mes paupières s'ouvrirent, m'accueillirent pour mon retour dans le monde de la lumière. Les orbes s'étaient arrêtés, mon père et ma mère discutaient d'incalculables projets. J'essaya de me lever mais je n'arrivais pas. Encore un effort. Et encore un. Et encore encore un. Mais je n'arrivais pas. Comme si une masse était posé sur moi et m'empêchait de faire quoique ce soit. Mes parents ne découvrirent pas que j'essayais de me lever, mais pour le moment, ça m'allait bien. Je préférais rester seule. Je savais que mon existence aller totalement changer, que mes points de vue allaient changer, que ce que je croyais changerait également. Tout va changer. Il faut que je sois prête pour ça.

J'eus un doute pour le Cygne Noir. J'avais l'impression que mes parents avaient compris et faisaient tout leur possible pour que change d'avis. Mais pourquoi au juste ? Pourquoi faisait-il ça en faite ? Dire que j'attendais avec impatience de prêter allégeance au Cygne Noir et que maintenant je suis indécise, et de plus que j'ai perdu tous mes moyens lorsque le Magnat Leto m'a demandé ça. Je ne savais quoi dire, quoi penser, j'avais juste besoin de réconfort. J'avais compris. Je sais dorénavant ce qui est possible et ce qui est impossible. J'ai besoin d'aide et de réconfort mais le chemin que j'ai choisi ne me le permet pas. Mais je sais ce que je veux, je sais ce que j'aime, je sais maintenant faire la différence entre pleins de personnes. Qui sont les personnes de confiance, qui sont celles qu'ils ne faut pas aimer, qu'on ne peut pas aimer. J'ai grandi. Je sais dire. Je suis plus celle qui faut guider. Même si mes parents ne seront pas d'accord, je vais prendre des choix. Dure, compliqué, très peu probable qui leurs plaisent mais j'en ai assez. Je dois vivre comme je veux. Un détail va tout changer. Ou plutôt peut tout changer.

Mes parents s'approchent de moi, jette un dernier coup d'œil mais je préfère faire semblant de dormir et s'en vont. Moi, seul avec Elwin, le médecin des Cités Perdues.

Chapitre 7[]

Un jour après, je ne pouvais attendre plus longtemps. J'avais passé beaucoup de temps chez Elwin jusqu'à ce que mes parents viennent me chercher. J'étais à nouveau devant le bureau du proviseur et j'ai hésité, encore une fois. Je devais y aller, je n'avais plus le choix, c'était ma seule solution. Avant de toquer, j'eus une dernière pensée. Je couru vers l'atrium, arracha une page de mon carnet et griffonna :

"Pan,

Voilà. Je n'ai rien d'autres à dire. Tu es la dernière personne que j'ai envie de voir. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas du tout. Peut-être que tu vas lire ce message et le garder toute ta vie ou alors le jeter et ne jamais le regretter. En tout cas, moi, tu vas me manquer. Je ne sais pas ce que je vais devenir ni ce que je serai. Je me fie à des gens pour vivre la vie comme elle me semble bonne pour moi. Désolé. Ou peut-être je pars enfin ce que tu attendais depuis longtemps.

