En cours de réécriture: chapitre 1 à peu près correct.
Cette histoire a été écrite par Erwin1290
Ce livre est une fiction qui s'inspire de contentieux actuels. Il s'agit là de la matérialisation d'un conflit idéologique. En tout cas c'est le but de cet histoire. Il devrais s'agir d'un trilogie nommée "Rêve! ou la naissance de la Liberté". Ainsi nous pourrions observer le conflit et ses impacts de différent point de vue. Le fait de changer, en guerre civile, une guerre idéologique permet de constater les conséquences de la guerre idéologique sous la forme des conséquences de la guerre civile. Et ainsi peut-être, nous aiguiller dans la direction à suivre pour éviter que la situation ne se dégrade.
Prologue[]
Nous sommes en 2090...
La soirée de la veille avait été assez bien arrosée et la large majorité des convives avait préféré rester dormir dans les locaux de La Dissidence: il y avait la place alors pourquoi pas ? C'était jour de fête après tout !
Ainsi, il faisait nuit depuis plusieurs heures lorsque de violentes et tonitruantes secousses vinrent réveiller les membres de la Dissidence qui, très vite dépassés, eurent à peine le temps de comprendre ce qu'il leur arrivait.
Le plafond s'effondra dans un sinistre fracas et l'on entendit au milieux du terrifiant bruit des douilles tombant sur le sol, les cris des Dissidents qui, transpercés par les balles, agonisaient... Les tanks vinrent rouler sur les restes du QG de la Dissidence et de ses membres. L'opération Sauver la Nation fut un succès : 0 survivant.
Débuta, alors, une nouvelle aire et la République déclara l’an Zéro. Une ère de paix, d'égalité et de génie, la route vers un idéal qui n'avait sûrement été voté que par la société du pouvoir; la caste manipulatrice par excellence. Ainsi, les Résistants furent un groupe d'individus qui lutta pacifiquement pour la Liberté, l'Histoire et la Vérité ainsi que pour des valeurs profondément humaines que la société mettait à mal. Mais d'après la République, il ne s’agit, là, que d'une couverture pour inciter à la haine dans le but instaurer un état totalitaire mondiale qui priverait tout être humain de sa liberté. L'idée étant ainsi largement répendue, les soldats qui participèrent à l’opération furent convaincus qu’en détruisant ce QG, ils protégeaient la Démocratie, valeurs de la Révolution Française et le Progrès qui était, selon eux, l’essence de l’humanité. Cette opération déclencha alors un conflit mondiale d'une ampleur encore jamais vue...
Par ailleurs, il est à noter que les moyens utilisés pour vaincre les présumés “terroristes mondiaux” resteront dans l'histoire comme, ayant été, toutes proportions gardées, les plus importants déployés sur les trois derniers siècles. Néanmoins, en détruisant ce QG ainsi que toutes "les antennes relais" de l'organisation "Dissidence" en une nuit, la République n'avait pas prévu que l'idéologie Dissidente ne mourrait pas… Mais qu'au contraire, la guerre idéologique qui grondait dans les sociétés du monde entier depuis, déjà, près de cent ans, éclata sous la forme d'une guerre civile qui se propagea au travers du monde entier. Ainsi, dans chaque pays, des Dissidents, héritiers de la Résistance, luttaient...
Je m’appel Hellias Drane et je vais vous conter mon histoire, celle d’un jeune soldat de 15 ans qui, dans une France déchirée par la guerre, soutenait une République qui n’en avait plus que le nom…
Chapitre 1: Lieutenant Hellias[]
Je suis naît un jour, on m’a dit que j’étais naît en l’an 31, je dirais plutôt en 2121. Certains diraient que je parle vainement, mais ça a son importance d'être né par rapport à la naissance du Christ ou à un massacre.
J’ai grandi en tant que soldat et j’ai connu mon premier assaut à douze ans. Loin de nous la douleur et l'épreuve de la boue et des rats, nous n'avions que l'amour à terrasser pour de ses cendre faire naître notre maître: l'indifférence, meilleurs amie du meurtrié de masse.
