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Cette histoire a été écrite par Maskass 04
Note de l'auteur[]
J'ai découvert ce wiki grâce à KeefeSencen25 et j'ai aussitôt eu l'envie de publier le début de mon roman d'horreur intitulé « Tuerie au collège ». J'espère qu'il vous plaira !
Chapitre 1 :[]
Miles Wheeler avait toujours été un garçon au tempérament calme et posé, raison pour laquelle personne n'aurait pu soupçonner ce qu'il allait faire aujourd'hui.
Le début de journée de Miles avait été comme de coutume. Son réveil avait sonné les 7 h 30, mais il n'avait pu se résoudre à sortir de son lit. Aussi, comme tous les matins, sa mère avait dû entrer dans sa chambre pour tirer les rideaux, laissant entrer les rayons du soleil qui frappèrent Miles en un instant et l'extirpèrent des bras de Morphée :
- Faut te lever, Miles. Il y a école aujourd'hui.
Telle était la réplique habituelle de Catherine WHEELER quand elle réveillait son fils. Pas de bonjour, rien. Toujours cette réplique lassante et froide, machinale, dénuée de la moindre preuve d'amour.
Miles se retourna dans son lit, s'enveloppant davantage dans sa couette, tandis que sa mère franchissait le seuil de sa chambre.
Il ouvrit les yeux péniblement, des yeux étranges, comme vidés de tout sentiment, de toutes émotions humaines. Un sourire malicieux se dessina sur son visage, puis disparut aussitôt. Miles poussa la couette vers le bas du lit, se mit sur son séant et s'étira, les bras levés au-dessus de la tête.
Il se leva ensuite complètement de son lit, afin de se diriger vers sa penderie d'où il pourrait choisir ses vêtements du jour.
Quand il l'ouvrit, la porte de bois peinte en blanc produisit un grincement atroce. Miles jeta un œil sur toutes les étagères de l'intérieur. Les habits de Miles étaient rangés de façon impeccable, non pas grâce à sa mère, qui se contentait de poser les piles de linge propre sur son lit. Non, c'était Miles qui avait fait preuve d'ingéniosité et de méticulosité pour ranger ses vêtements dans la penderie.
Sans réfléchir, Miles s'empara du premier pull ainsi que du premier pantalon qui lui tombèrent sous la main. Il prit aussi une paire de chaussettes blanches et un caleçon.
Miles referma la porte de la penderie, après quoi il ôta son pyjama rayé, trop grand pour lui. C'est alors qu'il se contempla dans la glace, fixée sur la portière de la penderie. Son reflet renvoyait un sourire sinistre. Les yeux noisette du garçon étaient toujours vidés de la moindre preuve d'empathie. Enfin, des bleus recouvraient le corps de Miles en plein d'endroits différents. Ce n'étaient pas simplement les traces des coups que lui portaient son père, comme le pensait Catherine WHEELER, mais aussi celles de bagarres avec les autres enfants de son école, qui le frappaient presque tous les jours pour s'amuser.
« Les enfants sont cruels entre eux » avait simplement répliqué Catherine WHEELER quand son fils lui avait révélé que ses camarades le haïssaient d'une telle façon qu'ils le harcelaient.
Plus d'une fois, Miles avait ressenti l'impression qu'il était le souffre-douleur de tout le monde. C'est ce qu'il se dit aussi ce matin du 28 mars, mais le regard hostile que lançait l'adolescent de 13 ans dans la glace signifiait que tel ne serait bientôt plus le cas.
Miles se passa une main dans ses cheveux châtains, qu'il caressa d'un geste délicat, comme pour s'assurer de leur présence, de leur réalité, ensuite Miles détacha ses yeux vitreux du miroir. Il enfila ses chaussettes, son caleçon, son jean et son pull de laine. Miles quitta sa chambre, non sans oublier d'ouvrir la fenêtre pour laisser entrer l'air frais d'un matin de printemps dans la pièce.
Miles descendit les escaliers raides en bois qui l'amenèrent au rez-de-chaussée, dans le hall. Il se rendit dans la cuisine, où il prit place sur une chaise autour d'une table circulaire. Son père était assis en face de lui, tandis que sa mère préparait le petit-déjeuner derrière les fourneaux.