Merci, Pan, merci. Je ne pourrai jamais trouver les mots pour te remercier. J'ai des larmes partout sur mon visage quand j'écris ce message car je pense à toi, toujours. J'ai vraiment un besoin énorme de te revoir mais toi tu ne le veux pas. Mais c'est parce que je t'aime beaucoup que je ne te colle pas partout. Non, j'ai compris que j'étais une plaie et j'espère pour toi que tu vivras une vie pleines de merveilles, comme tu la souhaitais. C'est tout ce que j'espère pour toi. J'ai été mauvaise avec toi, j'espère qu'un jour je pourrai changer et redevenir celle que tu croyais que j'étais. Tu m'as aimé par la pitié, je n'ai eu d'autres choix que de t'aimer et le hasard a fait bien les choses. Je suis tombé sur la meilleure personne du monde, la personne à qui je peux tout confier, celle que je peux toujours dire tous mes secrets, les gardera pour lui. Tu as été là pour moi, je n'ai pas été là pour toi, mais j'espère qu'un jour le monde changera. Aime la personne que tu veux, je ne te dirai rien. Même avec Stina, j'accepterai tout. Tout ce que je veux moi, c'est que tu sois heureux, que tu vives la vie comme tu le souhaitais. Tu l'as toujours mérité, moi je ne l'ai pas mérité. C'est pour ça que je quitte tout : c'est dur de se faire une place dans la société, je le concéderai toujours, mais toi, tu m'as aidé, tu m'as accueilli, tu as fais tout ton possible pour que les autres m'acceptent. Même si ça n'a pas marché, tu t'es battu pour, et c'est ça le plus important. Ce n'est pas le résultat qui compte, mais l'intention. C'est la base dans la vie. Même si on aime deux univers bien différents, toi ton monde, moi l'autre monde, les cités interdites, je t'ai apprécié. Je ne trouverai jamais meilleur ami que toi. Tu as raison du début jusqu'à la fin : j'ai été mauvaise mais tu ne me l'as jamais dit parce que tu ne voulais pas me faire de la peine. Biana et mon ancienne bande l'aurait fait, Marella m'a quitté lâchement, toi, tu m'as enduré bien plus que les autres car toi, tu as un cœur, tu sais m'aider et ça je l'ai jamais compris. Mais je viens de le comprendre. Alors, non, je ne te demande pas qu'on redevienne comme avant, comme meilleur ami, mais qu'on vive notre vie comme tu la souhaites et comme je la souhaite. Si tu m'aimes vraiment, c'est trop tard. L'ancienne Maêva t'aurais dit "t'avais pas qu'à me détruire devant le Magnat Leto" et la nouvelle Maêva dit : "c'est moi qui t'ai fait mal, fais ce que tu veux, mais tu ne me mérites pas". Je critiques Stina et Sophie de prendre les autres de haut mais avec toi, c'est exactement ce que je fais. Avec tout le monde, d'ailleurs. J'ai l'impression que c'est mon mécanisme, ce qui me permet de me détendre avec toutes les insultes que j'endure. J'ai tellement eu du mal c'est dernier temps que je me crois supérieur, c'est pour les faire taire quand ils m'énervent. Je sais que c'est mal mais c'est tout ce que je sais faire. Si tu comprends, ça veut dire que tu es la meilleure personne.

Peut-être ou peut-être pas qu'on ne se verra plus, je ne sais te dire. Mais je veux juste partir la conscience tranquille que je t'ai dis au revoir. C'est la seule chose qui compte, pour moi.

Avec pleins de larmes de tendresses, ton ancienne meilleure amie, Maêva."

Je pris deux minutes pour me remettre de mes émotions, c'était très dur, mais j'essayais de tenir le coup. Peut-être que l'avenir le serait encore plus. Je ne savais même pas ce qui m'attendais, ni ce que j'allais faire. Je me remettais simplement au Cygne Noir et à son Comité. Je respirai un bon coup et alla devant le bureau du proviseur. Je tapa, il m'ouvrit, pour le moment tout allait bien. Même super bien. Il m'invita à rentrer, je le fis.

-Bon, Maêva, commença le Magnat Leto assez fort ce qui me surpris. Je sais que tu t'attends à de grandes choses, mais je ne te sens pas prête à tenir ton rôle.

-QUOI ?

Je manqua de m'étrangler. Tout ce que je fais pour ça ? Être tombé dans les pommes, avoir raté ma nuit pour réfléchir à ça, écrire un petit pavé à Pan juste pour qu'il me dise ça. J'allais pas me faire avoir comme ça, alors je vociféra :

-Go chez les Invisibles ! Eux, au moins, ils ne font pas de fausses espoirs ! Pas comme vous !

-Tu ne leur à jamais demandé, je te signale.

-Ben alors je vais le faire !

-Non ! Maêva, écoute-moi. Je sais que c'est dur pour toi mais écoute-moi, après je te laisserai.

Je renferma mes poings, prêt à les dégainer à la moindre seconde, j'essaya de me contenir au maximum. Je crois que j'aurai largement préféré sauter par la fenêtre. Non, quand même pas.

-Je sais ce que tu penses...

-Télépathie.

-Je continue, je sais que c'est dur pour toi, que tu crois mon arrivé va changer ta vie, je le sais...

-C'est ce que j'aurai aimé, mais je vois que ce n'est pas possible...

-Vas-tu arrêter de me couper, bon sang ?

-Parlez.

-Bien. Si j'ai accepté Sophie dans nos rangs, c'est parce qu'elle a ça dans le sang, depuis toujours !

-Et moi, j'ai quoi dans le sang ? Du crottin d'alicorne, peut-être ?

-Mais ça suffit !

-Ok, c'est bon, je vous écoute. soufflais-je bruyamment pour bien souligner mon mécontentement.

-Bien, si je les ai accepté, c'est parce que j'étais sure d'avoir confiance en eux. Je le savais.

-Traduction : vous n'avez pas confiance en moi. Ok, très bien, bonne journée.

Je sauta de ma chaise mais il essaya de m'arrêter.

-Ecoute-moi jusqu'au bout, au moins.

Je secoua la tête pour bien faire comprendre que ce n'est pas comme ça que moi je marche.