“Soldat, vous avez une mission: sortir vivant en ayant tué au moins 10 ennemis, ne revenez pas tant que ça ne sera pas fait. Demain est un grand jour, c’est votre première bataille, montrez vous en digne! ”, ainsi nous parla le formateur la veille au soir.
Nous étions fiers de combattre, je crois que j’étais l’un des pires...je crois qu’à quatorze ans j’avais assez tuer pour que l'éternité ne connaisse plus le meurtre. Je crois que je n'aurais sûrement pas le temps en une vie de racheter tout ces crimes; ça n'est pas un but. Mon but est de faire mon possible pour arrêter cette guerre et faire le bien autour de moi.
Je crois que par une drôle de chance, je gagnais du gallon et m'éloignais du terrain. J’étais lieutenant à quinze ans, rien de très étonnant pour l’époque, mais le sang, au moins, ne coulait plus de ma main… Peut-être est-ce lâche de penser à soi, c'était ma consolation pourtant.
Ainsi, à 15 ans, j'écrivais de temps à autres, j'avais, déjà, des pensées licencieuses qui grandissait dans jardins, quelque par à l'abri des regards indiscrets: elles porteraient bientôt des fruits; les fruits que la vie nous offre...
- Alexis, le Commandent arrive !!! criais-je
- Merci mon Lieutenant !
Nous nous mîmes au garde-à-vous puis entamions une discussion:
- Tu imagines s’il n'y avait pas de commandent, ici ? l'interrogeais-je avec une lueur d'espoir dans la voix.
- Non, tu sais sans commandant, c'est l'anarchie, la mort de la démocratie, c'est...
- Je sais Alex, l'interrompis-je, t'as rien d'autre à dire? On croirait entendre le formateur. Je ne suis pas anarchiste, je te parle de rêve !
- Je suis pas comme toi avec tes pensées licencieuses et tes rêve d'utopies !!! répliqua-t-il, et la discussion s'en arrêta là… Il était déjà rare de parler autant...
Alexis était mon seul ami dans ce qui devenait, jour après jour pour moi, un enfer. Nous appartenions au même détachement. Il avait près de deux ans de plus que moi et était plutôt robuste. La providence m’avait fait le rencontrer et, ainsi, deci delà, je lui partager quelques une de mes pensés par débris dans nos discussions très brèves et rares. Il comprenait vaguement que je pensait autrement et savait que je n’étais pas méchant: ça lui suffisait pour tolérer mes écarts.
“Ha, enfin ma cellule ! Que c'est bon de rentrer chez soi !”. Je déclarais cela tout en me rappelant la torture qu’allait être la Réunion Générale de demain
Les murs de ma cellule étaient tapissés de croquis qui inviterais n'importe qui au voyage vers le Pays du rêve, les couleurs chatoyantes de l'aube, la nuit et ses curieux nuages accompagnés par le soleil qui, au crépuscule, rayonne à l'horizon, font planer dans la pièce une atmosphère sereine. En son centre trônait un bureau, mon bureau sur lequel étaient, çà et là, éparpillés livres, croquis et scripts... à droite de mon bureau, mon lit. Il était relativement bas, j’avais un mince oreiller et une bonne couverture. Dans cette pièce sans aucune fenêtre, lors de mes nuits, mon esprit, surement, devait s'enfuir par les conduits d'aération...
Mes dessins décoraient, certes, mais il m'isolaient surtout des caméras du Quartier de la Surveillance…
Je tenais, par ailleurs un carnet dans lequel je laissais aller toutes les pensées qu’il m’était interdit de partager.
« J'en ai marre de cette guerre, le commandement, les couvres-feus, l'endoctrinement répétitif... Mince ! Suis-je le seul à être libre dans ce superbe édifice? Diable, suis-je dans le bon camps! Et ceux d'en face qui sont-ils?... »
- Mon lieutenant !
- Oui
- C'est l'heure de la réunion.
- Ha ? Ha oui merci Cadet, mais je ne suis pas convié…
- Sans vouloir être indiscret: qu'étiez vous en train de faire?
- Le cadet surveille le lieutenant maintenant? Hé bé,... bonjour la confiance: j'écrivais !
