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Chapitre 1
Cette histoire/fanfiction est en pause, par volonté ou inactivité de l’auteur.
 

Cette histoire a été écrite par Serow Awen

Chapitre 1

Le Saloon de West-Village, une ville de l’ouest de la Californie, était occupé de Mexicains à la moustache trop longue, d’indiens sans coiffe à plume ou d’anglais à l’accent franchement pas recommandable. Le propriétaire de cet sombre demeure, un homme grassouillet à la figure rougeaud, contrastait parfaitement avec son parquet noirci par les cendres et parsemé de d’éclats de verre. Il était en effet recommandé d’avoir de vielles bottes à talons dans ce saloon miteux, car les flaques de bières et les fragments de verres ne manquaient pas. Les clients, quant à eux, étaient soit ivres de leur énième pinte de bière, soit des radins aux physiques osseux dont les longues mains tenaient quelques cartes de pokers. Les piles de dollars devant eux étaient souvent minuscule, à part peut-être pour les quelques tricheurs expérimentés qu’on ne manquerait pas d’enduire de cette affreux mélange de plume et de goudron que fabriquait sans répit le shérif du village, que l’on surnommait le bourreau à cause des trente-six détenus qui peuplaient sa cave. On le voyait d’ailleurs par la porte battante, en train de lisser ses revolvers déjà luisant. Un tonneau peint en noir, à sa droite, laissait échapper une fumée grisâtre qui enduira bientôt les corps de quelques clients de Monsieur. Fontanbleau, qui était le nom du barman qui se disait anglais mais qui n’arrivait à tromper personne, peut-être à cause de son nom français ou de sa façon de prononcer les r. Il avait ouvert le Saloon il y avait moins d’un an, mais, vu l‘état de la demeure, on lui donnait minimum une trentaine d’années. L’intérieur, que Fontanbleau avait renoncé à lavé depuis un bon moment, était crasseux et nullement accueillant.

Les Pom-Poms girls ou la plupart des musiciens avaient déserté cette endroit depuis longtemps, et ce fut donc avec stupeur qu’on appris que Denor MacDoyle avait accepté de jouer un petit air de clairon. Les rumeurs sur cette étrange personnage fusèrent de bon train : on racontait que c’était un ancien cardinal, qu’il avait tué plusieurs indiens sur le champs de bataille, en bref, on l’acclamait. Et si la plupart des gens inventaient des mensonges à partir de la vérité, les quelques tristes habituées du saloon proféraient leur bobards à partir de n’importe quel pensée farfelue qui passait dans leur sombre boite crânienne. La vérité était beaucoup moins criarde. Denor MacDoyle était un flemmard exemplaire, et s’il savait joué trois notes de clairons, c’était le résultat de trois ans de travaille acharné de ses instructeurs. Ceux-ci, responsable de quelques tristes élues, avaient pour missions d’apprendre l’instrument répertoriés par eux même comme le plus horrible du monde, le clairon. Pour faire simple, c’est une trompette sans piston. Imaginez un peu, vous les quelques connaisseurs de musique qui vous ennuyé au point de lire cette histoire absurde, un instrument qui n’est capable de jouer que des si et des fa et, avec quelques joueurs expérimenté, des ré aigu. Imaginez un petit peu la triste mascarade que jouerait un homme déprimé au point d’aller se donner en spectacle dans un saloon miteux, sans doute le pire d’Amérique tout entière. Imaginez un peu cette macabre cacophonie que joue cette homme. Oh oui, vous en avez déjà mal à la tête. Et c’est parfaitement normal, car même dans ce saloon pourtant des plus funeste, occupés que par quelques avares et habituées déjà soûles, on se boucha les oreilles comme si une bombe toute proche n’arrêtait d’exploser, redevenant neuve après chaque détonation. Mais Denor MacDoyle ne semblait pas s’en rendre compte. Deux bouchons de cire solidement ancrées dans ses oreilles décollées, il semblait en paix avec lui même. Ce personnage est tristement célèbre à cause du semblant de massacre qui sort de son instrument, car, comme le dise beaucoup, il semble en guerre contre la musique.

