Cette histoire a été écrite par BianaFoster07
Cette histoire est une histoire que j'écris avec une amie à moi (IRL). Elle est très inspirée du roman « le pays des contes » (un livre que je conseille très fortement). Nous inventons toutes les deux l'histoire et donnons toutes les deux des idées, mais c'est généralement moi qui rédige et elle qui dessine (toutes les illustrations que vous verrez seront d'elle). J'espère que vous aimerez !
The Red Apple[]

- Les enfants... Vous allez changer de collège. Nous vous avons inscrit à la pension Red Apple.
- QUOI ??? VOUS POUVEZ RÉPÉTER ??!
- Nous vous avons inscrits à la pension Red Apple...
C'était le dîner chez la famille Hopper, et il était plutôt agité. Très agité. Max et Pénélope n'y croyaient pas leurs oreilles. Ils les avaient inscrits à la pension Red Apple ? Cette vieille bicoque triste, vieille et sombre qui était censé être un collège ?
- IL N'EN EST PAS QUESTION ! hurlèrent-ils en cœur.
Leur mère soupira.
- Max... Pénélope... Vous n'avez pas le choix. Nous non plus, d'ailleurs. C'est la meilleure solution.
- Hein ? s'étonna Max. Comment ça, la « meilleure solution » ?
Paddy, leur père, resta silencieux un long moment, avant de finir par répondre, à contre-cœur.
- Nous n'avons plus les moyens de payer l'école privée que vous fréquentez – ou plutôt, que vous fréquentiez. Nous avons tenté de vous inscrire à plusieurs collèges publics dans notre entourage, mais Pénélope n'a pas d'assez bonnes notes pour être acceptée. Max, toi, tu en as, mais nous n'avons pas envie que vous soyez dans de différentes écoles... Et le seul collège qui vous accepte, c'est la pension Red Apple.
Max foudroyant sa sœur du regard.
- Si tu travaillais plus, si tu avais de meilleures notes, on n'en serait pas là !!
Pénélope balbutia, les larmes lui montant aux yeux :
- Mais... Mais... ce n'est pas de ma faute si je ne comprends rien aux cours !!
Max leva les yeux au ciel et ironisa :
- C'est ça, c'est ça ! Ce n'est pas de ta faute si tu ne fais jamais tes devoirs, ce n'est pas de ta faute si tu t'endors en cours de maths, ce n'est pas de ta faute si tu n'apprends jamais tes leçons ! Ce n'est JAMAIS de ta faute !!!
Sur ce, il se rua dans sa chambre en claquant la porte.
Les parents des deux enfants tentèrent – en vain – de consoler leur fille.
- Peny... Ce n'est pas de ta faute si vous allez dans cette pension... C'est de notre faute à nous, à moi et à papa. Si nous avions plus travaillé, vous n'auriez pas été obligés de changer de collège...
Mais Pénélope ne l'écouta pas et fila dans sa chambre. Elle s'allongea sur son lit, ferma les yeux, et resta immobile un long moment. Quinze minutes plus tard, elle entendit des coups timides à sa porte. Elle articula un faible « entrez », puis Max entra dans la chambre :
- Je suis désolé pour ce que j'ai dit, tout à l'heure. Je ne le pensais pas...
- T'inquiètes, répondit Pénélope. Je ne t'en veux pas... J'espère juste que la Red Apple ne sera pas si horrible qu'elle en a l'air.
- Je l'espère aussi... marmonna Max.

DRIIIIIING ! DRIIIIIIING !
Max se réveilla en sursaut.
- Fichu réveil ! gromella-t-il.
Il repoussa sa couverture, éteignit le réveil, se leva et marcha jusqu'à la cuisine en trainant des pieds. La veille au soir sa sœur et lui avaient fait leurs valises et s'étaient couchés en redoutant le lendemain. Car aujourd'hui... il allait commencer sa scolarité à la Red Apple, une vieille pension qui date de l'homme de Néandertal ... Pourquoi avait-il donc fallu que ses parents les y inscrivent, Pénélope et lui ? Pourquoi ?! Il aimerait tant que ce ne soit qu'un cauchemar, qu'un horrible cauchemar... Mais non, il avait fallu que ce soit vrai. La vie est cruelle.