- Humm..., fit, dubitatif, le Cadet John
- C'est interdit ? dis-je avec une pointe d'ironie
- Non, excusez-moi monsieur...
Les long couloir de la base m'hypnotisaient par leur finesse; il faut que je rencontre le designer, pensais-je en rêvassant.
Les sinueux axes qui liaient plafonds, murs et sols, miroitaient tel que, surement, aurait pu le faire les écailles d'un poisson multicolore.
Je saluais les gardes et sortais, comme tout les soirs, observer la voûte céleste...
Le Ciel, quoi de plus beau à regarder avant de dormir, que dire du miracle de l'existence de la voûte céleste. En tout cas ça n'est pas moi, petit soldat, qui pourrait traiter de ce magnifique sujet. Non, je ne connais pas les infinis vertus de ce tableau qui chaque soir, change comme pour nous dire d'autres mots, qui comme soufflés par l'infini planent au-dessus de nos êtres nous imprégnant de sentiments divers et variés. J'aime la nuit, le crépuscule d'abord, quand les couleurs du monde s'en vont fondre vers l'horizon faisant rayonner sur ce monde un nouveau jour sur tout la nuit.
La Nuit, cet air vivifiant qui vous traverse, cette force qui vous est donné, et les lumières de la ville, les gens qui parfois rien, d'autre passent silencieux. Cette vie qui s'infiltre dans tout votre corps et par-dessus, trônant dans les cieux, la lune et les étoiles. Mon dieu... Quelles magnifiques sensations. La vie se ressent mieux la nuit.
La nuit, le ciel me donne la force, la détermination et l'envie de faire le bien, de rendre le monde entier heureux. Parfois même, les nuages me conte des poèmes divins. La Nuit, je ressent la force, la vie et je me sens libre et invulnérable. "Sois heureux!", semble-t-elle me susurrer.
Je sortais un petit calepin de ma poche, et j'y dessinais l'immense éphémère et unique fresque céleste que le destin, ce soir, avait peint... vvvooooouuuuiiiiiiiiiioooooonnnnn, vvvooooouuuuiiiiiiiiiioooooonnnnn, vvvooooouuuuiiiiiiiiiioooooonnnnn .........vvvooooouuuuiiiiiiiiiioooooonnnnn!!!!!!!!!!!!
Le couvre-feu... allez hop, retour en cellule !
“Ha ! Enfin mon lit !”, m’intimais-je, Je mourais d'envie de dormir...
Chapitre 2: La Réunion Générale[]
Cinq heures sonnaient à peine lors de mon réveil... la journée s'annonçait pleine de perspectives: cloitré dans la sphère de réunion à parler politique, nombres, perte humaines, pourcentage sacrifiable, progression: j'en regrettais de m'être levé... Fort heureusement, il était cinq heure et la Réunion générale ne commençait qu'à huit heure: un court espace de "liberté" qui n'était pas de refus ! Deux heures pour m'adonner à un de mes passe-temps favori observer les gens...
Ils allait debout, pressés, le visage plus ou moins fermés, la lueur dans leurs yeux est très faible, tellement qu'on l’aurait cru morte. Il fallait de l'espoir à ne plus trop savoir quoi en faire pour la deviner... Chez certain, la lumière ne brille plus et leur regard laissait place au vide: s’étaient-ils aveuglés ou, peut-être, avaient-ils vraiment été des victimes... On remarquait que, plus les soldats étaient gradés, plus leurs regards semblaient vides et qu’à son paroxysme ce vide se changeait en profonde noirceur...
Dans cette foule, je jouais un double jeu, je prenais une expression vide, montrant au caméra que je suis bien "comme il fallait être" mais, par dessus tout, je cherchais les soldats qui, comme moi, vivaient encore et en étaient conscients...
Aujourd'hui, la fresque était désespérante, comme hier et avant hier, mais tant pis: ça serait mieux demain ! Autant scruter, comme finalement assez souvent, l'architecture du bâtiment. C'est vrai qu'elle était captivante : toutes ces courbes, ces enchevêtrements de couloirs qui formaient un tout si harmonieux.