L’histoire de cet homme n’est pourtant pas des plus tristes : il avait passé une enfance paisible en écosse, puis il s’était vendu au anglais en leur livrant quelques informations. Ceci l’avait embarqué et emmené sur le nouveau continent, au plus grand plaisir de ce dernier. Il n’avait pas été maltraité, au contraire, on l’avait pomponné, chouchouté, un peu comme un orphelin qui trouve sa place dans une grande famille de nobles. Mais les anglais avait bien sûr le désir de se séparer de lui car ce n’était pas le genre d’hommes qu’ils recherchaient. Ils voulaient un homme de grande carrure, au visage large, charismatique, qui savait manié les armes. Denor MacDoyle n’avait rien de tout cela. C’était un petit homme, un petit peu grassouillet plutôt, qui se dandinait plus qu’il marchait. Il avait un visage rond avec des joues rebondies, des yeux endormies et de grosses narines frémissantes et des lèvres pulpeuses, qui restaient la plupart du temps collées. Voyez vous, Denor MacDoyle n’était pas un flemmard comme on l’entend, c’était un flemmard endormi. Le genre de personne que si vous entendez dire oui, c’était qu’il venait de signer un arrêt de quelques semaines. Mais les anglais voyaient en lui un homme de confiance, le genre d’hommes que l’on envoi comme chairs à canon.Ils imaginaient déjà Denor, une torche à la main, courir dans la nuit noir, tombé soudainement, raide mort. Mais ils se faisaient des illusions. Arrivé au camps, Denor MacDoyle sécha la totalité des cours, que ce soit ce de tirs, de camouflage, de protections... Le seul où il se rendit, bien que malgré lui, fut celui de clairons. Les anglais furent déconcerté. Mais, au lieu de l’envoyer sur le champs de bataille comme prévu, le regarder mourir sans regret, ils décidèrent de le garder. Lui seul eu le privilège, dans toute la promotion, de passer devant quelques douzaines de soldats. Ô, bien sûr, personne ne s’en plein, signe que le clairon est bien le pire instrument qui n’est jamais exister. Mais les anglais venaient de faire un bien meilleur cadeau à Denor de tout ce qu’il pouvaient imaginer. Ni une, ni deux, Denor fut envoyé dans un camp au Texas, à découvert. La suite de cet triste homme vous paraîtra sûrement peu joyeuse, mais, pour un homme comme lui, c’était le rêve…

Une note suraigu plus que loupée sortie du clairon du funeste musicien et signa la fin du morceau. Aucun applaudissement retentit dans la salle. Quelques habituées sortit de leur torpeur par le macabre air de l’instrument regardaient Denor d’un air hagard. Il ne salua même pas. Sans attendre quoi que ça soit, il descendit gauchement de l’estrade et s’apprêta à sortir, sans même regarder un des clients. Un homme maigrichon, aux mains encore plus osseuses que les autres, s’avança vers lui. Sa moustache maladroitement relevée était parsemée de blanc, tout comme ses cheveux longs, qui lui tombaient en bas du dos, emmêlés et mal coupés, due à sa pingrerie. Ses yeux noirs étaient comme un puis sans fond, vide d’émotion. Ses vêtements chics délavées lui donnait un air niai. Son visage émacié n’avait rien de courtois non, rien dans sa personne était avenant. Il dit à Denor, sur un ton doucereux complètement horrible (et absolument pas menaçant) :

- Je suis Jean-Marie De la Gauchette, noble français dans le temps où sa Majesté le roi Louis XVI avait toujours sa tête.

- Vous devez être sacrément vieux, si vous l’avez connu, répondit bêtement Denor.

- Et toujours en bonne santé, voyez-vous, répliqua Jean-Marie De la Gauchette, piqué au vif.

- Vous rigolez, s’étonna le funeste musicien. Vous avez la peau sur les os ! L’argent doit vous manquer. !

S’il faut savoir quelque chose sur Jean-Mari de la Gauchette, c’est bien que c’est l’avare le plus réputé du Far-West. Ses joues virèrent au rouge, il se pinça les lèvres. Son cerveau échafaudait déjà des plans miséricordieux pour éliminer Denor sans payer un sou. Mettant de coté sa colère et pensant au quelques lingots d’ors qu’il pourrait tiré de cette aventures, il tempêta :

- Quoique, peu importe pour le moment. Je venais vous complimenter pour l’air que vous avez jouer ce soir. Il était…

- Détestable, le coupa Denor. J’en suis conscient.

- Non, non, sourit Jean-Marie. C’était absolument magique.

- Un vrai voyage au Enfers, cria un habitué, en posant ses deux mains potelés sur la croix qui ceignait son cou.