Robert Montgomery WHEELER était un homme trapu, de petite taille mais costaud. Il se vantait souvent auprès de son ami, Philippe MEUNIER, qu'il avait peut-être quarante balais, mais qu'il n'en restait pas moins jeune dans sa tête. Ensuite tous deux trinquaient sur leur jeunesse éternelle et buvaient tous types d'alcool jusqu'à devenir saouls. Miles l'ignorait, mais Robert répugnait sa mère, d'autant qu'elle doutait sincèrement de sa fidélité.
Robert sortait souvent le soir, elle était donc persuadée qu'il s'envoyait en l'air avec la première prostituée venue. Catherine avait déjà sérieusement envisagé de rompre, toutefois deux choses l'en avaient dissuadée. La première, c'était la violence dont faisait preuve son mari, qui n'aurait pas hésité une seconde de la battre jusqu'au sang après qu'elle lui eut fait part de son désir de le quitter. La seconde était son fils, Miles. Quelle raison pourrait-elle inventer afin de justifier la rupture de ses parents, si toutefois Robert ne désirait aussi la garde de son fils ?
Au final, Catherine s'était sacrifiée en ces conditions de vie misérables aux côtés de son époux, qui la rendirent aigrie, distante. Surtout, son fils la dégoûtait de plus en plus, car elle se rappelait qu'il avait les gènes de son enfoiré de mari chaque fois qu'elle le voyait.
- Le petit-déjeuner est servi, déclara Catherine d'une voix morne tandis qu'elle apportait trois assiettes de porcelaine garnies de bacon.
- Eh bien, ce n'est pas trop tôt. J'ai failli attendre, trouva pour seule réponse Robert, la tête enfouie derrière le journal quotidien.
- Tiens, Miles. Mange vite, tu as école », reprit Catherine, non sans fusiller le journal du regard un bref instant, ce que personne dans la pièce ne remarqua.
Le silence se fit, pendant que Miles et Catherine dégustaient le bacon tiède. Robert posa le journal, laissant apparaître sa grosse tête ronde avec son crâne dégarni, ses yeux globuleux, ses sourcils en broussaille et ses oreilles décollées (une caractéristique dont avait hérité Miles, ce qui lui avait valu le surnom de « Dumbo » au collège). Robert prit ses couverts, avec lesquels il découpa soigneusement la tranche de bacon en petits morceaux. Quand il en porta un dans sa bouche, il eut une grimace suivie d'un hoquet de dégoût, après quoi il le recracha dans l'assiette.
- Pouah ! C'est froid, c'est dégueulasse », fit Robert.
Il s'essuya la bouche d'un revers de main, après quoi il but une gorgée de café.
- Va me le réchauffer, ajouta-t-il ensuite en tendant son assiette en direction de sa femme.
- Désolée, je suis assise maintenant », osa Catherine.
Robert resta sidéré vis-à-vis de l'affront de sa femme.
« Ce n'est rien, mon petit Robert. Elle est sur les nerfs, c'est tout. En temps normal, elle ne remettrait jamais en question ton autorité. Elle n'a sans doute pas conscience de ce qu'elle vient de faire, alors garde ton calme. »
Robert détourna l'assiette de son épouse pour la tendre vers Miles.
- Mon garçon, va me réchauffer mon bacon, dit-il.
- Miles doit se dépêcher, il a école, répondit Catherine.
-JE M'EN FOUS, s'emporta soudain Robert en frappant du poing contre la table.
Il entreprit de souffler afin de se calmer quelque peu, puis reprit :
- Mon garçon, va me réchauffer mon bacon.
- Désolé, je suis assis maintenant », répéta Miles d'un ton doucereux.
Catherine manqua de lâcher sa tasse de stupéfaction. D'ordinaire, Miles aurait répondu « Oui, papa » après quoi il aurait obéi sans rien ajouter.
La colère de Robert se fit plus forte. Il pouvait encore supporter que son idiote de femme refusât d'accomplir son ordre parce qu'elle était de mauvaise humeur, mais que son fils lui manquât de respect de la sorte lui paraissait intolérable.