Allez hop! Je passais par ma cellule et j'abandonnais ma combinaison de tout les jours pour ma tenu officielle de réunion. Il s'agissait d'un ensemble bleu Roy avec un liseret doré, il possède des angles strictes qui rendrait sérieux n'importe: c'était une tenu militaire de cérémonie.
Un long couloir me menait à la sphère de réunion, c'était celui que j'empruntais toujours pour m'y rendre et je n'y croisais jamais personne. J'arrivais, le regard dans le vide, comme toutes les semaines, dans la vaste salle de réunion à l'architecture toujours aussi captivante. Soudain, je remarquais un invité inattendu qui semblait terroriser toute l'assemblée. Son regard flou contenait comme un poison, c’était le Commandant en chef. Je le saluait poliment, sans montrer aucun signe de terreur. A quoi bon paraitre faible devant lui?
L'ordre du jour: la nomination du nouveau second du Premier Amiral ainsi que la routine habituelle...
Ce dernier aurait été victime d'un attentat de la part de la Dissidence enfin, au vu des éléments évoqués, le tout ressemble plutôt au suicide d'un désespéré... Pourquoi en serait-il arrivé là?
Le Commandant en chef entama calmement sa logorrhée sur "la cause Républicaine"... Il évoqua en premier lieu la lutte contre "l'obscurantisme": un combat qui remontait jusqu'au siècle des Lumières. Ainsi, il nous assura que l'Armée Républicaine était la lumière qui éclairait les ténèbres du monde et que de notre lutte dépendait la survie de l'humanité. Il enchaina en disant que la Dissidence était composée de démons qui se repaissaient de sang et de haine qu'ils étaient les enfants de la religion, prêtresse de l’obscurantisme, que nous avons le devoir d'anéantir…
Pour finir, il nous compta quelques récits de guerre traitant de la félonie des Dissidents. Le Commandant était en fait là pour s'assurer de nous convaincre tous... On pouvait constater que le gouvernement avait sorti l'artillerie lourde... Enfin, on ne pouvait tout de même pas laisser le monde, à ses démons. On devait Combattre...
Ainsi, à la fin du discours du Commandant en Chef l'assemblée entière clamer, moi compris: « Vive la République !!! Vive la République !!! Vive la Démocratie !!! ». Durant cette réunion, il me semblait que nous étions tous très actif, et attentif, ça changeait de l'habitude....
“Ne vaudrait-t-il pas mieux rallumer la vie de ceux dont la volontés à été tuée, ici au sien même de notre camp au lieu d'essayer, vide, de sauver un monde qui ne demande que de la lumière? Quel affreux paradoxe…”
Chapitre 3: Une solution ?[]
Je me réveillais, des quelques minutes de sommeil que j'avais, envers et contre tout, réussit à grappiller... Et c'est la tête dans le coton, que, tout en continuant de réfléchir à la problématique de la nuit, je me préparait un petit déjeuner frugale et consultait les nouvelles.
Un transport d'unité aurait explosé en Ukraine suite à l'action d'une section Dissidente de sabotage, une base Dissidente serait tombée au Congo et un avion de la République aurait disparu des radars aux alentours des Caraïbes... Que penser de ces nouvelles? Vraie? Fausse? Les deux à la fois? Que l'ignorance est frustrante…
J’aimerais bien être dans le bon camps mais qui me dit que ceux d’en face de sont pas pire que les nôtres?
Peut-être que je pourrais, dans un premier temps, prendre contacte avec la Dissidence ? Pour ce faire il me faudrait prendre contact avec une personne qui, librement, pourrait aller et venir en dehors de la Base. Une personne qui passerais régulièrement rendre visite à ses camarades mais qui ne serait pas ou plus de l'Armée. Un soldat à la retraite comme l'Ex-Lieutenant Hughes à qui je pourrais demander de poster ce courrier de sorte qu'il arrive au sud du pays. Il passait, en effet, à la Base toutes les deux semaine le jeudi, nous étions mercredi. Ça me laissait le temps de d'écrire la lettre et de la lui remettre demain en inventant un immense bobard. Enfin, pour être discret, j'écrirais cette lettre de nuit car, de jour, j'ai des obligation à remplir.
