Cette histoire a été écrite par LinhSencen35
Catégorie Intermédiaire
L'auteur souhaite savoir les éléments à modifier pour améliorer son style d'écriture.

Chapitre 1[]
Dix-huit heures sonnèrent. Le soleil se couchait sur le petit village de Feys et le ciel s'assombrissait. Les couleurs changeaient, tournoyaient... On ne pouvait défaire son regard de ce magnifique spectacle. Tout le monde rejoignait sa maison en admirant les couleurs miroitantes.
Quentin rassembla ses affaires et prit le petit sentier pour rentrer chez lui. Il habitait en bas de la colline sur laquelle il s'était installé. Il s'arrêta un moment devant le palais de Gardania. Caïra, reine du Royaume magique du Sud, vivait dans ce château de diamant et de rubis, incrustés dans les murs. Les pierres précieuses se reflétaient dans l'éclat du soleil couchant. C'était vraiment magnifique à regarder, mais c'était l'heure pour Quentin de rentrer. Sur le chemin du retour, il salua les musiciens venus des Terres de l'Est, pour la grande parade qui aura lieu dans quelques jours.
- Bonsoir. fit l'elfe.
- Bonsoir petit ! cria le guitariste.
Il regarda autour de lui et rajouta :
- Que fais-tu encore dehors à cette heure-ci ? N'as tu jamais entendu parler des Grows ?
Quentin eut l'air surpris :
- Non, je vois ça, reprit l'homme. La légende dit que dans les Royaumes de Feu, chaque soir, les Grows sortent de leur cachette. Ce sont des sortes de nains aux pouvoirs magiques. Quand tu les regardes dans les yeux, ils te pétrifient.
- Mais... répondit Quentin. Nous aussi, on a des pouvoirs magiques !
- Même les adultes ne peuvent pas les battre ! Mais là n'est pas le pire. Les Grows sont pauvres, ils cherchent désespérément de la nourriture. Quand tu entends du bruit venant de la cuisine pendant la nuit, ne te lève surtout pas ! Ce doit être eux qui fouillent dans les placards. Et tu risquerais de les mettre en colère. alors c'est sur toi que tomberais une malédiction...
- Une malédiction ?
- Une malédiction à perpétuité, acquiesça le musicien. Tu seras malade et plein de souffrance t'habi...
Voyant qu'il était terrifié, il se tut.
- Allez rentre chez toi, petit !
Quentin fit oui de la tête. Après un dernier au revoir il continua son chemin. En marchant sur le petit sentier, il se repassait en boucle les avertissements de l'homme. Énerver les Grows, malédiction, maladie et beaucoup de souffrance...
- Quentin, dépêches-toi ! appela sa mère. Le dîner va être froid !
- J'arrive maman !
Le jeune homme alla se laver les mains et s'attabla. Sa mère fit voler les plats jusqu'à la table. Elle avait préparé des fajitas, des crêpes de maïs. Elle avait aussi ''déposé'' du guacamole, du poulet, de la crème fraîche, de légume...

Ils mangèrent en silence quand on frappa à la porte.
- J'y vais, dit Solenda, la mère de Quentin.
Elle se leva et s'approcha de la porte d'entrée et passa son œil dans le judas. Ce n'était que le facteur. Elle ouvrit.
- Une lettre importante pour vous Mme Rigada.
- Merci.
Solenda referma la porte et entra dans la salle à manger, une enveloppe couleur émeraude à la main, portant un petit cachet de cire avec comme image, un aigle aux ailes déployées. Il était marqué "Sir Alan". La mère de Quentin l'ouvrit et lu à voix haute :
Salutation Mme Rigada,
Je me présente, Sir Alan, grand collectionneur.
J'ai entendu parler de votre collection d'objets
anciens et magiques hérités de vos ancêtres.
J'aimerais pouvoir les admirer et c'est pour cela
que je vous envoie cette invitation :
Venez me rendre visite dans mon salon d'art
situé à côté du Palais de Gardania :
"Le salon de Cristal". Rejoignez-moi
demain à 14 heures pour discuter d'un éventuel échange.
Cordialement Sir Alan
Le silence se fit après la lecture de cette lettre. Puis, Solenda s'emporta :
- Non, mais il est gonflé quand même ce "Sir Alan" ! Discuter d'un éventuel échange. Éventuel !?! Achat, oui ! cracha-t-elle.
- Mais, tu vas quand même y aller à son ''salon d'art" ? demanda Quentin.
- J'y suis bien obligée, soupira sa mère. Je ne sais pas à quelle heure je reviendrai et je compte sur toi pour être sage.
- Compte sur moi, et puis, Bluthie me tiendra compagnie... Où est-il d'ailleurs ? Son examen s'est-elle bien passé ?
- Oui, il est dans ta chambre.
Bluthie était un maruca .Une petite créature magique qui ressemblait à des chats, mais plus petit et avec plus de poils (un peu comme des gros pompons). Elle changeait de couleur selon leurs émotions. Celui de Quentin se nommait ainsi cra quand il l'avait trouvé, il avait pris une teinte bleue virant vers le turquoise.
Puis dans le blanc qui suivit, Solenda retrouva sa gaité habituelle :
- Bon, au dessert, crème caramel ou mousse au chocolat ?
Son fils se tut.
- Très bien j'ai compris, rit-elle. Elle cria en direction la cuisine en agitant la main :
- Deux beignets au chocolat !