Cette fois ci, Jean-Marie n’ajouta rien. Sans doute le pensait-il lui aussi.

- Tout à fait, approuva Denor. C’est exactement ce que m’ont dit quelques autres idiots du Texas.

Entendre le mot dans la bouche d’un véritable idiot sonnait étrangement faux. Il était un peu comme cassé, inaudible, et bien des gens ne l’entendirent pas. Seul Jean-Marie comprit et ne se vexa pas du moindre. Ne se considérant nullement comme un idiot, il s’étonna pour la première de la soirée de la lucidité de Denor. Mais vous le savez peut-être, ce mot s’adressait tout particulièrement à Jean-Marie, que Denor trouvait fou de complimenté sa musique.

- Bon, bon bon… je venais vous proposez un marché, annonça l’avare d’un ton claironnant. Que diriez-vous de m’accompagner, ainsi que notre très cher shérif et le cow-boy Arc Anderson ?

Si Jean-Marie pensait impressionner avec cette proposition, c’était loupé. Denor garda son expression niaise, comme d’autres restaient de marbre. Peut-être savez vous qu’être cow-boy durant la ruée vers l’or était fréquent, peut-être comprenez-vous l’indifférence de Denor face à la proposition. D’ailleurs, Jean-Marie de la gauchette le savait tout autant, et il ne comptait nullement sur le statu de cow-boy d’Arc Anderson pour impressionner son interlocuteur. Il pensait tout simplement que le fait de voyager avec sa majestueuse personne était un honneur lui-même. Arc Anderson pensait la même chose, mais de lui. « Comment peut-on considérer aut’chose qu’un honneur d’voyager avec un beau jeun’homme musclé, se disait-il. En plus, qu’sait manier les armes et les mots, et qu’à la langue aussi affûté que son sabre japonais. » Sa pensée n’avait beau n’être pas française, je l’espères toutà fait compréhensible pour vous, car c’était ainsi que résonnait Arc Anderson.

- Arc Anderson ? C’est vous ? Cria un habitué.

Vous ne connaissez sûrement pas la superbe réputation que c’était forgé Arc Anderson en racontant ce qu’il appelait ses « exploits ». Savez vous qu’il avait désarmé à lui seul la moitié d’une tribu indienne ? Ses compagnons de routes ne pouvant pas attesté car ils étaient tous morts dans le combats, cette histoire était de ce fait incontestable. Le deuxième de ses nombreux exploits était du pont Dinom’Nira, une passerelle qui se serait tenu quelque part en Amérique su sud, personne ne sachant vraiment où, car c’était Arc qui avait découvert son existence. Avec trois de ses compagnons, ils voulaient le traverser. Arrivé à son milieu, un de ses camarades auraient trahi. Sans hésité une seule seconde, il aurait coupé les deux cordes qui soutenaient le pont. Anderson, ayant prévu se geste, se serait accroché au fines planches de bois, pensant que les trois autres sombraient, le dernier ayant l’impression de mourir dans une entreprise inachevé. Une nouvelle fois, les camarades dévoués à Arc n’étaient pas là pour approuvé ses dires. Vous vous lassez sûrement déjà de ses histoires à dormir debout (en effet, ce sont de gros bobards bien pires que ce que proféraient les tristes habitées du salon sur Denor quand le concert n’avait pas encore eu lieu. Sûrement voulez vous la vérité sur cette histoire, mais ce ne sera pas pour tout de suite…

Jean Marie De la Gauchette, voyant que la proposition n’avait pas eu le moindre effet sur Denor, plissa ses lèvres et repris :

- Voyez-vous, ce jeune et beau garçon manie son sabre comme les plus grand experts, sa langue comme le meilleur de tout les orateurs, le pistolet comme un braqueur de banque et l’arc comme un gallois…

Voyez-vous, dans toute cette réplique, très peu de chose était vrai. Arc Anderson n’était pas particulièrement un beau jeune homme : ses cheveux blonds blés étaient coupés très court, sa barbe rasé. Sa figure, hautaine et large, avait quelque chose de repoussant et attirant à la fois, mais décrire pourquoi exactement serait une tâche impossible, tâchez donc de vous l’imaginer comme vous le pouvez. Ses yeux bleux, enfoncés dans leurs orbites, gardaient en permanence des iris respectueusement grosses, comme si, quelque soit la luminosité, il ne voyait que moyennement bien. Arc salua d’une révérence fortement exagéré Denor, avec un sourire des plus moqueurs. Celui-ci l’ignora, ce qui irrita Arc Anderson, qui commenta en quelques mots le funeste musicien :

- J’crois bien que t’as tiré la mauvaise carte, D’la Gauchette. C’mec là va pas foutre grand chose.