-Maêva, assis-toi, je t'en prie...

-Je me suis battu jour et nuit pour prêter allégeance au Cygne Noir et tout ce que vous me sortez c'est : "désolé, je n'ai pas confiance en toi."

-Je n'ai pas dit ça. Maêva, assis-toi.

-C'est ce que vous avez sous-entendu. Ma prochaine destination : Les Invisibles. Je suis sûre et certaine que d'avoir une nouvelle alliée qui se propose pour eux, ils m'accepteraient. N'essayez pas de me faire croire le contraire.

-Maêva, je peux tout t'expliquer.

Une idée me perça l'esprit. Une idée, bonne, simple, claire, net, précise, sans problème. Je n'arrivais pas à avancer en groupe, pas de problème, je vais avancer toute seule. Un destin se choisit seul, sans personne.

Je m'appuya sur la table, bien face du Magnat Leto et prononçais-je avec toute ma confiance :

-Oui ou non ? J'ai pas ma journée, vous savez.

-Alors, ça va être long à dire...

-J'ai un problème à régler et un destin à sauver. Donc vous allez devoir abrégé, et rapidement !

-Qu'as-tu derrière la tête ?

-Très bien, au revoir.

-Maêva ! Où vas-tu ?

Je me retourna, ça faisait un peu star de film mais j'étais tout de même parfaite.

-Sur la longue route de mon destin.

-Euh...

Il fut assez choqué de voir qui j'étais. En réalité, j'en étais plus que fier. J'étais moi, Maêva, 14 ans, une elfe vivant dans les cités perdues.

-Dernière fois : oui ou non ?

Je n'avais jamais autant pris la confiance mais j'avais découvert qui j'étais. Et j'en étais plus qu'heureuse.

-C'est toi qui choisis, jeune fille. Vous les gamins, toujours à faire des bêtises.

La porte du bureau claqua une nouvelle fois. Décidément, c'est la mode de venir quand je parle avec le Magnat Leto. Et qui c'est ?

La porte s'ouvrit, je ne savais que dire quand je vu qui c'était. Je respira, aspira, respira, aspira, respira, aspira, respira, aspira (et je vous en passe). J'attrapa mes cheveux prête à les déchirer à la moindre seconde. Je ne savais que dire. Mon plan s'était mal déroulé. Je baissa la tête de vilain chien que je suis et mes larmes commencèrent à couler. J'avais rien à faire, je tomba par terre pour montrer que j'étais vraiment mauvaise. Il/elle s'approcha de moi. Je baissa ma tête encore plus, presque à me craquer la nuque (ouille !). Mes yeux s'ouvrirent se fermèrent. C'est lorsque je compris qu'ils étaient deux que je changea encore plus et baissa encore plus ma tête.

Chapitre 8[]

Pan et Marella. Ils baissèrent la tête eux aussi prêt à se fendre la nuque comme moi. Le Magnat Leto toussota, Pan s'approcha de moi et Marella restait en retrait, elle ne savait que faire. J'étais pareil et je la comprenais. Pan l'invita à se rapprocher de moi et mon ami se jeta dans mes bras. Il gémissait, je pleurais, Marella se rajouta au câlin général et le Magnat Leto sortit du bureau.

-Si tu pars, je pars.

C'étaient les mots qu'il m'avait glissé à l'oreille. Je retenais mon souffle.

-Pardon. me glissa Marella.

Marella. Cela faisait plus de deux ans que j'attendais ce moment... qui n'est jamais arrivé et qui vient d'arriver au moment où j'en ai plus besoin. Peu importe. Pour le moment, j'étais heureuse. Il n'y a que ça qui m'importe.

On était dehors, devant l'entrée de Foxfire. C'est là que le pire moment arriva. Pan me demanda :

-Qu'est-ce que tu comptes faire, alors ? Tu avais l'air bien sûre de toi, dans ta lettre que tu m'as collé sur mon casier.

-Je l'ai lu aussi, ajouta Marella en entortillant ses minuscules tresses dans ses cheveux, ce geste qui me manquait tant.

-Au départ, je comptais rejoindre le Cygne Noir depuis bien longtemps. Je trouve qu'ils sont trop attachés au Conseil et ça me dérange. Les Invisibles je ne les trouve pas assez... pacifique.

-Et que comptes-tu faire, du coup ? demanda une nouvelle fois Pan. Je ne vois pas d'autres choix, tu les as tous éliminés.

-Tu en as oublié un, lui garantissais-je.

-Lequel ? interrogea Marella perdue comme Pan.

-Pourquoi rejoindre un groupe alors que je pourrais en créer un ? Alors, pigé, capté, compris ?

-Ok...