Aujourd'hui, je dois préparer, avec le Lieutenant Rosa, la bataille de la semaine prochaine. Nous avons envoyé de nombreux espions dans tout le réseau Dissident et c'est à contre cœur que je constate qu'ils ont parfaitement effectué leur mission. J'espère de tout cœur que les espions du Lt Rosa ont échoués dans leur mission ou bien que ce Lt Rosa soit du même avis que moi; ça serait parfait mais c'est peut probable... Je me rends à l'étage des réunion stratégique et arrive en salle 253. Je suis arrivé en premier, je vais devoir attendre... Bon. Profitons en pour préparer la salle en inhibant les micros qui y sont surement en grand nombre et pour roder notre argumentaire... Comment savoir si elle est dans le même camps que moi sans risquer de me trahir? A peine le temps de réfléchir que la porte s'ouvre déjà.
Le Lieutenant Rosa est âgée de 16 ans. Je la salue d'une poignée de main et nous entamons la réunion. Par chance, elle commence par me rapporter ce que ces espions lui ont communiqués: les ennemies seront cinquante et il nous attendrons sur un col pour compenser leur infériorités numérique. Lorsque mon tour vient, tout à presque été dit:
« Vous avez tout dit à une exception près la moyenne d'âge de nos adversaire sera de 12 ans, lui dis-je calmement »
-...,
- Il vont encore devoir tuer des minos, dis-je de manière presque inaudible
- Comment?
- J'ai dit; "Il vont encore devoir tuer des minos" !, répondis-je
- Oui, comme nous à leur âge, rétorqua-t-elle calmement
- Et ... ça justifie quoi, dites-moi ?
- Rien... mais c'est comme ça., Vous avez finis avec vos leçons de morale !
- Je n'ai fais de leçon à personne et dites moi, calmement vous n'êtes pas d'accord avec moi?
-... Si
-On est donc bien d'accord, conclut-je en silence.
Plusieurs seconde semblant être des heures de silence s'étiolèrent.
- Bon! On fait quoi?, lançais-je en direction du lieutenant Rosa
- hé bien on va...
- Attention au cas où vous ne le saurait pas, il y a des caméra dans cette salle. Moi je me place de sorte qu'elle ne puissent lire sur mes lèvres, mais vous ça n'est pas votre cas. De plus, ce que tu dis doit ressembler à ce qui se dirait lors d'une réunion stratégique, OK ? , l'interrompit-je au milieu de sa phrase.
- Bien, je me place où dans ce cas là?
- Si je commence à te donner des indications, tu paraîtras suspecte. Donc il nous faut un lieu dépourvu de caméra et je n'en connais qu'un...
- Et c'est ... ?
- Ma cellule.
- Bon bah, on fait ça? déclara-t-elle une pointe gênée.
- Et bien tout est bon lieutenant à une prochaine fois, dis-je pour les micros que je venais de réactiver.
Chapitre 4: Rosa[]
Nous traversions discrètement la base et arrivions à ma cellule.
« C'est première fois que je découvre la cellule de quelqu'un d'autre, déclara le Lieutenant Rosa, éblouie par ma cellule. Tu dessines vraiment bien !
- Merci, c'est la première fois pour moi aussi, que quelqu'un d'autre que moi entre dans cette cellule, lui répondis-je .
- Ça serait plus simple de se tutoyer, non ? déclara le Lt Rosa
- Affirmatif, dis-je sur le ton de la blague, Tu peux m'appeler Hellias et vas-y, assieds-toi.
- Merci, appelle moi, Rosa.
- Alors, venons-en au fait : on fait quoi par rapport au conflit ? dis-je avec un ton grave .
- Attends, Hellias tu ne me propose tout de même pas de rejoindre la Dissidence, m'interrogea-t-elle .
- Attends, je t'explique... "
Et je lui détaillais toute ma réflexion de la veille : le discours du Commandant en chef, mes observations, les souvenirs qui remontaient à la surface et même mon projet d'entrer en contact avec l'Ex-Lieutenant Hughues.
« Je t'ai tout raconté et la situation est urgente : qu'en penses-tu ?