- Tout à fait, tout à fait, répondit l’avare sur le même ton de confidence. Mais il va ameuter un monde fou. Ces mecs là, continua-t-il en désignant les clients du saloon, c’est les meilleures pour ébruiter les quelques choses qui passent dans leurs chemins.

- Comment ça, D’la Guauchette ? Ces mecs là, ils crèv’ront dans c’saloon sans avoir à en sortir.

-Tout à fait, tout à fait, tempêta Jean-Marie. Mais les quelques voyageurs qui passerons par là dans ces prochains jours, on leur servira un telle récit de la musique de MacDoyle qui se précipiteront dans toute la Californie pour répéter ça, et en disant bien qu’il jouera à FanterCity prochainement.

Jean-Marie ne disait pas le font de sa pensée, ç’aurait été pure perte. Arc Anderson ne comprenait rien au placement financier.

- M’enfin, m’enfin, demanda Arc tout bas. Qu’es-c’que j’aurais à gagner dans t’ça ?

- Et bien, et bien… Des bonnes pintes de bières, répondit Jean-Marie.

Arc fit la moue. N’allez pas croire que c’était un homme généreux ou fidèle.

- Que j’vais d’voire payer, rétorqua Arc, près à s’en allez.

- Bon, bon, concéda l’avare. Je t’expliquerais tout à l’heure.

Arc hocha mollement la tête, comme fatigué.

- Écho ! Les fous ! Vous allez arrêter vos messes basses, tous les autres vous regardent, cria Denor dans les oreilles d’Anderson et De la Gauchette.

Seul Arc releva la tête, très fâché d’être traité de fou.

- Ouep là, s’énerva-t-il. T’commences à m’énerver, toi !

- Bon, bon, bon, dit Denor, maintenant que j’ai attiré votre attention, je vais pouvoir vous proposez un marché. Si je viens avec vous, vous me paierez les repas et les nuits.

- Bien sûr, bien sûr, sourit Jean-Marie.

Arc s’agita un peu, car il s’agissait tout de même de son argent.

- Vous me demanderez pas de jouer quelque chose, repris Denor.

- Ah si, répondit son interlocuteur plus sérieusement. Juste dans une quinzaine de jours.

Il avait dit ça bien fort, pour que tout le monde l’entende. Denor paru réfléchir, mais fini par hocher faiblement la tête, comme fatigué de parler.

- Bon, d’accord, un, se força-t-il à articuler. Et on va où ?

- À FanterCity, affirma Jean-Marie, toujours aussi fort.

- Où peut donc êtrrre ce bled, demanda Fontanbleau, soudainement intéressé.

- Dans le nord de la Californie, voyons, répondit aussitôt Jean-Marie.

- Ahlala, soupira Denor, j’espère que votre calèche est en bonne état, car je vais devoir dormir pendant le voyage.

- T’inquiète, t’inquiète, railla Arc. D’la Gauchette m’a fait tout payer à l’vance.

- Ohhh, se força à dire Denor, mais en vérité il voulait dire Ok.

- Bon, bon, bon, voila, dit l’avare pour accéléré les choses. Maintenant que tout est réglé…

- Ah, non, ça, tout n’est pas réglé, s’énerva Arc.

- J’ai dit que on occuperait de cela tout à l’heure, le coupa sévèrement Jean-Marie.

Arc Anderson fit la moue, prêt à le l’interrompre une nouvelle fois.

- L’autre gars à raison, l’appuya Denor. Si je viens avec vous, vous me donner tout cet équipement.

Denor avait dit cela en désignant les bibelots qui étaient accroché à la ceinture d’Arc. Il avait dit cela sans sa fatigue habituelle, mais avec un intérêt particulier, car il avait toujours eu une addiction particulière à tous ce qui était brillant. En voyant la mine consterné d’Arc, Jean-Marie tira son plus gros atout :

- D’accord. Mais d’abord, on fait une partie de carte. Et si je la gagne, il ne vous donne pas ses bibelots.