Ils ne trouvèrent rien d'autres à dire et je les comprenais. Dans la même situation, j'aurais été comme eux. Je respira un bon coup et leur sourit de tout mon courage.

-Désolé, je dois y aller, repris-je. Je vais me faire gronder par mes parents, ils vont m'exiger des réponses et je dois faire mon sac, demain, je pars.

-Demain, ON part ! rectifia Pan, enfin en tout cas moi, je te suivrais jusqu'au bout du monde. Et toi, Marella ?

Marella mit beaucoup de temps à répondre. C'était pour sa mère, je la comprenais. Dans son cas, j'aurai fait la même chose. Je m'approcha d'elle et lui murmura.

-Tu as été une de mes vrais amis mais à ton point de vue, je te comprend totalement. Fais ce que tu veux, je ne t'en voudrais jamais.

Une larme glissa sur sa joue. Puis une deuxième. Puis une troisième. Puis une quatrième. Et puis les larmes ne s'arrêtèrent plus.

-Je crois qu'on a notre réponse, devina Pan en souriant de son sourire réconfortant qui me rassurait après les moqueries.

-Non, lâcha Marella entre deux sanglots. Non ! Je suis forte ! Je peux le faire ! Je dois le faire !

-Ne te sens pas obliger, la rassurais-je alors qu'elle ne s'arrêtait plus. Je ne t'en voudrais jamais. Ce que tu fais est déjà assez incroyable.

-Non ! continuait-elle toujours entre ses sanglots. Quand Sophie a tout quitté pour le Cygne Noir, elle m'a abandonné. Je ne veux pas que ça fasse ça une nouvelle fois, j'en ai trop souffert ! Alors hors de question que je vous abandonne, tous les deux.

-Mais... Marella ! essaya Pan.

-Je m'en fiche. Je ne veux pas repartir à zéro avec les amis, j'espère que vous comprenez. À moins que je suis dérangeante...

-Du tout ! coupais-je. Ne connais-tu pas ce que tu dises les humains ? Plus on de fous, plus on rit ! (Ceci est une dédicace pour la team Wiki GDCP, notre phrase qu'on utilise tout le temps).

-Euh... non je ne la connaissais pas mais je trouve qu'elle est très bien ! pouffa Marella qui séchait ses larmes.

-Mais tu as Sophie ! continuais-je. Même si nous, comme tu dis, on va t'abandonner ce qui ne sera sûrement pas le cas, tu auras Sophie.

-Non, fit-elle, j'ai une amitié à sauver.

Elle me sourit, je lui souris. En une fraction de secondes, je ne lui en voulais déjà plus, alors que durant longtemps je lui ai en voulu.

-Sans toi, Marella, que serait Foxfire ? la persuada Pandel. Tu n'es peut-être pas aussi populaire que Sophie et compagnie ou le fan-club à Foster, mais tu es génial. Retiens-le toute ta vie.

-Euh... Merci.

Ses joues prirent une jolie teinte rouge pivoine et également pour Pan. J'étais un peu jalouse et changea de sujet.

-D'ailleurs, une Pyrokinesiste ne serait pas de refus ? m'exclamais-je pour chasser ce silence gênant.

-Évidemment ! s'exclama Marella en faisant apparaître une petite flamme dans la paume de sa main.

-Je ne veux pas gâcher le silence mais juste on va faire quoi, en fait ? demanda Pan. J'ai dit oui pour un truc que je ne sais toujours pas !

J'attrapa tout mon courage et m'écria :

-Nous allons aller dans les cités interdites, nous faire une base secrète, et devenir enfin indépendant ! Le rêve, non ?

La joie générale avait disparu. Je le remarqua et m'inquiéta :

-Le plan ne vous plaît pas ?

Pan et Marella grattaient le sol de leurs bottes. Un mouvement que l'on faisait lorsqu'on était gêné.

-En fait, essaya Pandel sans lâcher ses chaussures des yeux. Je ne pensais pas que c'était pour l'éternité !

-Ah...

C'était peu prévisible, je ne m'attendais pas du tout à cette réponse ! Malgré tout, dans mon raisonnement j'avais été clair : je n'arrivais pas à vivre en groupe, alors je le ferais seul ! Mais en même temps, tout à l'heure et pas plus tard qu'aujourd'hui j'ai pleuré Pan. Non mais faut savoir ce que je veux !

Je sortis mon cristal de foyer de ma poche pour les presser. Pas question que j'attende encore bien longtemps. Je savais qu'à la maison mes parents allaient s'énerver à mon séchage de cours mais surtout mon père va m'exiger des explications après m'avoir trouvé devant le bureau du Magnat Leto !