- Je suis d'accord avec l'idée mais sur le principe : rien ne nous prouve qu'il ne s’agisse pas, en la personne morale de la Dissidence, d'une couverture pour insister à la haine dans le but d'instaurer un état totalitaire mondial qui priverait tout être humain de sa liberté comme nous le disent nos supérieurs. De plus, tout miser sur ce Lieutenant Hugues me semble un peu trop risqué et incertain. Il faut repenser ça.
- Ok, que proposes-tu ?
- Je ne sais pas encore... Nos espions et nos soldats pourraient nous servir d’intermédiaires ?
- Il ne nous reste donc plus que : premièrement à établir un plan clair, deuxièmement à choisir nos hommes pour finalement agir. C'est bon pour toi ?
- C'est bon pour moi !
- Parfait, on se tient au courant ?
- Ok, au revoir.
- Au revoir "
Ça m’a fait du bien de parler à quelqu'un, ma dernière discussion réelle, je veux dire avec quelqu'un, remonte à bien longtemps ... Je n'en avais même plus ne serait-ce que le souvenir et puis avec une fille alors là, ça remontait vraiment... Ça faisait vraiment du bien de se sentire un peu vivre, un peu humain, pour une fois. Et puis franchement, qu'elle était belle ! Du haut de ses un mètre soixante-dix, Rosa portait de longs cheveux bruns savamment attachés, dont certaines mèches, rebelles, bouclaient en ornant son magnifique visage qu’on aurait cru perpétuellement éclairé d’un rayon de soleil… Enfin, elle était jolie quoi... J’ignore si c’est mon isolement qui me fit penser ainsi mais j’avais besoin de ça: je crois que c’est l’amour. Pour autant le rêve n'était, dans l'absolu, pas à l'ordre du jour et je risquais beaucoup à me laisser attendrir. Mieux valait rester un désert, pour ne pas avoir besoin d’eau… C’était en parti vrai, je savais pourtant que c’était en parti faux...
Par contre, en ce qui me concernait, il fallait que je me renseigne sur la société dans laquelle je ne vivais pas, dans cette société pour laquelle je luttais et que je comprenne pourquoi ma République me semblait inhumaine et si ce sentiment était fondé. C’était donc un plongeons dans l’Histoire que je faisais. Et, à défaut d’avoir fait de M. Hughues un agent de liaison, j’apprenais avec lui l’Histoire. Parfois, le jeudi, il me remettait discrètement un livre ancien, c’était sa façon de me donner une certaine idée de la liberté, il résistait à sa manière...
J’appris donc que la société de dehors allait très mal. Que l’Etat ne donnais pour liberté que la prison qu’est la soumission aux désires matériels. J’appris que les hommes devenaient femmes, que les femmes devenaient hommes et que les enfant trouvaient ça juste. J’appris que tout était plus que dans pires cauchemars. J’appris qu’ils avaient rendus la jeunesse servile qu’elle était prête à tout pour défendre une “Liberté” qui n’était autre qu’une prison. La moral n’existait plus vraiment… Que dire de la Science, fille aînée de la Nature elle n’a de cesse d’être abusée par des êtres aux voeux pervers pour accoucher, en sommes, de “solutions” problématiques. Pauvre Science…
En se plongeant un peu plus dans le passé, j’ai cherché à comprendre l'origine de République: j'appris qu'elle avait été créée par Robespierre et tous les autres pour lutter contre un régime despotique. Dont la description me fait pourtant bien penser à notre République mais c'est ce qu'ils ont bâtis pour couper avec le despotisme ? Je n'y comprends vraiment rien ou bien je comprends trop bien.
Enfin, si, je crois que je comprends, car à la lumière de l'action du Club des Jacobins, et plus tard de la IIIème République, celle qui créa la laïcité et ainsi chassa la religion, morale de l'État. Il s'agit en fait de la suite logique de la fameuse Révolution Française, d'une révolution ratée ou peut-être même d’une manipulation médiatique comme on le dirait aujourd'hui... Un triste amas de mensonges et de déception, surtout si l'on pense à ceux qui sont mort pour cette pseudo République, la chair à canon ne datait pas de 14-18... Si la révolution fut ratée, et que ses valeurs n'étaient d'artifices, alors faisons en sorte que ces fameuses valeurs deviennent ce qu'elles auraient toujours dues être.