- Pardon ? demanda Robert en s'efforçant de dissimuler sa colère. Qu'est-ce que tu as dit ?
- Désolé, je suis assis maintenant, reprit Miles. Donc c'est non. »
Catherine fit de grands yeux, bouche bée, tandis que Robert hurlait. Il repoussa sa chaise de la table, faisant trembler cette dernière, se leva, marcha d'un pas précipité vers son fils, qu'il attrapa par le pull.
- Sale gosse, dit-il, répandant son haleine écœurante sur le visage de son fils. Tu vas me réchauffer mon bacon, et plus vite que ça, sinon... Tu sais ce qu'il en coûte de ne pas m'obéir ? »
Miles acquiesça lentement de la tête. Catherine trouvait la scène de plus en plus étrange, puisque son fils ne paraissait pas effrayé le moins du monde.
- Alors vas-y tout de suite, compléta Robert.
- D'accord.
Robert repoussa son fils sur sa chaise d'un mouvement brutal, après quoi il regagna sa place. Miles s'empara de l'assiette de son père, qui l'avait posée sur la gauche de son set de table. Catherine le fixait toujours, intriguée, tandis qu'il marchait d'un pas traînant jusqu'à la gazinière. Miles en ajusta les thermostats, avant de verser le contenu de l'assiette sur la poêle qui se trouvait encore dessus.
Pour patienter, et sans doute pour oublier ce qu'il venait de se passer, Robert reprit la lecture de son journal. Ce fut une erreur qui lui valut une vulnérabilité complète. Miles ouvrit l'un des tiroirs du meuble de la cuisine pour en sortir un long couteau, qu'il prit par le manche après avoir caressé la lame pointue et aiguisée. D'un coup, il se précipita sur Robert d'un pas rapide, mais silencieux.
- Miles, qu'est-ce que tu fais ? eut tout juste le temps de demander Catherine, dans l'incompréhension, néanmoins il était trop tard.
Miles planta la lame du couteau dans toute sa longueur dans le ventre de Robert, qui poussa un hurlement, non plus de fureur mais de douleur. Ses mains lâchèrent le journal, tandis que du sang coulait à flots de son ventre en plein sur les mains de Miles. Catherine poussa un cri horrifié, sanglota, les mains sur le visage. Elle se leva de table pour s'éloigner en direction du mur du fond de la pièce. Miles tordit le couteau dans tous les sens, un sourire malsain aux lèvres. Il ne s'arrêta qu'au moment où son père rendit son dernier soupir. Alors, Miles retira le couteau sanguinolent des entrailles de feu Robert Montgomery WHEELER, l'homme qui l'avait battu un nombre considérable de fois sans aucun remord.
- C'est dommage de mourir si jeune, papa », déclara-t-il quand il pensa, amusé, que son paternel ne cessait de répéter qu'il était vieux en extérieur, mais jeune de l'intérieur.
Il se releva de la position accroupie dans laquelle il se trouvait, puis regarda sa mère, qui pleurait toujours.
- Je t'en prie, Miles, entreprit Catherine d'une tentative désespérée. Je suis désolée, je sais à quel point il t'a fait du mal. S'il-te-plaît, pose ce couteau, je t'en supplie...
- Tu es la pire mère du monde, répondit simplement Miles, d'une voix inexpressive.
Il se rua vers sa mère, le couteau levé. Catherine essaya de le repousser de ses mains tremblotantes, néanmoins rien n'y fut. Miles enfonça le couteau dans l'abdomen de sa mère puis le retira d'un mouvement brusque. Catherine s'effondra à même le sol, elle se tenait le ventre des deux mains. Miles leva le couteau pour l'abaisser de nouveau, transperçant le ventre de sa mère.
- Miles, je t'en supplie...
Il répéta le processus jusqu'à ce qu'elle fut morte à son tour. Un sourire se dessina sur le visage de Miles, qui poussa un soupir de satisfaction. Le bacon devait être chaud à présent. Miles finit de prendre son petit-déjeuner d'un air absent, après quoi il débarrassa ses affaires.
« Ce n'est que le début de l'amusement, songea-t-il en lui-même. La suite de la journée sera encore mieux. »
Miles quitta la cuisine pour remonter au premier. Un silence de mort régnait dans la maison, tandis qu'il se brossait les dents dans la salle de bains.