-Moi je viens ! s'exclama Pan. Je te l'ai dis, Maêva, je te suivrai jusqu'au bout des cités perdues. Et tu peux même le contraster que jusqu'au bout des cités interdites également !

Je me mis à rire. On se tourna vers Marella qui était encore indécise, et je la comprenais totalement.

-Oui, parvint-elle à murmurer. Oui, moi aussi je vous suivrai jusqu'au bout de n'importe où.

On se topa comme trois vrais meilleurs amis. Car on était trois vrais meilleurs amis, et en une fraction de seconde, j'ai compris ce qu'était le bonheur. Le bonheur doit se partager, il n'est pas unique, sinon, ce n'est pas le bonheur.

-Organisons-nous, proposais-je, on va tous chez nous faire nos affaires et demain à l'aube, rendez-vous devant Foxfire et on va créer... le... Quelqu'un a une idée de nom ?

Pan secoua les épaules et essaya :

-Faudrait un truc classe genre : les 2MP (Marella, Maêva et Pan, les initiales).

-Non ! rétorqua Marella. C'est pas classe du tout ! Faut un truc vraiment classe et vraiment original ! Inspirons-nous du Cygne Noir.

-Les fleurs de Panacier ! m'ecriais-je.

-Non, contredit Marella. Un truc plus simple. On peut aussi s'inspirer des Invisibles : Les Ombres ?

-Trop simple ! protesta Pan. Et puis Ombre est un des membres des Invisibles.

-Je crois que j'en ai un ! m'exclamais-je. L'espoir de feu ! Ça rend bien, non ? L'espoir car on est le dernier espoir et le feu pour Marella.

-Mouais. déclara Pan. Il faudrait plutôt "les espoirs de feu" mais ça rend pas génial.

-Les Colombes bleues ? proposa Marella en triturant ses tresses. Ça fait un oiseau comme le Cygne Noir.

-C'est un peu bizarre et on nous prendrait pas au sérieux ! rétorqua Pan. Ça fait trop enfantin.

-J'aime bien "les lunes de glaces", essayais-je une nouvelle fois. C'est assez classe, je trouve.

-J'ai pas d'idées ! déclara Pan. J'aimerai un truc assez court comme "les Invisibles", ça c'est classe !

-Moi j'aime bien "Le dernier Espoir" je trouve que c'est classe, c'est simple et c'est assez révélateur de ce que l'on veut faire. proposais-je. Vous en pensez quoi ?

Chapitre 9[]

J'apparus devant notre magnifique demeure qu'est Everdew. J'avais peur, peur des réactions de mon père au sujet de pleins de choses mais surtout qu'il m'a vu tomber dans les pommes. Je poussa la porte sans le moindre son possible et c'est là que je trouva ma sœur affalait sur le canapé à manger comme une stupide. Son rouge à lèvres teintaient les éclatéroles lorsqu'elle les mettait dans la bouche et cela me répugnait. Elle se mit à rire quand elle me trouva et avec des airs semblable à ceux de Stina elle me lança :

-Alors, ça va d'être tombé dans les pommes devant tout le monde ? Ton Pan il avait l'air choqué de toi, et maintenant, me ment pas, t'as des vues sur lui ?

-Mais pas du tout ! répliquais-je en serrant les poings. Arrête de me poser des questions sur ma vie privée !

-Sur ta vie privée ? pouffa-t-elle dans un rire suraigu. Toi t'as une vie privée ? Toi ? C'est la meilleure de la journée !

-Pan est mon ami ! protestais-je si fort que ça alerta mon père a l'étage. Comment ai-je fait pour mériter une sœur pareille ?

Mon père était à la même hauteur que moi. Il me toisait d'un air... très intrigué. Je souris du sourire le plus forcé de l'univers et il fronça ses sourcils.

-Tu vas mieux ?

Ouf... Je respira bien mieux après ça. Je me contenta d'une réponse bien simple mais la plus juste également :

-Oui.

-Bien. Mais j'espère que tu te rends compte que si ça continue comme ça, tu finiras à Exilium, la meilleure école pour toi, selon moi.

-Mais...

-Il n'y a pas de mais. me coupa-t-il. Nous irons ensemble aller parler au Magnat Leto et tu couperas définitivement les ponts avec le Cygne Noir. Je sais ce que tu manigances.

-Je n'avais pas l'intention de prêter allégeance au Cygne Noir, protestais-je. C'est pour ça que je suis allé le voir...

-Me dit pas des sottises, Maêva, nous avons déjà parlé de ça. Si tu rejoins pas le Cygne Noir, tu vas rejoindre les Invisibles, n'est-ce pas ?

C'était une véritable claque pour moi, je ne me sentais que triste après ça. Comment mon père pouvait penser une chose pareille ?