Je me couchais en m'accrochant à cette pensée, à ce rêve, à l'avenir...
Chapitre 5[]
Mes idées, ce matin là, étaient très claires, le rôle qui était le mien m'apparaissait plus qu'évident: il me fallait prendre les choses en main et réussir coûte que coûte à prendre le contrôle de l’armée, à lui insuffler un nouveau souffle… Quelqu’un toca, je rangeais mes papiers sous mon oreiller et sur mes gardes, j’ouvrais la porte de ma cellule pour y découvrir Rosa. Je ne recevais pas dans ma cellule... Pourtant, ça allait changer, toutes mes habitudes, mes rouages sclérosés allait s'évaporer pour faire place à un combat, à une cause et à une amie, aussi.
- Quel bon vent t'amènes? T’as bien évité les caméras du couloir?, lui dis-je dès qu’elle fut entrée.
- Tu n’as pas parlé à quelqu’un depuis quand pour prendre les gens pour des idiots à ce point?
- Heu… Désolé, dis-je un peu gêné en me demandant si j’étais à ce point devenu ruste…
- Bon, c’est pas grave, j’étais venu te passer le bonjour…
- C’est gentil, merci…
Un silence un peu gênant ce fit. Elle était vraiment gentille, ça n’était plus vraiment très courant de croiser des gens gentils sans qu’on le leur ai demandé. Je crois que ce silence je l’aimais bien, peut-être même un peu trop car mon hôte était toujours debout et j’en devenais impoli… Je me décidais à le briser en l’invitant à s'asseoir et très vite j’enchainais. Je fis quelque pas pour récupérer mes feuilles et je lui expliquais mes conclusions de la veille. En concluant par un “Tu me suivrais?” qui ne manqua pas de la faire rougir. Néanmoins, elle répondit calmement, en me regardant dans les yeux: “Oui”. Cette fois-ci, c’est moi qui était mal à l’aise, mais le calme revint et je lui lançait un regard profond, un regard long et chaleureux, un regard qui disait tout, tout ce que je voyais pour Demain, je lui dis “Merci” et nous ajustâmes les détails techniques, nous rêvâmes ensemble l’Avenir.
Nous parlâmes peu de la guerre en tant que lieutenant, nous précisâmes juste qu’il nous fallait un outils de liaison direct et privé. Nos échanges furent essentiellement fait de philosophie, nous avions tout notre temps pour une fois: la journée était banalisé. C'est à croire qu'une clairière dans le temps avait été sculpté par le grand architecte pour nous y accueillir et louer un instant les secondes éphémères que la joie enfantait. Je crois que ce cadeau était bien méritait pour louer la promesse. Promesse du fond des cœurs de faire survivre une volonté reine, intense et juste, promesse pour une vie de lutte et de sens, aussi. Un promesse devant Dieu pour sauver l'avenir qui nous remerciait.
Je crois que lorsqu’elle quitta ma cellule, les heures étaient passées, nous avions prévu un plan de sauvetage de l’armée, nous avions même pensé la paix à l’échelle mondiale que nous avons nommé “R!” pour “Rêve!”, pour, par cette exhortation, rallumer la flamme… Dieu a-t-il fait la femme pour qu’elle nous rapporte le feu quand il semble nous quitter?
Le temps passe étrangement vite quand on est plus seul, il suffit d’être deux pour se rappeler que nous sommes le monde. Je réalisais qu’en somme, je n'avais pas vraiment le choix, il n’y avait pas moyen que je reste calme que je ne sois pas amoureux et que je sauve le monde tout seul, je n’aurais pas assez de force seul de toute façon. Si je pariais la dessus, ça pourrait aller et, si je devais toucher le ciel du sommet d’une montagne qui s’effondre, alors je remonterais seul et je créerais pierre par pierre un escalier jusqu’au soleil. Qu’avais-je à perdre?
À deux nous devrions nous en sortir, nous avions l'avenir dans nos mains, dans les mains de ce rêve…