Il prit ensuite son sac de cours dans sa chambre, dont il referma la fenêtre. Miles se rendit dans la chambre de ses parents, où il ouvrit la table de nuit de son défunt père. À l'intérieur se trouvaient une boîte de Kleenex, une lampe de poche, un tournevis, ainsi qu'un revolver, que Robert s'était procuré pour pouvoir se défendre en cas de cambriolage. Jusqu'alors, l'arme n'avait jamais servi, toutefois c'était elle qui intéressait Miles aujourd'hui. Il la prit dans sa main droite, l'inspecta afin de vérifier si des cartouches se trouvaient bien dedans. Le revolver, argenté, était chargé à bloc.
Miles le rangea dans son sac de cours, qu'il referma aussitôt fait. Il descendit les marches de l'escalier, enfila ses bottines noires aux lacets blancs, et ouvrit la porte d'entrée.
Miles ne l'avait pas remarqué lorsqu'il avait ouvert la fenêtre de sa chambre, mais une pluie fine tombait au-dehors. Sans se retourner, Miles franchit le seuil afin de pénétrer dans l'atmosphère fraîche de ce matin du 28 mars, après quoi il ferma la porte derrière lui.
Chapitre 2 :[]
Caessy Jones n'était pas en forme en ce matin du 28 mars.
Tandis qu'elle se maquillait, debout, la main gauche appuyée contre les bords de porcelaine du lavabo, dans la salle de bains de sa maison, Caessy s'arrêta soudain. Elle contempla son reflet dans le miroir, fixé sur le mur au-dessus du lavabo.
Caessy n'aurait su dire pourquoi, mais elle était persuadée qu'un événement terrible et tragique aurait lieu dans la journée.
« Tout va bien, Caessy. Ce n'est rien d'autre qu'une sorte d'intuition absurde. » répéta son esprit une énième fois depuis qu'elle s'était réveillée d'un sommeil agité.
Caessy secoua la tête, comme pour reprendre pleine possession de son corps, laissant valdinguer ses longs cheveux bruns dans tous les sens. Elle souffla pour dégager ceux qui recouvraient à présent ses yeux émeraude. Elle poursuivit ensuite l'application des produits de beauté sur son visage.
Comme tous les matins, les parents de Caessy n'étaient pas présents. Sa mère, Estellia CORDUROY, se levait vers 5 h puisqu'elle travaillait en tant qu'infirmière dans le centre hospitalier de la ville. Elle prenait son poste environ une heure plus tard. Le père de Caessy, William JONES, ne voyait sa fille qu'une fois par mois tout au plus. Il s'agissait d'un brillant homme d'affaire, qui voyageait beaucoup par-delà les différents États du pays.
Caessy répandait du fard à joues en poudre, couleur corail, sur ses pommettes avec un pinceau. De nouveau, l'étrange présage qui la taraudait depuis l'aube fit surface, toutefois son esprit le chassa en un instant.
D'un air rêveur, Caessy s'empara du pendentif doré, en forme de trèfle, qu'elle exhibait chaque jour autour du cou. C'était Miles WHEELER qui le lui avait offert. Un garçon très gentil.
Quand ils fréquentaient l'école primaire, tous deux étaient meilleurs amis.
À cette époque déjà, Miles était d'un naturel très timide, raison pour laquelle il n'aurait pu se résoudre à approcher l'aussi jolie jeune fille qu'elle était. Lorsque Caessy était allée lui parler pour la première fois, dans la cour de récréation, le tempérament extraordinairement bienveillant de Miles l'avait tout de suite émue.
Avec un léger sourire, Caessy songea maintenant au jour où Miles lui avait donné le prestigieux bijou, dont elle ne se séparait que la nuit, habitude machinale, tant elle l'aimait.
Elle avait invité Miles de venir chez elle, lors de vacances scolaires plus tard dans l'année de leur rencontre. Caessy ne se rappelait plus exactement, mais ils devaient avoir six ou sept ans.