-Jamais je ne le ferai...

-J'EN AI MARRE D'ENTENDRE TES BÊTISES ! hurla-t-il. File dans ta chambre, je ne veux plus te voir.

-Mais...

-Qu'est-ce que je t'ai dit ?

Je le regardais de l'air le plus énervé et le plus lâche de l'univers. Je serra les poings et sans m'en rendre compte, je l'hypnotisa et il se claqua avec sa main.

Il regardait sa main, me regardait à moi, je voulu disparaître le plus rapidement possible et me lança vers ma chambre mais il me rattrapa par l'épaule.

-Tu m'as hypnotisé ?

Je souris de mon sourire forcé. Le sourire qui faisait ressortir de la pitié mais en même temps de la crainte.

-Pardon, je n'ai pas fait exprès.

-DANS TA CHAMBRE ET TOUT DE SUITE !

Je couru dans ma chambre sans demander à ce qu'on me le redise. Mon père n'y croyait, il avait peur mais j'étais bel et bien une Hypnotiseuse.

Je gravis deux marches de l'escalier avant de m'éclipser grâce à mon don d'Eclipseuse et regarda ce qu'il faisait.

Mon père sortit en hâte de la maison avec les rires sonores de ma sœur qui continuait de manger. Il manigançait quelque chose contre moi, j'en étais sûre et je devais le savoir.

J'attendais quelques instants afin que mon père ne me voit pas et je sortis de la maison. Je sortis mon transmetteur :

-Pan ! C'est Maêva ! J'ai besoin de toi !

-Oui, oui, que t'arrive-t-il ?

-J'ai hypnotisé mon père !

-Oupsi pour toi.

-Mais...

-C'est une mission pour le Dernier Espoir, qu'en dis-tu ?

-C'est pour ça que je t'ai appelé, gros sot. Appelle Marella, rendez-vous le plus tôt possible devant chez les conseillers, mon père est allé là-bas !

-Comment le sais-tu ?

-Simple certitude ! Dépêche-toi !

Je sortis un cristal de foyer et me projeta devant les hautes tours des conseillers. Pan et Marella arrivèrent ensemble très peu de temps après.

-Déjà ! me lança Marella. T'avais dit qu'on commencerait demain.

-Oui mais si je suis banni, vaut mieux savoir ce qui se trame à mon sujet. expliquais-je.

Mon père attendit peu de temps et les conseillers arrivèrent. Je reconnus les conseillers les plus connus : Oralie, Alina, Emery, Bronte et les autres je ne les connaissais pas. J'adorais le conseiller Kenric, si gentil avec moi, mais mort dans un feu par un membre des Invisibles.

Mon père leur expliqua alors tout : lorsqu'il m'a rencontré devant le bureau du Magnat Leto jusqu'à ce que je l'ai hypnotisé.

-C'est grave ! leur expliqua-t-il. Elle manigance des choses depuis quelques temps et imaginait ce que cela peut faire si elle devient Hypnotiseuse.

Ils étaient tous déconcertés. Les conseillers invitèrent mon père dans la tour du conseiller Emery.

-Que va-t-il m'arriver ?

Pan avait l'air gêné. Rectification : très gêné ! Marella ne savait que dire non plus et fixaient leurs bottes.

-Vous pensez qu'ils vont m'envoyer à Exilium ?

Pan réfléchit quelques instants et déclara :

-On ne peut plus attendre ! Dès qu'ils sortent, on les menace pour qu'ils disent ce qu'ils vont faire de Maêva. L'heure est grave.

-Mais comment ? objecta Marella. Nous sommes que trois petits elfes qui sont encore en train d'apprendre leurs talents.

-Nous sommes très puissants, Marella. répliquais-je. Tu as le talent le plus incroyable des cités perdues : une Pyrokinesiste !

-Mais... je vais me faire bannir.

-Bah ! lança Pandel. Si on veut créer le Dernier Espoir, c'est à nos risques et périls, et même si on est banni.

-D'accord !

Elle tortilla ses tresses et les relâcha en arrière.

-Je vous suivrai dès qu'ils arrivent.

-On va établir un plan, proposa Pan en s'approchant de nous deux.

Le plan était génial, du Pan tout craché !

Alors que mon père sortit de la tour avec les conseillers, ils remarquèrent Pan qui les attendait les bras croisés.

-Qu'est-ce que vous comptez faire à Maêva ?

Ils étaient tous étonnés. Mon père balaya l'endroit du regard, pas la moindre trace de moi.

-Où est-elle ? demanda-t-il énervé. Je sais très bien qu'elle est là, cette maudite Eclipseuse.

-C'est moi que vous cherchez ?