°°°
Pénélope était assise sur le lit étroit de la chambre que Mrs Brown, la principale de la Red Apple, lui avait attribué. Elle la partageait avec trois autres filles, apparemment nommées Alice, Cendy et Blanche. La chambre était petite, poussiéreuse et pleine de toile d'araignée, et Pénélope s'imaginait mal survivre là-dedans. Max et elle étaient arrivés il y a à peine une heure qu'ils avaient déjà envie de rentrer.
- Pény, s'exclama soudain Blanche, jusque là en train de faire ses devoirs. Tu veux qu'on te fasse visiter le collège ?
- Non, gromella-t-elle. Et je t'ai dit d'arrêter de m'appeler comme ça, t'es sourde ou quoi ?
Bien que ses compagnes de chambre soient plutôt gentilles, partir en exploration n'était vraiment pas ce qui l'enthousiasmait. Mais, comme si ça ne suffisait pas, Alice et Cendy, soutinrent Blanche :
- Allez, quoi, ça va être drôle !
- J'ai dit NON !!
- Et nous on dit SI ! piaillèrent les trois filles en cœur.
- Bon, d'accord.... se résigna-t-elle.
- Ouais ! s'exclama Cendy. Allons-y ! Ça va être dément !
- Je ne vois pas ce qu'on peut trouver de « dément » dans explorer cette vieille pension pourrie.
Alice éclata de rire.
- Tu vas voir que ce collège est bien mieux qu'il ne le laisse paraître ! assura-t-elle.
°°°
Blanche, Alice et Cendy lui avait fait visiter les salles de classe, la cour de récré, la salle commune et l'écurie – qui, d'ailleurs, ne contenait aucun cheval.
Elles débouchèrent sur une grande salle au parquet grinçant.
- Là, c'est le réféctoire, annonça Blanche.
Pénélope grimaça devant le spectacle qui s'offrait à ses yeux. Les tables étaient en bois et fissurées de partout, et les bancs, encore pire. Elle redoutait de s'assoir dessus tellement ils étaient en mauvais état.
Remarquant son dégoût, Blanche lui dit positivement :
- Ça peut paraître un peu crade à première vue, mais je t'assure que ce n'est pas si horrible !
Pénélope leva les yeux au ciel.
- C'est ça, c'est ça. J'en ai marre. Je vais voir mon frère.
°°°
Max errait dans les couloirs, de très, très, très mauvaise humeur. Ses deux camarades de chambre, Erik et Mathias, étaient plus qu'énervants. Ils se comportaient comme les rois du monde, se vantant de tout et de rien. Ils l'avaient tellement agacé qu'il était sorti de la chambre dans une colère noire. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas la fille blonde qui marchait d'un pas rapide.
- Aïe !! gémit-elle quand il lui rentra dedans. Tu pourrais pas faire attention ?
Il leva la tête vers elle, s'apprêtant à riposter, mais il se coupa net dans son élan.
- Pénélope !
- Max ! Je te cherchais. Ça va ?
- Absolument pas ! Les gars avec qui je partage ma chambre sont in-su-por-tables !!!
Sa sœur ne lui répondit pas, son attention tournée vers autre chose. Max s'apprêtait à lui dire que ce n'était pas la peine de poser une question sans en écouter la réponse, mais elle ne lui en laissa pas le temps.
- Qu'est-ce que c'est que ça ?
- Quoi, « ça » ? rétorqua-t-il.
Pénélope lui désigna une petite porte sur le mur.
- Ça ! Cette porte ! Elle mène où ?!
- On devrait regarder par nous-même, répondit-il en haussant les épaules.
Max s'accroupit et appuya sur la minuscule poignée. Il dut forcer un peu avant que la porte s'ouvre enfin. Il rampa à l'intérieur, et Pénélope le suivit. Quand ils relevèrent la tête, ils restèrent bouche bée devant le spectacle qui s'offrait à eux.
- Bien le bonjour, Max, Pénélope. Nous vous attendions.