Quand elle s'était précipitée pour ouvrir la porte d'entrée, elle avait aperçu Miles qui se tenait sur le paillasson. Il était vêtu d'une chemise bleu ciel, à carreaux blancs, boutonnée fermement.
Miles avait tendu sa main droite, qui contenait un paquet rectangulaire, dans la direction de Caessy.
- Tiens, c'est pour toi, avait-il déclaré d'une voix hésitante, le regard fuyant comme la plupart du temps.
Après quoi Caessy s'était emparée du cadeau. Elle en avait déchiré le papier d'emballage, puis était restée, incrédule, les yeux pétillants de reconnaissance, devant l'éclat d'or étincelant du médaillon.
- Comment l'as-tu eu ? avait-elle demandé, curieuse.
- J'ai utilisé l'argent de ma tirelire pour l'acheter dans un magasin. Est-ce... Est-ce qu'il te plaît ?
- Oui, il est magnifique.
Caessy avait porté le pendentif de suite.
- Il te portera chance, avait ajouté Miles. C'est un trèfle à quatre feuilles.
La pensée qu'elle s'était crue, ce jour-là, dans un conte de fée, fit éclater de rire Caessy. Un rire qui s'estompa peu à peu, jusqu'à disparaître complètement. Aujourd'hui, les choses n'étaient plus aussi simples.
Lors de son entrée au collège, Caessy s'était éloignée de Miles, afin de se faire de nouvelles amies. Elle avait estimé que Miles ferait comme elle de son côté et serait apprécié, toutefois elle avait eu tort.
En dépit de ses essais de sympathiser avec plusieurs personnes, Miles WHEELER était devenu la risée du collège. Le tyran Oscar SALIENDO et ses acolytes le frappaient dès qu'ils en avaient l'occasion, quand les surveillants n'étaient pas dans les parages. Le pire était que d'autres camarades de classe de Miles, garçons et filles, s'ajoutaient aussitôt au mouvement.
Il était avéré que tous les élèves de l'établissement scolaire détestaient Miles, ou se fichaient de son sort. Tous, sauf Caessy, répugnée de la situation.
Davantage de fois qu'elles étaient innombrables, elle s'était interposée face au groupe d'agresseurs afin de prendre la défense de Miles. Caessy pouvait concevoir qu'on haït une personne, mais la lyncher de la sorte relevait pour elle de la barbarie.
Elle saisit son tube de rouge à lèvres, s'en appliqua quelque peu. C'est alors qu'une sombre pensée la tétanisa, si bien qu'elle laissa tomber le rouge à lèvres dans le lavabo.
« Et si... la sensation inexplicable de danger qui ne cesse de m'envahir est une prémonition ? Et si... cela concerne Miles ? »
Caessy était maintenant certaine qu'Oscar SALIENDO, accompagné de ses partenaires suiveurs, ruerait son ami de coups de pied et de poing, d'une façon plus violente encore que deux jours auparavant.
« Non, c'est sans doute impossible. Rien ne peut être pire que ce qu'il s'est passé le 26 mars. » pensa Caessy. Elle changerait pourtant vite d'avis.
Quand elle avait pris conscience que Miles était harcelé, Caessy avait commencé de prendre soin de lui, malgré qu'il semblait avoir indéniablement changé, comme si quelque chose en lui s'était brisé. Miles WHEELER était devenu un garçon malheureux, qui s'était renfermé sur lui-même, dégoûté des comportements humains. Il n'en restait pas moinsgentil.
- Je serai toujours là pour toi », avait promis un jour Caessy, tandis qu'elle avait serré sa main.
Miles avait continué de pleurer pendant un long moment, néanmoins les belles paroles de sa seule amie l'avaient réconforté.
Caessy récupéra le rouge à lèvres, le rangea dans la trousse en tissu noir qui contenait l'ensemble de ses accessoires de beauté. Elle essuya ses yeux humides d'un revers de main, afin d'empêcher les larmes de s'écouler et, par extension, de ruiner son maquillage.
Puis, Caessy JONES appuya sur l'interrupteur, à droite du lavabo, pour éteindre l'éclairage de la salle de bains. Elle ramassa son sac de cours, qui gisait par terre, et claqua la porte derrière elle lorsqu'elle sortit.