Ils se retournèrent tous pour voir Marella qui avait deux boules de feu dans ses mains.

-Quand vous dites "elle", ça peut très bien moi, aussi.

Elle sourit entre les flammes qui augmentaient de volume au fur et à mesure. Mon père n'avait presque pas peur, mais les conseillers si. Fintan, le Pyrokinesiste, avait tué Kenric dans un feu à Éternalia, la capitale. Les autres espèces intelligentes sont venu les aidés à reconstruire la capitale. Malgré tout, cette ville garde sa tristesse et ils ont peur de revivre ça.

-C'est à vous de décidez, continua Marella. Soit je détruis la ville, soit vous dites ce que vous allez faire à Maêva, j'ai pas ma journée, vous savez.

Ils étaient tous interloqués. Surtout quand la boule disparut. Marella sourit encore plus pour les nargués.

-Mais où est-elle ? demanda la conseillère Oralie alors que ses joues d'habitude roses prenaient une teinte pâle.

-Maudite... Invocatrice ! balbutia mon père en fermant ses poings le plus possible. Je sais ce qu'elle prépare, on ne peut rien faire !

-Alors dites-le ! hurlais-je sans qu'ils puissent me voir.

-Jamais ! hurla le conseiller Emery. Vous serez tous bannis ! Demain, direction Exilium pour...

-Maintenant ! Ils sont paniqués, Maêva, maintenant ! hurla Pan.

Il observait leurs émotions, c'est un Empathe.

De loin, je puisa toute ma force intérieure et leur lança l'ordre de fermer les paupières, un simple geste. J'invoqua la boule de feu qui tombait droit sur eux.

Les plus courageux arrivèrent à arrêter d'être hypnotisé et me virent leur lançant un regard noir. Tant pis pour eux.

Chapitre 10[]

Avec Marella, nous courons comme on pouvait. Pan avait pris un cristal de saut pour qu'on s'infiltre chez les humains mais Marella et moi on ne savait pas où aller.

Le pire c'est qu'on se sentait mal, très mal, on a brûlé Éternalia. Le feu crépitait derrière nous et on courait pour ne pas nous prendre les flammes. On courait et on courait encore, ne s'arrêtant jamais, continuant comme on pouvait sans jamais s'arrêter. Pourtant, on tenait le coup. On se retourna pour voir les flammes mais sans nous en rendre compte, on percuta une personne et on s'effondra tous les trois par terre : Marella, moi et la personne.

-Fitz ?

Mon sang fit un tour. J'AVAIS RENVERSÉ LE GARÇON LE PLUS BEAU DE TOUT FOXFIRE ! Oh la la la ! Marella l'aida à se révéler, ils se connaissaient, ils faisaient parti du clan à Foster. Marella m'aida aussi à moi, et sans qu'on est pu dire quoi que ce soit, il sortit son cristal de foyer et nous téléporta avec lui.

On atterrit à Everglen, une des plus belles demeures de toutes les cités perdues. Il ouvrit le portail et nous invita à rentrer. Sa petite sœur, Biana, vient quelques temps après. Je ne voulais pas la voir, cette pimbêche, mais miraculeusement, elle avait changé. Elle avait toujours son maquillage, ses robes élégantes et ses bijoux de luxes mais néanmoins, elle avait changé... et moi aussi.

Biana me foudroya du regard, c'était un peu prévisible. Elle s'approcha de son frère et de Marella sans me calculer.

-Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda-t-elle. Pourquoi vous sentez le... brûlé ? Et tes habits, Marella, tu devrais prendre une douche.

-Éternalia est en feu, murmurais-je.

Et puis, plus un souffle. Tout le monde s'était arrêté.

-Pardon ?

-Oui, acquiesça Fitz, c'est vrai. Sur les tours des conseillers.

-Qui a fait ça ? interrogea Biana sous le choc. Vous savez ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Marella tourna la tête. Quant à moi, je grattais le sol avec mes bottes.

-C'est qui ?

-Je n'en sais rien, déclara Fitz, quand je suis arrivé, j'ai vu ça. Alors j'ai téléporté Marella et son amie...

-C'est Maêva, coupa Biana.

Fitz me regarda, je le fuyais du regard.

-Très bien, enchanté Maêva.

Je ravala ma gorge. A l'extérieur je paraissais gêné, mais au fond de moi, l'alarme sonnait, les lumières rouges tournaient en boucle et qu'une seul phrase : LE MEC LE PLUS BEAU DE TOUT FOXFIRE ME PARLE !

-Euh... oui, oui, enchanté également.

Décidément, je ne savais pas parler aux beaux garçons, je ne faisais que bafouillais.