Beignets au chocolat
Quentin sourit de plaisir. Sa mère devinait toujours ses désirs ! Il dégusta son beignet avec joie.
Mmh, que c'était bon ! Solenda le regarda lécher le chocolat qui avait coulé, un sourire aux lèvres. Elle battit plusieurs fois des paupières pour retenir ses larmes...
***
Dans son lit, Quentin n'arrivait pas à trouver le sommeil. Il pensait aux Grows. Ce n'est qu'une légende ! Ce n'est qu'une légende ! essayait-il de se convaincre. Il ne trouvait pas le sommeil. Il avait peur. Et si le musicien disait la vérité ? À chaque petit bruit il sursautait.
Ce n'était que les petits animaux nocturnes, pensa-t-il. Comme les Grows...
Et dans les plus sombres de ses pensées, il ferma les yeux et s'endormit.
Vlam ! Un bruit venant de la cuisine le fit sursauter. Et si c'était les... Non ! Il ne fallait plus y penser ! Il ramena la couverture vers lui. Mais même comme ça il grelottait. C'était impossible. Les Grows ne pouvaient pas être en train de se goinfrer dans sa maison ! Tremblant de peur, il sortit de son lit, attrapa sa chemise de nuit au passage et s'approcha de la porte de sa chambre sur la pointe des pieds. Avant d'ouvrir, il eut un doute. Fallait-il vraiment y aller ? Pourquoi n'attendrait-il pas le lendemain matin pour voir les dégâts qu'ils avaient causés dans sa cuisine ? Quentin tremblait. Plus de peur que de froid. Il chercha à tâtons, sur son bureau, un des seuls souvenirs de son père. Une étoile tranchante.
Quentin mit la main sur la poignée de la porte. Ahh ! Il s'empêcha de crier. Une petite bestiole pleine de poil lui était monté dessus. Heureusement ce n'était que son maruca, Bluthie.
Avec lui le garçon était plus confiant. C'était comme... c'était plutôt dur à expliquer. En fait, il sentait un ami de confiance en Bluthie, un ami sur qui il pourrait toujours comptait, quelqu'un qui l'aimait...
Bon, aller Quentin ! Ressaisis-toi !
Enfin décider à y aller, il tourna la poignée, ouvrit la porte, et entra dans le salon à pas de loup. Il s'approcha de la cuisine, serrant contre lui son maruca, et dans l'autre main, tenant l'étoile tranchante. Le garçon ne tenait presque plus debout. Il n'avait même pas parcouru la moitié de la pièce, qu'il crut voir de beaux yeux verts, grands ouverts, semblant le fixer. Cette vision était à la fois fantastique, effrayante et hypnotisante. Il ne bougea pas. Sa tête lui parut lourde. Le regard disparut et sa tête rencontra le sol...
***
Un rayon traversait le rideau violet cachant la fenêtre. Il faisait déjà jour. Quentin ouvrit les yeux avec regret. La lumière les lui brûla. Il cligna des paupières quelques instants avant de les ouvrir pour de bond. Le garçon ne savait pas où il se trouvait. Il était déboussolé. Il se tourna. C'est là qu'il se rendit compte qu'il était dans la chambre de sa mère. Le grand lit, le rideau couleur pourpre. Mais il n'y avait personne... Quentin se leva à grande peine et ouvrit la porte de la pièce. Il s'avança dans le salon et s'approcha de la cuisine pour se servir un petit déjeuner. Sur la table était posé un petit papier plié. Le garçon s'approcha pour l'ouvrir. Quentin reconnu la fine écriture attachée de sa mère. L'elfe le lut avec beaucoup d'attention. En même temps il ouvrit le placard d'un mouvement de poignet. Et un nouveau geste suffit à renverser les céréales dans le bol rester sur la table. Solenda était déjà partie. Elle lui disait qu'elle l'appellerait via son microphone, pour lui dire quand est-ce qu'elle rentrerait. Quentin, caressa Bluthie et s'installa à la grande table. Il mangea dans le silence ses céréales à la farine de denseline, une plante magique, désinfectante. C'était comme un médicament mais en bien meilleur. Les denselines, étaient très fiables.
Chapitre non fini