-Que s'est-il passé ? continua de demander Biana qui ne s'arrêtera pas tant qu'elle n'aura pas de réponse.

-De toute façon, concluais-je, Pan va s'inquiéter, nous devrions aller le voir au plus vite.

-Oui, oui, acquiesça Marella, mais nous n'avons pas de cristal de saut, on ne pourra pas aller à Éternalia.

-Vous voulez retourner à Éternalia ? s'écria Fitz. Mais vous êtes folle ! Je ne vous aurai pas emmené avec moi, sinon.

-Désolé, continuais-je, mais notre ami Pan va nous attendre là-bas. On peut au pire lui dire par transmetteur.

-Oui, faisons ça ! approuva Marella en m'entraînant loin de Biana et Fitz.

Je sortis mon transmetteur et appela Pan. Moi et mon amie penchions nos têtes sur le transmetteur.

-Pan ?

-Maê ?

-Oui c'est moi, on a un petit problème.

-Quoi donc ?

-Éternalia est en feu ! répondit Marella à ma place.

-C'était un peu ce que l'on comptait faire, non ? demanda Pan.

-Pas autant ! répliquais-je. Les tours des conseillers se sont effondrés et Éternalia ne ressemble plus à rien !

-Ouch ! cria-t-il.

-Tu nous a trouvé un cristal de saut nous permettant d'aller dans les cités interdites ? questionna Marella en triturant ses tresses.

-Yep ! Vous êtes où ?

-À Everglen ! répondis-je. Tu saurais pouvoir nous rejoindre ?

-OUCH !

-Pan, ça va ?

Pan était totalement choqué.

-Mais vous êtes folle !

-Pourquoi ? demandais-je.

-Enfin, Maêva, m'expliqua mon ami. Tu le sais ! Ton père et Alden sont amis ! Il se pourrait très bien que ton père aille le voir pour lui expliquer la situation !

Je ne disais rien. Marella coupa ce silence :

-C'est vrai ! Et puis ils sont émissaires tous les deux !

-Mouais, mais mon père n'irait pas voir comme ça Alden. Et puis en plus...

Je me lançais dans un de mes petits pavés qui durait une éternité. Marella me bouscula l'épaule :

-Aïe !

-Euh... Maêva, M. Fister, ton père, est là ! s'exclama Marella.

-OUCH ! hurla Pan une nouvelle fois.

-Quoi quoi quoi quoi quoi ?

-Pas le temps !

Marella rangea mon transmetteur dans sa poche pour aller plus vite je pense, pas pour voler, enfin j'espère. Elle m'entraîna dans le long et vaste jardin que possède les propriétaires d'Everglen, les Vacker.

Biana avait hurlé suivit de son frère. J'espérais qu'on était pas cramé... pourtant, il y avait grandes chances.

Marella dévalisa ses poches suivit de près par moi pour tenter de trouver un petit cristal de saut.

En vain.

Nos poches ne contenaient aucunement des cristal de saut ou de foyer. Marella ressortit mon transmetteur et appela de nouveau Pan.

-Je crois qu'on est cramé.

-Ouaip, bonne journée !

-Mais Pan attend !

Je ne faisais pas parti de cette conversation, j'étais perdues dans mes pensées qui avaient trouvés une idée :

-Maudite Invocatrice.

Mon père avait dit ça. J'étais Invocatrice.

Je tira les petits fils imaginaires que m'avait enseigné ma mentor, et là, le voilà. Un cristal de saut apparut dans ma main.

-Tu es géniale ! s'exclama Marella en se jetant dans mes bras.

On se téléporta. Mon père m'avait vu. Difficile de penser qu'il n'était pas mort.

-Où on est ? me demanda Marella en glissant sa main dans la mienne.

Je ne savais pas non plus. On était apparu dans un endroit très vert, orné d'arbres, de buissons, de fleurs, d'herbes et tout ce qui fait penser à la nature.

-C'est joli, murmurais-je.

J'entendis un bois craquer. Automatiquement, je m'éclipsa alors que Marella laissait faire apparaître quelques flammes dans ses mains. Une jeune fille réajustait un chapeau marron pâle, assez jolie mais... elle n'a pas de capes !

Quand elle vit Marella, elle lâcha un cri de panique bientôt rejoignit par une masse de gens qui pointait mon amie du doigt. Les cités interdites. Cet endroit qui me plaisait depuis si longtemps était bel et bien là, je ne savais que dire. Des humains, ceux qui me fascinent.

-C'est pas le carnaval ! cria une personne avec un t-shirt orange, un short bleu et des lunettes teintés sur ses yeux.

Marella se blottit contre elle-même et se mit à courir. Je courais après elle, mais plus on avançait, plus on croisait des gens et plus les gens avaient peur.